Indice Scotia des prix des produits de base - Revue de fin d'année et perspectives pour 2013 English
- Les meilleurs choix des investisseurs en 2013 : le bois d'œuvre et les panneaux OSB
- Excellente performance des métaux du groupe du platine en 2012 - le palladium se redresse en fin d'année
- La reconstitution des stocks de matériaux bruts viendra à la rescousse des prix des produits de base en 2013
TORONTO, le 20 déc. 2012 /CNW/ - Après un solide redressement en fin d'été, l'Indice Scotia des prix des produits de base a fléchi en octobre et perdu 2,3 % de sa valeur d'un mois sur l'autre en novembre, les prix des produits de base ayant été soumis à des pressions négatives au cours des derniers mois de 2012.
« Les perspectives relatives à la croissance mondiale et les répercussions potentielles du précipice fiscal aux États-Unis, début 2013, dépriment les prix du pétrole et des céréales, ce qui inquiète les marchés », explique Patricia Mohr, vice-présidente, Études économiques, et spécialiste, Marché des produits de base à la Banque Scotia. « Ce malaise n'est que partiellement contrebalancé par les nouvelles selon lesquelles l'économie chinoise reprend du poil de la bête, ce qui fait grimper les prix des métaux de base, particulièrement celui du cuivre. »
Dans un tel contexte, ajoute Mme Mohr, les prix des produits de base se sont repliés de 8,4 % d'une année sur l'autre en novembre et ont perdu 16 % par rapport au quasi-sommet atteint en avril 2011, juste avant que la lourdeur de la dette souveraine de la zone euro ne devienne un objet d'inquiétude et n'ait un impact négatif sur la croissance mondiale.
En novembre 2012, c'est le sous-indice du pétrole et de gaz qui a perdu le plus de valeur (-14,4 %) d'une année sur l'autre. La glissade des prix du pétrole léger et lourd en Alberta et des prix déprimés pour le propane à Edmonton et à Sarnia ont plus qu'annulé un léger gain des prix à l'exportation du gaz naturel canadien (liés à un important redressement en novembre, au cours duquel ils ont atteint environ 3,69 $ US le millier de pieds cubes).
Bien que les prix internationaux du pétrole soient restés élevés en 2012, le prix du brut léger à Edmonton a fléchi et la moins-value imposée au brut lourd Western Canadian Select (WCS) s'est accentuée, ce qui s'explique surtout par une capacité inadéquate d'exportation par pipeline. « Le coût de ces moins-values sur le prix du pétrole est énorme pour l'économie canadienne », rappelle Mme Mohr. « Du côté du seul brut lourd, cette moins-value du WCS comparativement au WTI atteint environ 9 G $ US en 2012, tenant compte d'un différentiel de qualité normal, plus 17,7 G $ US de moins-value du WTI comparativement aux prix mondiaux, établis par le Brent. » Les expéditions par rail augmentent puisque les pipelines d'exportation sont utilisés pratiquement au maximum de leur capacité.
L'indice des métaux et des minéraux a lui aussi perdu du terrain en 2012, soit 13,1 % d'une année sur l'autre en novembre. Le prix de la plupart des métaux de base a résisté, et le cuivre a terminé l'année en beauté à 3,60 $ US la livre (soit une marge de profit de 45 %), alors qu'il s'établissait à 3,43 $ US fin 2011. Le plomb a affiché le 5e meilleur rendement des 32 produits de base constituant l'Indice Scotia. Cependant, des pertes à deux chiffres pour la houille cokéfiable, le minerai de fer et les métaux d'alliage de l'acier, en plus de la stagnation de la production mondiale d'acier et d'une correction des stocks du secteur chinois de l'acier au milieu de l'été, ont plus qu'annulé la vigueur relative de certains métaux de base.
Sur une note plus positive, le sous-indice des produits forestiers a connu une importante reprise en 2012 (+12,9 % d'une année sur l'autre en novembre). Après avoir vécu une conjoncture difficile depuis 2008, liée au repli brutal et prolongé du secteur de la construction domiciliaire aux États-Unis, les producteurs de panneaux OSB et de bois d'œuvre ont enfin pu afficher une bonne hausse de leurs bénéfices en 2012. La modeste reprise des mises en chantier aux États-Unis se heurte à un approvisionnement insuffisant étant donné le nombre de fermetures de scieries depuis 2006 (fermetures équivalant à 140 scieries aux États-Unis et au Canada).
L'agriculture a constitué un autre secteur vigoureux en 2012 (+5,2 % d'une année sur l'autre en novembre). Le canola (un oléagineux) a enregistré la 3e augmentation de prix en importance de l'Indice Scotia des prix des produits de base en 2012, suivi par l'orge (une céréale fourragère).
Les meilleurs choix pour les investisseurs en 2013
En 2013, les prix des produits de base seront dopés par la reconstitution des inventaires de matériaux bruts, après les annulations ou les commandes reportées en 2012. Ce phénomène est déjà observable en Chine, où une reprise des commandes des producteurs d'acier, après une brusque correction des inventaires l'été dernier, a propulsé les prix au comptant du minerai de fer et de la houille cokéfiable.
Le bois d'œuvre et les panneaux OSB, qui devraient bénéficier d'une reprise jusqu'en 2015, constituent nos meilleurs choix pour les investisseurs. Le prix du colombage en épinette, pin ou sapin de l'Ouest est passé d'une moyenne de 255 $ US le millier de pieds-planche seulement en 2011 à 298 $ US en 2012 et devrait atteindre 340 $ US en 2013 et 375 $ US en 2014. (Le prix du bois d'œuvre a atteint un sommet de 454 $ US en août 2004, le nombre de mises en chantier aux États-Unis ayant presque atteint un sommet début 2005.)
Pour ce qui est de l'uranium - produit de base plombé d'une lourde moins-value -, le prix au comptant pourrait avoir atteint un plancher début novembre, à 40,75 $ US la livre, puisqu'il s'est établi à 44,75 $ US à la mi-décembre. Son prix contractuel à long terme reste à 60 $ US avant rajustement à la livraison.
Le palladium pourrait aussi rebondir avec l'accroissement de la demande pour les convertisseurs catalytiques adaptés aux voitures de petite cylindrée en Chine, les incertitudes de l'approvisionnement en Afrique du Sud et l'épuisement possible du stock de l'État russe.
La Banque Scotia propose à sa clientèle une analyse approfondie des facteurs qui façonnent les perspectives du Canada et de l'économie mondiale, notamment l'évolution macroéconomique, les tendances des marchés de change et des capitaux, le rendement des produits de base et de l'industrie ainsi que les enjeux relatifs aux politiques monétaires, fiscales et gouvernementales.
La Banque Scotia est l'une des principales institutions financières en Amérique du Nord et la plus internationale des banques canadiennes. Fortes de leur effectif de plus de 81 000 employés, la Banque Scotia et ses filiales comptent environ 19 millions de clients dans plus de 55 pays. La Banque Scotia offre une large gamme de produits et de services aux particuliers, aux petites et moyennes entreprises, aux grandes entreprises, ainsi que des services de banque d'investissement. En décembre 2012, la Banque Scotia est devenue la première banque canadienne à recevoir le titre de banque de l'année à l'échelle mondiale (Global Bank of the Year) et celui de banque de l'année dans les Amériques attribués par The Banker, revue publiée par Financial Times. L'actif de la Banque Scotia est de 668 milliards de dollars (au 31 octobre 2012). Les actions de la Banque Scotia sont cotées en bourse à Toronto (BNS) et à New York (BNS). Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter le site www.banquescotia.com.
SOURCE : Banque Scotia - Rapports Economiques
Patricia Mohr, Études économiques Scotia, 416-866-4210, [email protected]; ou Joe Konecny, Relations avec les médias, Banque Scotia, 416-933-1795, [email protected]
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