Hausses de taxes foncières à prévoir en raison des dépenses effrenées de la
Ville de Montréal
De 2006 à 2009, les dépenses liées aux services régionaux ont augmenté à un rythme trois fois plus élevé que le taux d'inflation
MONTRÉAL, le 11 janv. /CNW Telbec/ - Le mercredi 13 janvier, les contribuables de la Ville de Montréal apprendront quelle hausse l'administration Tremblay compte apporter à leurs taxes foncières pour l'année 2010. Au même moment, les banlieues de l'île de Montréal découvriront finalement les détails des augmentations proposées de leur contribution aux services régionaux, augmentations qui pourraient se traduire par des hausses considérables du compte de taxes de leurs résidents. Ces coûts régionaux sont liés à la police, à la sécurité incendie, au transport en commun, à la gestion de l'eau, etc.
À ce jour, la Ville de Montréal s'est contentée de dire à ses "partenaires" de banlieue, qui contribuent à ces coûts régionaux, que leur contribution augmenterait d'environ 13 %. La manière dont elle est arrivée à ce chiffre n'est pas claire. Ce qui est clair par contre, c'est que ces hausses alarmantes sont attribuables aux dépenses effrenées de la Ville de Montréal. Depuis la création en 2006 du "conseil d'agglomération", où les représentants de la Ville de Montréal approuvent automatiquement les dépenses régionales dont les coûts ont augmenté démesurément, par plus de trois fois le taux d'inflation.
Par exemple, les coûts liés à la sécurité incendie, selon les états financiers vérifiés de Montréal, s'élevaient à 264 millions $ en 2006. Le budget 2009 prévoyait des dépenses de 304 millions $ au titre de la sécurité incendie, soit une augmentation de 15 %. Au cours de la même période de trois ans, le taux d'inflation n'était que de 5 %. De 321 millions $ en 2006, les coûts du transport en commun ont grimpé à 371 millions $ dans le budget 2009, soit une augmentation de 16 %. Les coûts de des services de police sont passés de 476 millions à 567 millions $ durant la même période, soit une augmentation de 19 %. Bien que, dans ce cas, il y ait eu de nouveaux revenus pour compenser les dépenses, les coûts nets ont quand même augmenté de bien plus que le taux d'inflation.
En excluant les coûts liés aux artères de circulation - dont la gestion a été confiée aux municipalités locales - les dépenses régionales totales sont passées de 1 776 millions à 2 067 millions $ en trois ans, soit une augmentation de 16,4 %, ce qui correspond à plus de trois fois le taux d'inflation.
"Tout indique que ce penchant de Montréal pour les augmentations de dépenses dépassant de loin le taux d'inflation se confirmera lorsqu'elle déposera son budget 2010", a affirmé Peter F. Trent, le président de l'Association des municipalités de banlieue et maire de Westmount.
"Les résidents de toute l'île peuvent être assurés que leurs maires contesteront vigoureusement ces dépenses qui montent en flèche et entraîneraient des hausses de taxes dont personne n'a les moyens dans ce climat de récession", a déclaré Anthony Housefather, le maire de Côte St-Luc.
Renseignements: Le maire Peter F. Trent, (514) 989-5240; La mairesse Vera Danyluk, (514) 734-2910; Le maire Anthony Housefather, (514) 942-2050
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