Impasse à la Financière agricole: Les agriculteurs demandent au premier
ministre d'intervenir
LONGUEUIL, QC, le 23 juin /CNW Telbec/ - L'Union des producteurs agricoles (UPA) ne comprend pas l'entêtement de Québec quant au maintien des compressions additionnelles d'environ 85 millions de dollars par année au programme d'assurance stabilisation de La Financière agricole du Québec (FADQ) et réclame l'intervention du premier ministre.
Rappelons que l'UPA avait accueilli favorablement l'annonce de novembre 2009 (plafonnement à 630 millions par année de la contribution gouvernementale). Rappelons aussi que les agriculteurs ont déjà consenti, depuis cette annonce, à la mise en œuvre de mesures de resserrement de plus de 80 millions par année, un effort nettement suffisant pour respecter le nouveau budget global de la FADQ. D'où la non nécessité des compressions additionnelles annoncées en mars dernier (85 millions par année) qui, selon l'UPA, mèneront des milliers de fermes québécoises au point de rupture.
L'UPA considère regrettable que le ministre de l'Agriculture, M. Claude Béchard, n'ait pas demandé à la FADQ de renoncer aux mesures de resserrement additionnelles, d'autant plus que l'UPA a formulé une proposition permettant de respecter le budget global de la FADQ et d'assurer des revenus stables et prévisibles aux producteurs, en plus d'être conforme à l'ouverture récente de la présidente du Conseil du trésor et du ministre des Finances.
Pour l'UPA, M. Béchard a manqué une belle occasion de rétablir les ponts avec les agriculteurs québécois en donnant suite à ses engagements passés tels que formulés devant les congressistes de l'UPA en décembre dernier (ouverture à la condition que budget global soit respecté), d'autant plus que divers signaux du marché contredisent déjà les précisions alarmistes de la FADQ. Sans la moindre étude d'impact, le ministre met ainsi à risque l'avenir de milliers de familles agricoles québécoises. L'UPA qualifie par ailleurs les mesures dites "d'atténuation" présentées hier à l'occasion d'une réunion du conseil d'administration de la FADQ de floues, inéquitables et insuffisantes pour éviter une catastrophe en devenir.
De son côté, l'UPA n'attendra pas l'abandon de milliers d'entreprises, comme l'a proposé hier la FADQ (bilan prévu en 2013), avant de réclamer des changements rapides aux mauvaises décisions prises ces derniers mois. L'UPA demande ainsi une rencontre à très brève échéance avec le premier ministre du Québec pour dénouer l'impasse. D'autant plus que M. Charest écrivait, le 21 novembre 2008, qu'il est "dans l'ordre des choses que tous les producteurs agricoles du Québec puissent tirer de leur production un revenu leur permettant de couvrir leurs coûts de production, incluant une rémunération adéquate comparable à d'autres secteurs semblables". Cet engagement est incompatible avec les décisions prises par le ministre de l'Agriculture et la FADQ ces derniers mois.
"Dès cet automne, les résultats financiers de mi-année (2010-2011) démontreront que nous avons vu juste. Voilà pourquoi nous continuons de réclamer le retrait des compressions additionnelles, alors que la FADQ se dirigera vers des surplus et que des milliers de fermes seront au bord du gouffre", a déclaré le président général e l'UPA, M. Christian Lacasse.
Renseignements: Patrice Juneau, Conseiller aux affaires publiques, Union des producteurs agricoles, Téléphone : 450 679-0540, poste 8591; Source: Éliane Hamel Directrice, Service des communications Union des producteurs agricoles Téléphone : 450 679-0540, poste 8235
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