Infirmières auxiliaires - Le temps supplémentaire obligatoire et la déontologie
Nouvelles fournies par
Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec08 févr, 2018, 15:16 ET
MONTRÉAL, le 8 févr. 2018 /CNW Telbec/ - Le dossier du temps supplémentaire obligatoire (TSO) relève principalement du domaine de l'organisation du travail. Néanmoins, l'Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec (OIIAQ) estime de son devoir de se prononcer sur la question, compte tenu de sa mission de protection du public. En effet, l'épuisement du personnel infirmier auxiliaire qui risque de découler du TSO ainsi que les ratios infirmière auxiliaire-patient pourraient compromettre la qualité des soins et la sécurité des patients.
Divers articles du Code de déontologie des infirmières et infirmiers auxiliaires sont clairs concernant le TSO. D'une part, l'infirmière auxiliaire doit prendre les moyens raisonnables pour assurer la continuité des soins (article 13 3o). D'autre part, elle doit s'abstenir d'exercer sa profession si elle se trouve dans des conditions ou dans un état susceptible de compromettre la qualité de ses services (article 10). Si, par exemple, l'infirmière auxiliaire juge qu'elle est trop épuisée pour assumer un deuxième quart de travail, elle peut offrir à son employeur une disponibilité raisonnable afin de lui donner le temps de trouver une professionnelle de la santé capable de la remplacer (article 25).
Les employeurs, quant à eux, ont la responsabilité de ne pas évoquer sans fondement la possibilité de porter plainte à l'Ordre. Ils doivent apprécier les circonstances de chaque cas en s'assurant d'abord que l'infirmière auxiliaire a effectivement enfreint les dispositions du Code de déontologie énumérées ci-dessus. À ce jour, aucune infirmière auxiliaire n'a été reconnue coupable d'infractions en vertu des dispositions mentionnées dans un contexte de TSO. Nous sommes fiers du grand professionnalisme de nos membres.
L'OIIAQ tient à confirmer qu'il compte appuyer le gouvernement s'il annonce des solutions durables à ces problématiques pour garantir la prestation de services de qualité et sécuritaires à l'ensemble de la population. Rappelons que le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, a récemment déclaré qu'il maintenait son engagement visant à faire en sorte que 50 % des infirmières auxiliaires occuperont un poste à temps complet dans le réseau de la santé d'ici 2020. Cet engagement ainsi que la garantie que l'infirmière auxiliaire puisse exercer pleinement son champ d'exercice de son domaine de compétences dans le réseau font partie des mesures à mettre en place.
L'Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec compte 28 000 membres, ce qui en fait le quatrième ordre professionnel en importance. Il a pour mandat d'assurer la protection du public en exerçant une surveillance de l'exercice de la profession par le biais des divers mécanismes prévus par le Code des professions et ses règlements. L'Ordre a aussi pour mission de favoriser le développement professionnel de ses membres tout en visant l'excellence, et ce, afin de contribuer à l'amélioration de la qualité des soins et de la santé de la population. https://www.oiiaq.org
SOURCE Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec
Catherine-Dominique Nantel, Directrice du Service des communications, Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec, 514 282-9511, poste 234, [email protected]
Partager cet article