Ingérence et chantage au CHUM - Gaétan Barrette ne peut rester en poste, que le directeur général revienne ou non
QUÉBEC, le 9 mars 2015 /CNW Telbec/ - Le député de Verchères et porte-parole de l'opposition officielle en matière d'éthique et d'intégrité, Stéphane Bergeron, ainsi que la députée de Taillon et porte-parole en matière de santé et d'accessibilité aux soins, Diane Lamarre, dénoncent le refus du premier ministre d'agir à la suite d'allégations selon lesquelles le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, aurait fait preuve d'ingérence politique et d'abus de pouvoir à l'endroit de la direction du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM). Le ministre doit démissionner ou se faire montrer la porte par son chef.
« Dans sa gestion de la crise au CHUM, la seule motivation du premier ministre est d'éviter à tout prix de devoir démettre son ministre. En refusant de tenir une enquête indépendante sur les gestes qui sont reprochés à Gaétan Barrette, il se montre prêt à tolérer le chantage et l'intimidation que fait subir son ministre aux dirigeants, privilégiant les relations publiques à la saine gestion du réseau de la santé. Les méthodes dont aurait fait usage Gaétan Barrette à l'égard des dirigeants du CHUM sont des comportements inacceptables et indignes d'un ministre. Trois démissions se sont ajoutées à celles du directeur général et du président du conseil d'administration du CHUM, et les démissionnaires ont tous corroboré les allégations révélées jeudi dernier. Ces façons de faire sont inadmissibles; qu'il y ait retour ou non du directeur général du CHUM à la suite des pressions de Philippe Couillard, le ministre ne peut demeurer en poste », a déclaré Stéphane Bergeron.
Suspension de la loi 10 et enquête indépendante
« Le premier ministre doit suspendre immédiatement l'entrée en vigueur, prévue le 1er avril prochain, de la loi 10, adoptée sous bâillon, car trop de pouvoirs sont ainsi concentrés dans les mains du ministre de la Santé. Vu les façons de faire de Gaétan Barrette, on peut se questionner sur de potentiels autres cas d'ingérence. Le premier ministre doit absolument lancer une enquête indépendante afin de faire la lumière sur toutes les situations potentielles d'ingérence du ministre Barrette dans la nomination des cadres. Autrement, le message de Philippe Couillard à son ministre sera clair : il peut continuer, en toute impunité, à faire preuve d'ingérence et d'abus de pouvoir, au CHUM comme dans tout le système de santé », a conclu Diane Lamarre.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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