Hausses de taxes de la CMM : fausse route! estime CAA-Québec
QUÉBEC, le 17 août 2012 /CNW Telbec/ - En recommandant notamment un nouveau fardeau de 5 cents le litre d'essence (0,5 ¢ par an sur 10 ans) s'ajoutant aux 3 cents déjà perçus exclusivement pour le transport en commun auprès des automobilistes de son territoire, le rapport de la Commission métropolitaine de Montréal (CMM) rendu public hier déçoit beaucoup CAA-Québec. C'est faire fausse route que de réclamer une fois de plus la solution de la facilité.
Un moratoire et une réelle gouvernance avant tout
Cela va tout à fait à l'inverse des recommandations faites par CAA-Québec devant la CMM lors de consultations tenues le printemps dernier. Reconnaissant que la mobilité durable incluant à la fois les transports collectifs et l'automobile constitue un enjeu majeur et incontournable pour le Québec, l'organisme avait alors demandé qu'un moratoire soit imposé sur toute hausse éventuelle des contributions des automobilistes tant et aussi longtemps qu'une gouvernance claire, limpide et indépendante n'aura pas été mise en place pour assurer une saine gestion de l'ensemble des projets de transport, surtout dans un contexte où les dépassements de coûts deviennent la norme.
Cette question de la gouvernance, quoique effleurée par la CMM, doit donc au contraire pour CAA-Québec être logiquement réglée avant même de déterminer ce qui doit être fait, à quel coût, et financé comment. Elle devrait être confiée à une structure experte et indépendante disposant d'une vision d'ensemble pour tout le Québec, dans une perspective de mobilité intégrant transports collectifs et infrastructures routières. Il s'agit pour l'organisme d'une condition sine qua non à toute nouvelle proposition de financement.
Où est la logique?
En plus de suggérer de hausser l'actuelle taxe spéciale sur l'essence prélevée dans le Grand Montréal pour le transport en commun et également d'indexer la contribution sur l'immatriculation (les automobilistes de l'île de Montréal étant à peine remis de l'augmentation de 45 $ par an à ce chapitre en 2011), la CMM va même jusqu'à demander au gouvernement du Québec de faire assumer à l'ensemble des automobilistes québécois l'équivalent d'une majoration de 2 cents par litre d'essence alors qu'une quatrième hausse en quatre ans est déjà programmée pour le printemps prochain. Pourtant, sans avoir clairement défini et mis en place la gouvernance de l'ensemble des divers projets de transport, il est illogique et injustifié de vouloir récolter de nouveaux fonds.
Même la nouvelle répartition proposée pour l'argent versé exclusivement par les automobilistes dans le Fonds des réseaux de transport terrestre (FORT) ne reflète pas de logique défendable : autant les routes du Québec que le transport collectif nécessitent des investissements massifs! On ne peut enlever à l'un pour simplement donner à l'autre sans impact majeur. Enfin, l'organisme souligne à nouveau l'importance réelle des sommes en jeu : on perd facilement de vue que près de 1 milliard de dollars par année sont déjà versés en tout et partout exclusivement par les automobilistes au transport en commun.
Des automobilistes échaudés
Toute la question des taxes liées au transport demeure un sujet très sensible pour les automobilistes. Il est primordial de les rassurer sur la gestion qu'on va faire de leur argent et leur donner des garanties formelles que l'ensemble des projets seront menés à terme sans dépassements de coûts avant de leur en demander plus.
CAA-Québec s'est fait un devoir d'interroger les partis politiques sur ces questions associées au financement du transport en commun et publiera très bientôt sur son site Internet les réponses obtenues.
Rappelons que CAA-Québec, un organisme à but non lucratif fondé en 1904, offre à 1,1 million de membres des services et privilèges dans les domaines de l'automobile, du voyage, de l'habitation et des services financiers.
SOURCE : CAA-QUEBEC
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