Il faut décréter l'amélioration des conditions de travail dans les résidences pour aînées
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Syndicat québécois des employées et employés de service (FTQ)26 nov, 2019, 12:30 ET
QUÉBEC, le 26 nov. 2019 /CNW Telbec/ - Dans le cadre d'une grève dans quatre résidences pour personnes âgées, Alexandre Leduc et Sylvain Roy, respectivement porte-parole en matière de travail pour Québec solidaire et le Parti Québécois, ont joint leur voix au Syndicat québécois des employées et employés de service et au président de la FTQ, Daniel Boyer, pour réclamer un décret de convention collective dans tous les secteurs des résidences privées.
« Alors que les travailleuses et les travailleurs qui prennent soin des personnes aînées se voient contraints à exercer leur droit de grève pour espérer être traités dignement et avoir des salaires viables, nous sommes ici pour réclamer que le gouvernement décrète des conditions de travail minimales via un décret de convention collective », explique la présidente du SQEES-FTQ, Sylvie Nelson.
« Nous sommes à même de le constater, les résidences pour personnes âgées poussent partout. Il y a de très grandes entreprises dans ce secteur. Il faut que les actionnaires et les propriétaires mettent un peu plus d'argent dans les poches des travailleuses et des travailleurs. Un décret gouvernemental serait une excellente façon de relever les conditions de celles et ceux qui accompagnent nos aînés dans ces résidences. Il faut en finir avec les salaires de 13 ou 14 dollars de l'heure », convient le député d'Hochelaga-Maisonneuve Alexandre Leduc.
« Le ministère de la Santé fixe les normes de certification pour les résidences pour personnes aînées et il loue des places au privé. Ajoutons que ce même gouvernement finance indirectement les propriétaires en accordant un crédit d'impôt aux locataires de ces résidences qui peut atteindre jusqu'à 80 % du coût du loyer. C'est sans compter les crédits d'impôt pour une panoplie de services offerts à la carte, notamment des bains ou le service de ménage. Dans ce contexte, il semble normal que le gouvernement ait aussi son mot à dire sur les conditions de travail qui prévalent dans ces résidences », ajoute le député de Bonaventure, Sylvain Roy.
« La pénurie de main-d'œuvre est particulièrement importante dans les résidences pour personnes aînées. Il y a un taux de roulement de 50 %, ce qui n'est pas l'idéal pour la stabilité lorsque la clientèle est vulnérable. Cette majorité de femmes qui s'occupent de nos aînés sont pour plusieurs des soutiens familiaux. Nous devons, collectivement, refuser qu'elles fassent don d'elles-mêmes au point de trop souvent se retrouver dans la pauvreté », conclut Daniel Boyer, président de la FTQ.
Dans le cadre du congrès de la FTQ qui se déroule cette semaine, le SQEES-FTQ a présenté deux résolutions qui invitent la FTQ à réclamer un décret de convention collective pour le secteur des résidences pour personnes aînés de même que dans le secteur des entreprises d'économie sociale d'aide à domicile.
Le SQEES-FTQ représente 25 000 membres partout au Québec, majoritairement dans le secteur de la Santé et des Services sociaux. Il est le plus grand syndicat dans le secteur des résidences privées pour personnes aînées en plus d'être un chef de file dans la syndicalisation des travailleuses et des travailleurs de l'économie sociale, des OSBL et du transport scolaire. Il est affilié à la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec, la plus grande centrale syndicale québécoise, avec plus de 600 000 membres.
SOURCE Syndicat québécois des employées et employés de service (FTQ)
Benoit Hamilton, Conseiller aux communications, SQEES-FTQ, 514-347-9836
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