Il est peu probable qu'un taux élevé d'inflation incite la Banque du Canada à modifier sa politique monétaire, selon la Banque CIBC English
La banque centrale devrait tolérer des hausses de l'inflation compte tenu de la faible croissance de l'emploi, de la stagnation des salaires et des tensions s'exerçant sur les coûts
TORONTO, le 7 oct. 2014 /CNW/ - Puisque l'inflation constitue l'unique cible de la politique monétaire du Canada, les investisseurs ne peuvent se permettre de rester indifférents aux variations de l'indice des prix à la consommation, mais un nouveau rapport de Marchés mondiaux CIBC permet de dissiper les craintes que ceux-ci pouvaient avoir quant à la possibilité qu'un IPC élevé pousse la Banque du Canada à augmenter les taux d'intérêt.
Le taux d'inflation annuel sous-jacent qui a atteint 2,1 % en août au Canada, soit « un poil au-dessus » de la cible de 2 % de la banque centrale, a surpris le marché et suscité la crainte que la Banque du Canada modifie sa stratégie modérée devant ce qui constituait alors un sommet de deux ans pour l'IPC. On peut cependant lire dans le rapport que cette crainte n'est pas fondée quand on analyse les données de plus près et qu'on prend en considération les déclarations de la banque centrale.
« Que l'indice de référence atteigne 2,5 % pendant quelques mois ou que le taux sous-jacent se situe à 1 %, la Banque du Canada réagira de la même façon, c'est-à-dire qu'elle ne fera rien du tout », indique Avey Shenfeld, économiste en chef à la Banque CIBC et auteur du rapport.
M. Shenfeld souligne que la banque centrale adopte une « approche nuancée à l'égard du ciblage de l'inflation » en examinant soigneusement les hausses de prix à la lumière d'autres mesures pour l'aider à déterminer si elle doit ou non resserrer sa politique. Ces autres mesures comprennent notamment l'écart de production, le taux de chômage ainsi que les tensions s'exerçant sur les salaires et les coûts.
« Ces derniers temps, le PIB et l'inflation sous-jacente ont augmenté plus rapidement que ce que prévoyait la Banque du Canada, alors que l'amélioration de l'emploi a été minime et que le taux de chômage est demeuré collé à 7 % », explique-t-il. « On peut difficilement prétendre, du moins pour le moment, que les capacités excédentaires sont en voie d'être résorbées et que les tensions inflationnistes actuelles peuvent être liées à une surchauffe de l'économie. »
L'auteur du rapport souligne que l'incertitude concernant l'évolution du taux de plein emploi au cours des dernières années fait en sorte que la banque centrale cherche maintenant des signes de reprise du côté des salaires et des coûts unitaires de la main-d'œuvre. « À l'heure actuelle, le fait que les coûts de la main-d'œuvre soient peu élevés constitue la confirmation que l'emploi peut encore progresser avant que des tensions inflationnistes ne commencent à se faire sentir », mentionne M. Shenfeld.
M. Shenfeld fait également remarquer qu'il est important de noter que les données annuelles seront évaluées par rapport aux prix exceptionnellement bas d'il y a un an et que les hausses de prix qui auront lieu pour rattraper celles qui ont été omises ou retardées précédemment donneront de l'élan au taux d'inflation mensuel.
« La remontée rapide des prix ressemble plus à un écho qu'à un signal annonçant un resserrement de la politique », déclare M. Shenfeld. « L'écho des valeurs très peu élevées de l'IPC qui ont été observées dans la seconde moitié de 2013. »
« L'inflation semble donc modérée quand on l'évalue en fonction de son augmentation sur une base annualisée pour la période de deux ans écoulée depuis la fin de l'été 2013 », conclut M. Shenfeld.
Vous pouvez consulter la version intégrale du rapport de Marchés mondiaux CIBC à l'adresse : http://research.cibcwm.com/economic_public/download/in_focus_cdn_inflation_oct14.pdf.
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SOURCE : Marchés Mondiaux CIBC
Avery Shenfeld, économiste en chef, Marchés mondiaux CIBC inc., 416 594-7356, [email protected]; ou Caroline Van Hasselt, directrice en chef, Communications externes, 416 784-6699, [email protected]
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