Industrie agroalimentaire - Dévoilement d'une étude internationale - De bonnes nouvelles pour les fabricants canadiens English
MONTRÉAL, le 10 déc. 2013 /CNW Telbec/ - Le degré d'optimisme dans l'industrie mondiale agroalimentaire est élevé selon les résultats d'un nouveau rapport publié par Grant Thornton International Ltd. Cette étude mondiale avec une perspective canadienne a été dévoilée ce matin par Raymond Chabot Grant Thornton, lors d'une conférence organisée en collaboration avec le Conseil de la transformation agroalimentaire et des produits de consommation.
Le nouveau rapport, intitulé Une soif de croissance : Regard sur l'avenir de l'industrie agroalimentaire, indique que le contexte d'amélioration des perspectives économiques à l'échelle planétaire crée un climat favorable pour l'industrie mondiale agroalimentaire. Avec cet optimisme retrouvé chez les transformateurs du secteur, 90 % d'entre eux s'attendent à voir leurs revenus augmenter à court terme. La grande majorité s'attend également à une augmentation des profits et 25 % s'attendent même à une croissance à deux chiffres pour les ventes de leurs produits.
« Les entreprises du secteur agroalimentaire sont tout feu tout flamme. Après quelques années difficiles, les chefs d'entreprise s'attendent à une période de croissance, de même qu'à des investissements accrus. La priorité en matière d'investissements est accordée aux gains en efficacité afin de s'assurer que la rentabilité ira de pair avec la croissance et le développement de nouveaux produits, pour ainsi répondre à l'évolution des tendances et des goûts ici au Québec, au Canada et, de plus en plus, sur de nouveaux marchés. De plus, la réalisation éventuelle d'un accord de libre-échange avec l'Union européenne permet d'envisager de nouvelles voies pour l'exportation, tout en entraînant certains défis pour les fabricants québécois qui doivent s'y préparer » a déclaré Guy Barthell, associé au sein du Groupe-conseil stratégie et performance et spécialiste en agroalimentaire chez Raymond Chabot Grant Thornton.
En raison de la proximité géographique et économique des États-Unis, et parce que l'industrie agroalimentaire américaine commence à se remettre des difficultés qu'elle a connues, les possibilités abondent également de ce côté pour les transformateurs canadiens. « Les goûts des consommateurs et les tendances ici au Canada sont assez comparables à ceux des États-Unis, ce qui donne aux fabricants canadiens d'aliments et de boissons une occasion unique de tirer parti de la reprise du marché de consommation américain » a expliqué Jim Menzies, responsable de l'industrie des aliments et des boissons chez Grant Thornton International et associé au cabinet canadien de Grant Thornton LLP.
Prévisions en matière d'investissements
« Optimisme croissant » rime avec essor des investissements. Dans l'ensemble, 64 % des entreprises canadiennes s'attendent à ce que les investissements dans les usines et les installations augmentent au cours des 12 prochains mois. Par ailleurs, 83 % des transformateurs mondiaux s'attendent à ce que les investissements dans les équipements soient à la hausse l'an prochain, une proportion qui est légèrement plus élevée au Canada avec 90 %. De plus, 84 % des transformateurs canadiens ont également l'intention d'accroître leurs investissements dans le développement de produits.
Principaux moteurs de croissance dans l'industrie agroalimentaire canadienne
En tête de liste, l'accès à une main-d'œuvre qualifiée a été mentionné par 75 % des participants canadiens comme un moteur clé de la croissance de l'industrie. Les nouvelles technologies (64 %), la qualité des fournisseurs (52 %), les exportations (50 %) ainsi que de nouveaux équipements (39 %) constituent les quatre autres réponses les plus citées.
Obstacles à la croissance
Lorsqu'on leur a demandé de classer les principaux obstacles à la croissance, les entreprises canadiennes ont nommé le pouvoir des détaillants (60 %), la difficulté à trouver des travailleurs qualifiés (42 %) et la réglementation gouvernementale (40 %) comme les trois principales contraintes.
Le pouvoir des détaillants, plus souvent cité qu'ailleurs dans le monde (53 %) et aux États-Unis (47 %), est possiblement le reflet de l'environnement de la vente au détail, particulièrement concentrée au Québec et au Canada. Les entreprises canadiennes étaient également plus susceptibles que celles des États-Unis d'indiquer que la recherche de travailleurs qualifiés représentait un obstacle à la croissance.
Tendances en matière d'aliments et de boissons
Les entreprises canadiennes sont plus susceptibles de chercher de nouveaux canaux de distribution (60 %) que les entreprises américaines (44 %) et que la moyenne mondiale de 57 % et misent légèrement moins sur la création de nouveaux produits que les autres marchés. Partout dans le monde, la plupart des fabricants indiquent qu'ils sont à la recherche d'innovations en matière d'emballage (près de six entreprises sur dix).
Les tendances comme les aliments biologiques semblent plaire davantage aux fabricants au sud de la frontière : 54 % des participants américains avancent que cela aura une incidence positive, comparativement à 39 % au Canada. D'autre part, les fabricants américains (37 %) sont plus susceptibles de voir les incidences négatives de la tendance vers des aliments et des boissons plus sains et nutritifs qu'au Canada, où 69 % des participants estiment que l'incidence sera positive. Cela pourrait être le reflet de l'opinion des consommateurs canadiens soucieux de leur santé concernant l'ensemble des produits plus sains disponibles.
En ce qui a trait aux aliments et aux boissons exotiques, la mixité sociale au Canada semble créer de bonnes occasions pour le développement de ce marché. Au Canada, 53 % des participants disent que la tendance en matière de produits exotiques aura une incidence positive, contre 36 % des répondants aux États-Unis.
Les participants canadiens sont également plus susceptibles de s'attendre à des incidences positives des tendances en matière d'aliments et de boissons haut de gamme et de luxe (69 %) que les participants à l'étranger (60 %), tandis que les entreprises américaines semblent voir plus de positif dans les marques privées (50 %) que les entreprises canadiennes (31 %) et celles ailleurs dans le monde (36 %).
Incidence du gouvernement
Le rapport indique que l'industrie est sensible à l'incidence des mesures gouvernementales. Un grand nombre d'entreprises au Canada (45 %) et aux États-Unis (43 %) prévoient que la réglementation sur l'étiquetage des aliments aura une incidence négative sur leur organisation - un taux plus élevé que la moyenne mondiale, qui se situe à 38 %.
Par ailleurs, les entreprises américaines considèrent davantage (46 %) que les entreprises canadiennes (37 %) que la réglementation gouvernementale sur la traçabilité des aliments aura une incidence négative sur leurs activités. Deux fois plus d'entreprises canadiennes (31 %) que d'entreprises américaines (14 %) disent que les recommandations nutritionnelles auront une incidence positive sur leur organisation.
Les participants américains (75 %) sont deux fois plus susceptibles que les participants canadiens (33 %) de s'attendre à ce que la réglementation fiscale ait une incidence négative, alors que les entreprises canadiennes signalent davantage les incidences positives des crédits d'impôt pour la recherche et le développement (33 %) que celles des États-Unis (23 %).
Marketing
Les fabricants agroalimentaires sont plus susceptibles de se tourner vers les plateformes des médias sociaux, comme Facebook (49 %) et leur propre site Web (78 %), que vers les médias traditionnels, comme l'imprimé (46 %), pour leur diffusion publicitaire. Ce pourcentage est encore plus élevé au Canada, avec 84 % des entreprises qui annoncent sur leur site Web. Cependant, la publicité imprimée (48 %) l'emporte toujours sur les médias sociaux (42 %) au Canada. Les entreprises américaines sont beaucoup plus susceptibles d'utiliser Twitter (29 %) que les entreprises canadiennes (8 %).
« Si j'avais un conseil à donner aux fabricants agroalimentaires québécois, compte tenu des perspectives positives, ce serait : prévoyez de quelle façon vous allez en profiter. Apprenez à tirer profit des tendances de consommation et mettez l'accent sur l'innovation à la fois dans les produits et dans la productivité. L'innovation vous ouvrira la porte sur un monde de possibilités, en particulier dans un marché dont la croissance semble assurée et qui ouvre de nouvelles voies à l'exportation » a conclu Guy Barthell.
L'étude Une soif de croissance : Regard sur l'avenir de l'industrie agroalimentaire examine les données mondiales liées au domaine agroalimentaire - la situation financière, les tendances et les contraintes - et présente également les perspectives de spécialistes de partout dans le monde sur ces questions. Pour consulter l'étude complète, visitez le http://www.rcgt.com/marches/agroalimentaire/.
À propos de Raymond Chabot Grant Thornton : Fondée en 1948, Raymond Chabot Grant Thornton (www.rcgt.com) figure aujourd'hui parmi les chefs de file dans les domaines de la certification, de la fiscalité, des services-conseils, du redressement d'entreprises et de l'insolvabilité. Cette force repose sur une équipe de plus de 2 400 personnes, dont quelque 230 associés, réparties dans plus de 100 bureaux au Québec, dans l'est de l'Ontario et au Nouveau-Brunswick. Soulignons également que, depuis plus de 30 ans, Raymond Chabot Grant Thornton est membre de Grant Thornton International Ltd, offrant à sa clientèle l'accès à l'expertise de cabinets membres et de cabinets représentants dans plus de 100 pays.
SOURCE : RAYMOND CHABOT GRANT THORNTON
Marie-Eve Carignan
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Raymond Chabot Grant Thornton
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