Initiative conjointe inédite des associations patronales : tous les partis politiques rencontrés pour discuter des enjeux liés à la main-d'œuvre
QUÉBEC, le 5 mai 2022 /CNW Telbec/ - Le Conseil du patronat du Québec (CPQ), la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) et Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ) tirent un bilan positif de leurs rencontres avec les représentants des partis politiques aujourd'hui à l'Assemblée nationale du Québec.
Cette initiative inédite a été organisée par les représentants de ces quatre associations patronales compte tenu des prochaines élections provinciales et du contexte actuel lié à la pénurie de main-d'œuvre, alors que la très forte majorité des Québécois, selon les résultats d'un récent sondage Léger, sont inquiets des impacts de la pénurie de main-d'œuvre et considèrent qu'il faut en faire plus pour aider les entreprises qui sont confrontées à cet enjeu.
Ils ont ainsi partagé leurs propositions visant à assurer la compétitivité du Québec et à atténuer les impacts de la pénurie de main-d'œuvre à Mme Geneviève Guilbault, vice-première ministre du gouvernement de la Coalition Avenir Québec (CAQ), Mme Dominique Anglade, chef du Parti libéral du Québec (PLQ), M. Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de Québec solidaire (QS), Paul St-Pierre-Plamondon, chef du Parti Québécois (PQ), et Éric Duhaime, chef du Parti conservateur du Québec (PCQ).
Soulignons qu'un sondage récent effectué par Léger et réalisé auprès de plus de 1000 Québécois pour le compte des associations patronales concernant les effets de la pénurie de main-d'œuvre démontre que :
- 86% des répondants s'inquiètent des impacts de la pénurie de main-d'œuvre sur la qualité, le prix et la disponibilité de leurs biens et services ;
- 70% des répondants croient que le gouvernement du Québec devra en faire davantage pour augmenter le bassin de travailleurs disponibles par le biais de l'immigration économique ;
- 83% des répondants sont d'avis que le gouvernement du Québec devrait encourager fiscalement les travailleurs d'expérience (60 ans et plus) qui souhaitent demeurer en emploi ;
- 68% des répondants estiment que le gouvernement doit venir en aide aux entreprises confrontées à la pénurie de main-d'œuvre, sans égard à leur secteur économique et à leur région ;
- 70% des répondants croient que les entreprises sont les mieux placées pour comprendre et trouver les solutions à la pénurie de main-d'œuvre ;
- 74% des répondants considèrent que le gouvernement n'en fait pas suffisamment pour régler la pénurie de main-d'œuvre.
Consultez les données complètes du sondage ici.
Les associations patronales ont ainsi soumis 16 mesures aux différents partis politiques visant à atténuer les impacts de la pénurie de main-d'œuvre. Celles-ci se regroupent sous les thèmes suivants :
- Faciliter l'accès aux travailleurs étrangers et simplifier les processus ;
- Maintenir les travailleurs expérimentés sur le marché du travail avec des incitatifs efficaces pour avoir un réel impact dans la prolongation de leur vie active ;
- Renforcer la formation en entreprise ;
- Améliorer l'environnement fiscal ;
- Accélérer l'intégration de nouvelles technologies afin d'augmenter la productivité des entreprises.
Consultez l'ensemble des propositions soumises aux partis politiques ici.
« La rareté de main-d'œuvre est clairement le plus gros défi auquel sont confrontées les entreprises québécoises. Nous sommes en mode solutions. Au Québec, comme dans plusieurs pays industrialisés, les travailleurs expérimentés de plus de 60 ans constituent toujours un bassin de main-d'œuvre sous-utilisé. Nous proposons aujourd'hui des incitatifs efficaces pour prolonger de manière tangible la présence de cette catégorie importante de la population sur le marché du travail. Nous croyons que le gouvernement devrait modifier certaines dispositions administratives et fiscales qui dissuadent les travailleurs expérimentés de rester ou de revenir au travail. Pour nous, il sera important que les différentes plateformes des partis politiques reprennent ces propositions à l'occasion de la prochaine campagne électorale à l'automne », a mentionné Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.
« Les employeurs comme les citoyens pensent qu'il faut en faire plus pour augmenter le bassin de main-d'œuvre par le biais de l'immigration. L'immigration fait partie de la solution au même titre que la formation, la robotisation, la rétention et le recrutement de travailleurs d'expérience. Donnons-nous tous les outils pour nous permettre de transformer ces défis en opportunité », a poursuivi Karl Blackburn, président et chef de la direction du CPQ.
« La pénurie de main-d'œuvre fait mal aux PME et mal à l'économie de nos régions. Trop nombreux sont les propriétaires de PME dans l'obligation de refuser des contrats, de mettre sur pause des projets d'expansion, de diminuer leur disponibilité pour leurs clients et qui doivent effectuer d'innombrables heures supplémentaires qui viendront à les épuiser. Les associations patronales et la population veulent une action forte du gouvernement du Québec pour épauler tous les secteurs économiques et toutes les entreprises sans égard à leur taille, car n'oublions pas que plus l'entreprise est petite, plus l'impact d'un manque d'employé est grand », a souligné François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI.
« On le sait que la pénurie de main-d'œuvre ne se règlera pas en criant ciseau et qu'elle implique d'actionner différents leviers en même temps pour en diminuer les impacts. D'ailleurs, ce ne sont plus que les entreprises qui en subissent les répercussions, mais la population de manière générale. Dans un contexte où le Québec sera en élection prochainement, il nous apparaissait important de sensibiliser les partis politiques à l'importance de mettre en place des gestes costauds pour élargir le bassin de travailleurs et maintenir la compétitivité du Québec », a conclu Véronique Proulx, présidente-directrice générale de MEQ.
Créé en 1969, à l'issue d'un consensus dégagé entre les entreprises, les syndicats et le milieu universitaire, le CPQ est une confédération de près de 100 associations sectorielles et de plusieurs membres corporatifs (entreprises, institutions et autres employeurs). Il représente ainsi les intérêts de plus de 70 000 employeurs de toutes tailles issus des secteurs privé et parapublic.
La FCEI est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 95 000 membres dans tous les secteurs d'activité et toutes les régions. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives. Visitez fcei.ca pour en savoir plus.
Grâce à son vaste réseau de 130 chambres de commerce et 1 100 membres corporatifs, la FCCQ représente plus de 50 000 entreprises exerçant leurs activités dans tous les secteurs de l'économie et sur l'ensemble du territoire québécois. Plus important réseau de gens d'affaires et d'entreprises du Québec, la FCCQ est à la fois une fédération de chambres de commerce et une chambre de commerce provinciale. Ses membres, qu'il s'agisse de chambres ou d'entreprises, poursuivent tous le même but : favoriser un environnement d'affaires innovant et concurrentiel.
MEQ représente 1 100 manufacturiers à travers le Québec. Le secteur manufacturier québécois emploie plus de 473 000 personnes et représente 13,5 % du PIB ainsi que 86,5 % des exportations. Il a généré des ventes globales de près de 153 milliards de dollars en 2020.
SOURCE Manufacturiers et Exportateurs du Québec
Marie-Ève Labranche, Directrice, Affaires publiques et gouvernementales, MEQ, cell.: 514 570-5469, [email protected]; Arnaud Champalbert, Vice-président - Affaires publiques et gouvernementales, CPQ, cell : 438 886-9804, [email protected]; Laurent Corbeil, Conseiller en communication et attaché de presse, FCCQ, cell. : 514 827-3723; [email protected], Clémence Joly, analyste des politiques, FCEI, cell. : 514 919-9535, [email protected]
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