Inondations printanières - Un saupoudrage de mesures, sans vision pour le futur
QUÉBEC, le 1er mars 2018 /CNW Telbec/ - Le porte-parole de l'opposition officielle en matière d'environnement et de lutte contre les changements climatiques, Sylvain Gaudreault, le porte-parole en matière de sécurité publique, Stéphane Bergeron, et le porte-parole en matière d'affaires municipales, Martin Ouellet, déplorent la vision à court terme dont fait preuve le gouvernement libéral et le saupoudrage de mesures qu'il effectue par le biais du Plan d'action en matière de sécurité civile relatif aux inondations, dévoilé aujourd'hui.
EN BREF
- Le Parti Québécois a proposé des pistes de solution à court, à moyen et à long termes afin de mieux gérer les risques d'inondation et d'améliorer la prévention en ce domaine.
- Ce que le gouvernement a présenté aujourd'hui, c'est un saupoudrage de mesures, en silos, sans réelle vision d'avenir.
- Ce plan d'action vise à réagir aux événements, alors que le travail doit se faire en amont.
« Nous avions pourtant proposé des solutions, en mai dernier. Nous avions alors pressé le gouvernement de mettre sur pied une commission scientifique et technique pour réfléchir aux leçons à tirer des inondations de 2017, trouver des moyens d'informer beaucoup plus efficacement les résidents des zones inondables du Québec et assurer une concertation avec les organismes de bassin versant. Or, rien de tout cela n'a été fait », a déclaré Sylvain Gaudreault.
« Ce plan ne constitue pas une stratégie gouvernementale pour réduire le risque d'inondation. C'est plutôt du saupoudrage de mesures, en silos, et sans réelle vision d'avenir. Au mieux, il s'agit d'un plan d'action qui vise la coordination entre la sécurité civile et le monde municipal. Les libéraux ont eu un an pour s'activer, alors qu'ils savaient pertinemment que les événements climatiques extrêmes, notamment les crues printanières exceptionnelles, se reproduiraient dans le futur et s'ajouteraient aux effets des changements climatiques. Ils nous présentent aujourd'hui un plan pour réagir aux événements, alors que le travail doit se faire en amont. Lorsque nous étions au gouvernement, nous l'avions compris et avions lancé la Politique québécoise de sécurité civile, qui enjoignait justement les autorités publiques à se mettre en modes prévention et préparation, plutôt qu'en mode réaction. Pourquoi est-on de retour à la case départ? Qu'a donc fait ce gouvernement, depuis quatre ans? », a poursuivi Stéphane Bergeron.
« Il y a deux grandes lacunes dans ce plan. La première se situe sur le plan de la gouvernance : on n'y retrouve aucune mesure relative à la gestion intégrée par bassin versant, et il n'y a aucune vision pour gérer de façon concertée les inondations. Une réelle gestion intégrée de l'eau aurait placé les organismes de bassins versants au cœur du plan d'action. La deuxième lacune concerne l'aménagement du territoire et l'urbanisme : la prise en compte du risque d'inondation, en ce qui a trait à ces deux aspects, est complètement déficiente. Le gouvernement est resté les bras croisés pendant trop longtemps », estime pour sa part Martin Ouellet.
Enfin, les députés déplorent également que le gouvernement ait complètement oublié les sinistrés du printemps dernier dans son plan annoncé ce matin. « Les gens touchés par les crues printanières de 2017 réclamaient de l'aide psychologique; soit le ministre ne les a pas entendus, soit il ne les a pas écoutés. Quoi qu'il en soit, il a failli à la tâche », ont‑ils conclu.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Valérie Chamula, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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