Les inquiétudes quant à des taux d'intérêt négatifs sont exagérées
TORONTO, le 3 mars 2016 /CNW/ - Les investisseurs du monde entier doivent se détendre un peu, car les perspectives économiques ne sont pas aussi sombres que le craignent nombre d'entre eux, indique un nouveau rapport d'Avery Shenfeld, économiste en chef à la Banque CIBC.
M. Shenfeld relève que bien qu'il a constamment rétrogradé ses perspectives de croissance canadienne et mondiale depuis le deuxième semestre de 2014, la clameur du marché lui donne désormais l'impression d'être un optimiste qui voit la vie en rose. « L'inquiétude n'est pas si élevée que ça dans le consensus des prévisions économiques, indique-t-il. En fait, elle émerge des discussions dans la salle de marché de Wall Street et de Bay Street, ainsi que dans celle de Shanghai, parmi les membres du Federal Open Market Committee à la prudence nouvellement trouvée, et dans la course qui en a résulté vers la valeur refuge des bons du Trésor américains.
« Les perspectives ne sont pas aussi sombres que le craignent certains, et les taux ne sont pas à la tendance négative partout. Les investisseurs doivent être à l'affût des signes indiquant que les nouvelles à venir devraient être meilleures, et non pas pire. Et en effet, il existe des forces annonciatrices de nouvelles quelque peu moins mauvaises ».
Il relève que, bien que la récession des marchés émergents ou, dans le cas de la Chine, les déceptions quant à la croissance, ont été au premier plan du ralentissement économique mondial de l'année écoulée, il existe des signes positifs.
« Les analogies sur lesquelles le marché obligataire s'appuyait pour réduire à néant presque toutes les hausses de taux aux États-Unis au cours des deux prochaines années, avec des taux à 10 ans en dessous de 2 %, ne font qu'ignorer un trop grand nombre de faits sur le terrain. Ces derniers jours, nous observons ce qui pourrait être des signes avant-coureurs de l'inversion de cette tendance. »
Il ajoute que les inquiétudes quant à des taux d'intérêt négatifs aux États-Unis sont exagérées. « Quelques semaines à peine après la hausse des taux par la réserve fédérale en décembre, on nous a demandé d'évaluer la probabilité que la banque centrale américaine finisse par devoir émettre des taux négatifs. De plus en plus, on fait l'analogie avec le Japon, qui avait subi un choc immobilier et financier au tout début des années 1990, à la suite de quoi l'archipel s'était embourbé dans une politique de taux zéro, et désormais de taux négatifs, depuis ce qui semble être une éternité.
« Nous avions projeté il y a de cela fort longtemps que les taux américains seraient beaucoup plus bas que lors des cycles précédents, mais les États-Unis ne prennent pas le chemin du Japon, loin de là. Ils ne sont pas non plus assis sur un écart de production massif comme celui qui ronge encore l'Europe, blessée par la zone euro qui a omis de prendre des mesures de relance budgétaire pendant la grande récession. »
Il ajoute que l'évaluation du Canada par le marché consiste à juste titre en une préoccupation pour les perspectives de croissance à court terme. Tout comme la politique fiscale a fait que l'euro zone et les États-Unis ont connu une destinée post-récession différente, elle sera déterminante pour remettre l'économie canadienne sur les rails.
« La politique monétaire est ici sans influence, étant donné l'endettement du secteur des ménages et le tassement de l'essor immobilier. On peut s'attendre à ce que le budget fédéral offre un coup de pouce fiscal plus important que ce qui a été évoqué durant la campagne pour éviter que le Canada prenne le chemin du Japon dans la politique monétaire à venir.
« Détendez-vous un peu, la situation n'est pas aussi mauvaise que le veut la rumeur. »
Vous pouvez consulter le rapport intégral de Marchés mondiaux CIBC à l'adresse : http://research.cibcwm.com/economic_public/download/eimar16.pdf
CIBC
La Banque CIBC est une importante institution financière canadienne qui compte 11 millions de clients, tant des particuliers, des PME, des sociétés commerciales, des grandes entreprises que des clients institutionnels. Elle est composée de trois principales unités d'exploitation, Services bancaires de détail et Services bancaires aux entreprises, Gestion des avoirs et Marchés des capitaux. Marchés des capitaux CIBC offre des produits et des services intégrés de réseau mondial, des services financiers aux entreprises et des services bancaires d'investissement, ainsi que des services de recherche de premier plan aux grandes entreprises, aux gouvernements et à des clients institutionnels à l'échelle mondiale. Visitez le site http://www.cibccm.com pour obtenir plus de renseignements sur la Banque CIBC et Marchés des capitaux CIBC. Vous trouverez d'autres communiqués de presse à https://www.cibc.com/ca/media-centre/index-fr.html.
SOURCE Banque Canadienne Impériale de Commerce
Avery Shenfeld, économiste en chef, Marchés mondiaux CIBC inc. au 416-594-7356, [email protected], ou Olga Petrycki, chef des communications externes au 416-306-9760, [email protected].
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