Il y a un parti des régions à l'Assemblée nationale : le parti Québécois
QUÉBEC, le 19 oct. 2016 /CNW Telbec/ - Le nouveau chef de l'opposition officielle, Jean‑François Lisée, a donné le signal qu'avec lui, les régions auront une voix forte à Québec. À preuve, la première motion déposée réclame un cran d'arrêt à toute mesure de centralisation des services qui nuit aux régions du Québec. « Nous exigeons également que les ministres chargés de veiller sur les régions, présentement tous des élus de Montréal, soient remplacés illico par un ou des députés ministres en provenance des régions et possédant une réelle connaissance de leurs réalités », a-t-il déclaré, ce matin en point de presse. À cette occasion, M. Lisée était entouré de plusieurs députés représentant les régions ressources et ayant comme mandat de tendre la main aux décideurs régionaux, une équipe coordonnée par Sylvain Gaudreault, le député de Jonquière, aussi porte-parole du Parti Québécois en matière de décentralisation et de développement des régions.
« Le gouvernement Couillard est le gouvernement le plus centralisateur que le Québec a connu depuis la Révolution tranquille. C'est lui qui a aboli les conférences régionales des élus. Il a aussi fait disparaître les CLD, les centres locaux de développement, et fermé des directions de bureaux régionaux de plusieurs ministères. Les libéraux ont également centralisé le secteur de la santé, opérant la plus importante réforme centralisatrice que le Québec ait connue. Et ils étaient sur le point d'imposer le même genre de réforme aux commissions scolaires; heureusement, l'opposition leur a fait entendre raison sur cette question. Bref, avec le gouvernement libéral, c'est l'abandon total de la décentralisation et des régions ressources », a résumé Sylvain Gaudreault.
Par ailleurs, le chef de l'opposition officielle a dénoncé le fait que le premier ministre Couillard n'a pas daigné nommer un ministre responsable des Régions, comme l'avaient pourtant fait tous ses prédécesseurs. « Les ministres qui sont chargés de s'occuper des régions - soit Martin Coiteux, aux Affaires municipales et à l'Occupation du territoire, Lise Thériault, au Développement économique régional, et, dans une certaine mesure, Pierre Arcand, aux Ressources naturelles - sont trois élus de la région de Montréal. Ils ne peuvent pas avoir la sensibilité propre aux élus des régions. Le premier ministre doit corriger le tir et nommer un ministre des Régions qui vienne effectivement d'une région; il est capital que les enjeux régionaux soient adéquatement représentés au Conseil exécutif », a-t-il ajouté.
Enfin, Jean‑François Lisée demande au gouvernement de modifier la composition de son comité consultatif sur l'économie et l'innovation, afin qu'il comprenne une représentation appropriée des régions du Québec, dont celle de la Capitale-Nationale. « C'est incontournable; c'est une question de respect pour la grande région de Québec et le savoir‑faire de ses entrepreneurs », a-t-il insisté. M. Lisée est aussi revenu à la charge, lors de la période de questions, à la défense de l'économie des régions. « Chaque fois, le premier ministre a changé de sujet, incapable de défendre son indéfendable bilan régional », a-t-il conclu.
SOURCE Cabinet du chef de l'opposition officielle
SOURCE : Chantal Huot, Attachée de presse, Cabinet du chef de l'opposition officielle, 418 643-2743
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