MONTRÉAL, le 5 nov., 2023 /CNW/ - Les travailleuses du sexe ont la profession avec le plus haut taux de mortalité par homicides, avec en moyenne 7 d'entre elles assassinées par année dans le cadre de leur travail. Aucune autre profession ne souffre d'un tel niveau de mortalité, et c'est l'illégalité de ce travail qui est en cause. Ces décès auraient pu être prévenus, mais personne ne veut en parler.
Comme l'a écrit le juge Robert Goldstein, de la Cour supérieure de l'Ontario, dans sa décision honteuse du 18 septembre 2023 contre les droits constitutionnels des travailleuses du sexe: "La violence n'est pas un bogue du travail du sexe mais un partie intégrante". C'est inacceptable! En aucun temps le meurtre ne doit être considéré comme un risque professionnel.
Marc-Boris St-Maurice annonce donc la création du premier monument en mémoire des travailleuses du sexe assassinées. M. St-Maurice est un client. Il paye pour des services sexuels et ça fait de lui un criminel.
Pour rendre honneur et commémorer ces victimes, une plaque en bronze a été encastrée dans le trottoir directement en face du 74 avenue Fairmount ouest, à Montréal, à un jet de pierre du lieu, il y a 2 ans jour pour jour, d'un de ces meurtres qui auraient pu être prévenus.
Une cérémonie aura lieu, et des fleurs seront déposées pour l'inauguration du monument, ce dimanche 5 novembre 2023 à 13h.
Questionné au sujet du besoin de ce monument, M. St-Maurice répond : "Nous ne pouvons garder le silence face à ces décès. Nous ne pouvons pas laisser la honte et le stigmatisation crées par ces lois, qui cherchent à éradiquer les travailleuses du sexe, nous empêcher d'exiger que ces lois soient abrogées.
Les gens sont plus à l'aise avec l'idée d'ignorer ces meurtres que de parler de décriminaliser le travail du sexe.
C'est la prohibition du travail du sexe qui est responsable de ces décès, pas le travail en soi. Les lois actuelles rendent tous les aspects de cette industrie plus dangereux pour la sécurité des femmes qui offrent ces services.
Aussi malaisant que cette conversation peut être pour certains, nous devons en parler pour que ces femmes arrêtent d'en payer le prix avec leurs vies.
Nous ne devons jamais oublier, combien de ces décès auraient pu être évités si le travail du sexe n'était pas un crime."
SOURCE Marc-Boris St-Maurice
Marc-Boris St-Maurice, [email protected], 514-808-8682
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