Hiver doux, prix bas et concurrence américaine accrue compriment l'offre gazière
CALGARY, le 9 juin 2016 /CNW/ - L'Office national de l'énergie a publié aujourd'hui son rapport intitulé Productibilité à court terme de gaz naturel au Canada 2016-2018 qui renferme des projections sur l'offre et l'établissement des prix futurs du gaz naturel au Canada au cours des deux prochaines années.
La productibilité de gaz naturel au Canada, ou la quantité projetée de l'approvisionnement gazier, devrait continuer à diminuer au cours de la prochaine année, car il en faut moins pour reconstituer les stocks après l'hiver plus doux que la moyenne qui a prévalu l'an dernier. La production plus élevée dans le nord-est des États‑Unis (gaz de schiste des formations d'Utica et de Marcellus) fera obstacle encore davantage à la production canadienne.
Le prix du gaz naturel en Amérique du Nord, qui suit une tendance à la baisse depuis le milieu de 2014, devrait diminuer encore plus cette année, fléchissant à 2,50 $/MMBTU, par rapport à 2,70 $/MMBTU en 2015. Les prix devraient ensuite remonter graduellement, pour atteindre 3 $/MMBTU d'ici 2018. Ces prix proviennent du scénario de prix médians de l'Office et représentent le point de référence au carrefour Henry en dollars américains.
Le recul des prix du pétrole brut et du gaz naturel depuis 2014 a eu un impact immense sur les producteurs gaziers canadiens, réduisant les revenus et limitant le flux de trésorerie. En dépit d'importantes compressions des dépenses en capital en 2015, beaucoup de producteurs petits et moyens ont du mal à respecter les limites de dette imposées par les banques tout en maintenant des activités de forage minimales pour ralentir la diminution des réserves et de la production.
Bien que le tableau des exportations de gaz naturel liquéfié (GNL) au Canada reste diffus, une décision d'investissement finale sur au moins un des projets envisagés pourrait accélérer le pré-positionnement par les producteurs et contribuer à stimuler l'activité, faisant ainsi augmenter l'offre.
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Productibilité à court terme de gaz naturel au Canada 2016-2018
Faits saillants du rapport
- Principale région productrice de gaz naturel, l'Ouest canadien a compté pour 99 % de la production gazière totale au pays en 2015. Le reste provient de la Nouvelle-Écosse, de l'Ontario et du Nouveau-Brunswick.
- Le dollar canadien plus faible a donné un élan modéré aux revenus vu que les exportations vers les marchés des États-Unis sont payées en dollars américains. Cela entraîne aussi des difficultés puisque certains équipements et approvisionnements requis sont achetés des États-Unis et payés en dollars américains.
- Les exportations de gaz naturel vers le Midwest américain ont poursuivi leur repli en 2015, car les inversions et prolongements de pipelines acheminent plus de gaz des formations de Marcellus et d'Utica vers le centre du Canada. Cette baisse a été neutralisée en partie par de plus fortes exportations vers l'Ouest des États-Unis, où les chaudes températures ont été à l'origine d'une plus grande demande d'électricité, produite par des centrales alimentées au gaz, compte tenu d'une utilisation plus intensive des conditionneurs d'air.
- Les techniques de forage modernes comme la fracturation hydraulique en plusieurs étapes et les plateformes d'exploitation multipuits, qui sont maintenant utilisées à grande échelle dans toute l'Amérique du Nord, améliorent l'étendue et la rentabilité des ressources gazières canadiennes et américaines en plus d'éperonner la productibilité.
- Les installations proposées pour l'exportation de GNL représentent une augmentation éventuelle importante de la demande, mais les longs délais pour obtenir les approbations, établir les marchés outre-mer et construire les installations sont des facteurs qui influent sur la réalisation de ces projets.
- Malgré les difficultés, les producteurs nord-américains continuent de réaliser des gains de production par puits en focalisant les efforts de forage sur les meilleures perspectives économiques.
Citation
« Les activités de forage au Canada ont diminué passablement l'an dernier en raison des prix plus bas, des compressions importantes des dépenses en capital et de la concurrence américaine, qui continuent d'exercer une influence sur l'industrie. Nos prévisions à moyen terme indiquent une augmentation modeste des prix du gaz au cours des deux prochaines années, dans l'hypothèse d'une croissance modérée de l'économie et de la demande de gaz en Amérique du Nord, ainsi que d'un retour des conditions météorologiques aux moyennes saisonnières », a souligné Shelley Milutinovic, économiste en chef à l'Office national de l'énergie.
L'Office national de l'énergie est un organisme fédéral indépendant qui réglemente plusieurs aspects du secteur énergétique au Canada en mettant la sécurité des Canadiens et la protection de l'environnement au cœur de ses priorités. Sa raison d'être consiste à réglementer, dans l'intérêt public canadien, les pipelines, la mise en valeur des ressources énergétiques et le commerce de l'énergie. Pour un complément d'information sur l'Office et son mandat, consultez le site www.neb-one.gc.ca.
SOURCE Office national de l'énergie
James Stevenson, Communications, Office national de l'énergie, Téléphone : 403-613-6126, Courriel : [email protected]
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