Hausses de loyer de 2013 : il faut éviter d'aggraver le problème du non-paiement, estime le FRAPRU
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FRONT D'ACTION POPULAIRE EN REAMENAGEMENT URBAIN (FRAPRU)25 janv, 2013, 13:15 ET
MONTRÉAL, le 25 janv. 2013 /CNW Telbec/ - Le Front d'action populaire en réaménagement urbain réagit à la publication des outils de calcul de la Régie du logement pour la fixation des loyers, en mettant en garde contre de nouvelles hausses qui ne pourraient qu'aggraver le problème d'incapacité de payer d'une partie grandissante des locataires.
Selon le coordonnateur du FRAPRU, François Saillant, « de très nombreuses personnes et familles sont tout simplement incapables de subir la moindre hausse de loyer, sans couper encore davantage dans leurs autres besoins essentiels et sans accroître le risque de se faire évincer pour non-paiement de loyer ».
Il souligne qu'en 2011-2012, le nombre de causes pour non-paiement de loyer introduites ou relancées à la Régie du logement a atteint le nombre record de 47 049. Il s'agit d'une augmentation de 3,2 % par rapport à l'année précédente et de 17,8 % par rapport à 2000-2011, au moment où s'est amorcée une longue pénurie de logements locatifs.
Même si le dernier Rapport sur le marché locatif de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) montre que les augmentations de loyer ont un peu ralenti en 2012, le FRAPRU estime que le mal est déjà fait. Ainsi, à l'échelle du Québec, le loyer mensuel moyen d'un logement de deux chambres à coucher est passé de 495 $ en 2000 à 681 $ en 2012, pour une hausse de 37,6 %. Dans la région métropolitaine de Québec, l'accroissement a été de 43,0 %, alors qu'il a atteint 39,7 % dans celle de Montréal.
Le FRAPRU ajoute que les hausses de loyers demeurent plus importantes dans les régions où la pénurie sévit encore très durement. Ainsi, au cours des deux dernières années seulement, le loyer moyen a augmenté de 8,2 % à Sept-Îles, de 6,2 % à Amos et 5,6 % à Rouyn-Noranda, autant de villes où le taux de logements locatifs inoccupés est à peine supérieur à 0 %.
Refuser est un droit
Pour éviter que le problème ne s'aggrave encore davantage, l'organisme national recommande aux locataires de refuser toute augmentation de loyer qui leur semble exagérée en regard des indices fournis par la Régie du logement.
Selon François Saillant, « contrairement à ce que laissent encore croire des propriétaires, les locataires ont le droit de refuser la hausse de loyer demandée, tout en conservant leur logement actuel ». Il ajoute que les propriétaires ont alors le choix de s'adresser à la Régie du logement pour faire fixer le loyer ou de s'asseoir avec le locataire pour négocier une augmentation plus raisonnable.
Pour 2013, la Régie du logement en arrive aux estimations de hausses suivantes, celles-ci pouvant être plus élevées dans les cas de travaux de rénovations majeures ou d'augmentations de taxes municipales et/ou scolaires.
LOGEMENTS CHAUFFÉS PAR LES LOCATAIRES | 0,9 % |
LOGEMENTS CHAUFFÉS PAR LES PROPRIÉTAIRES | |
À l'électricité | 0,9 % |
Au gaz | 0,2 % |
Au mazout | 1,7 % |
Pour aider les locataires à se faire une idée plus précise, le FRAPRU leur conseille de se servir de l'outil de calcul offert en ligne par la Régie, mais surtout de s'adresser au comité logement ou à l'association des locataires de leur région, ville ou quartier.
SOURCE : FRONT D'ACTION POPULAIRE EN REAMENAGEMENT URBAIN (FRAPRU)
À Montréal : François Saillant : (514) 522-1010; (514) 919-2843 (cellulaire)
À Québec : Véronique Laflamme : (418) 956-3403 (cellulaire)
www.frapru.qc.ca
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