Il faut abolir le Programme des travailleurs étrangers temporaires, soutient le Syndicat des Métallos

VANCOUVER, le 19 avril 2013 /CNW/ - Les membres du Syndicat des Métallos d'un bout à l'autre du Canada réclament l'abolition du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) du gouvernement Harper, programme miné par les scandales.

Plus de 650 délégués réunis au Congrès national d'orientation du Syndicat des Métallos, à Vancouver, ont adopté jeudi une résolution visant à abolir le PTET du gouvernement Harper en faveur d'un système qui n'exploitera pas les travailleurs étrangers et qui encouragera l'acquisition de nouvelles compétences et la création d'emplois.

Chaka Rukobo, membre du Syndicat des Métallos de Yellowknife, aux Territoires du Nord-Ouest, a immigré au Canada il y a 12 ans. Il se dit consterné par l'ampleur des abus commis dans le cadre du PTET sous le gouvernement Harper.

« Tout le monde aime boire un café le matin. Mais est-ce qu'on veut que ce café nous soit servi par quelqu'un qui a immigré dans notre pays pour être exploité? » a demandé M. Rukobo au cours des débats ayant mené à l'adoption de la résolution.

« Selon moi, le Programme des travailleurs étrangers temporaires n'est rien d'autre qu'une forme de nivellement par le bas du marché du travail. Nous avons le devoir de contester ce genre de situation. »

« Le gouvernement Harper abuse du Programme des travailleurs étrangers temporaires en vertu de la stratégie économique qu'il met en pratique dans notre pays et qui repose sur la diminution des salaires », a déclaré Ken Neumann, directeur national du Syndicat des Métallos pour le Canada.

« Nous nous opposons fermement à une politique qui vise à diminuer le niveau de vie des Canadiens tout en poursuivant l'exploitation des nouveaux arrivants », soutient M. Neumann.

La résolution adoptée par le Syndicat des Métallos prévoit la mise sur pied d'une campagne nationale ayant les objectifs suivants :

• « Abolir le Programme des travailleurs étrangers temporaires du gouvernement fédéral et le remplacer par des mesures qui feront en sorte que si des travailleurs étrangers temporaires sont embauchés au Canada, ils se verront accorder tous les droits réservés aux travailleurs », et les lois sur le travail seront « mises en application de façon vigoureuse. »
• « Faciliter l'accès à la formation pour les Canadiens, notamment pour les membres des Premières Nations et d'autres groupes de citoyens dont le taux de chômage est élevé, afin de les préparer à occuper des emplois associés à des perspectives d'embauche favorables. »
• « Promouvoir, au besoin, une pleine ouverture à l'immigration pour pallier les pénuries de travailleurs qualifiés. »

Le discours-thème du Congrès d'orientation du Syndicat des Métallos a été prononcé jeudi par Thomas Mulcair, chef du Nouveau Parti démocratique. Dans son allocution, M. Mulcair a vilipendé la mauvaise gestion du PTET par les conservateurs du gouvernement Harper, affirmant qu'une révision en profondeur du programme s'imposait.

La position du Syndicat des Métallos a également été cautionnée par des invités spéciaux au Congrès qui représentaient les Premières Nations et la communauté sino-canadienne.

Le Syndicat des Métallos a lancé une procédure judiciaire devant la cour fédérale afin de contester la décision du gouvernement Harper d'autoriser RBC à embaucher des travailleurs étrangers temporaires pour remplacer les employés existants.

Le Syndicat des Métallos a également joué un rôle de premier plan en dénonçant la décision du gouvernement conservateur d'autoriser l'embauche de travailleurs étrangers temporaires dans le secteur minier en Colombie-Britannique, alors que des centaines de candidats canadiens n'ont même pas eu droit à une entrevue d'embauche.

SOURCE : Syndicat des Metallos

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