Insalubrité des logements - « Lutter plus vigoureusement contre l'insalubrité » - Louise Harel

MONTRÉAL, le 15 mai 2012 /CNW Telbec/ - « Le dépôt d'une motion portant sur la question de la salubrité des logements locatifs vient faire écho au Vérificateur général. Il est heureux de constater que nous sommes sur la même longueur d'ondes sur un sujet qui préoccupe tant les Montréalais à faible revenu. L'Administration Tremblay doit agir afin de résoudre ce problème », a déclaré la chef de l'Opposition officielle et chef de Vision Montréal, Mme Louise Harel.

LA VILLE N'UTILISE PAS LA PLEINE PORTÉE DE SES RÈGLEMENTS
« Quand vient le temps d'intervenir en matière d'insalubrité, l'Administration doit trouver un équilibre entre la négociation et la coercition. Elle doit être plus agressive en réduisant les délais donnés aux propriétaires pour remédier à la situation en plus d'augmenter le nombre de constats d'infraction », a poursuivi Étienne Brunet, conseiller de Sault-au-Récollet et porte-parole en matière d'habitation. Il a aussi rappelé que la Ville de Montréal n'a appliqué qu'à quatre reprises au cours des cinq dernières années son droit de procéder aux travaux d'amélioration de la salubrité en lieu et place des propriétaires.

« Nous espérons d'une part que l'application plus rigoureuse des règlements en matière d'insalubrité saura sensibiliser les propriétaires à l'urgence d'agir. D'autre part, nous souhaitons que le Conseil municipal mandate les services concernés pour effectuer un portrait global des problèmes d'insalubrité sur le territoire de la Ville de Montréal pour que soient ciblés les secteurs problématiques et conséquemment que soient ajustés les modes de financement associés aux interventions réalisées en arrondissement », a affirmé Mme Anie Samson, maire de l'arrondissement Villeray─St-Michel─Parc-Extension.

MIEUX OUTILLER LES ARRONDISSEMENTS
Le VG a noté un roulement très élevé en arrondissement des inspecteurs de la ville, ce qui fait en sorte qu'il y a une perte d'expertise, la formation étant toujours à refaire, surtout dans les arrondissements où la charge de travail fait fuir les inspecteurs. Par contre l'équipe de l'escouade centrale, division de la salubrité à la direction de l'habitation semble plus stable. Il faudrait augmenter le nombre d'inspecteurs en arrondissement tout en bonifiant de façon notable, la division centrale afin qu'elle puisse appuyer les arrondissements dans les cas graves d'insalubrité et de récidives, comme le propose Vision Montréal depuis 2010.

« Les arrondissements n'ont pas les moyens de procéder seuls aux réparations de logements insalubres. Entre 2007 et 2010, les interventions de la Ville centrale n'ont visé que 5 % du parc de logements locatifs. Il y a clairement un manque de ressources financières et humaines pour effectuer les inspections et réparations. Le maire et son administration doivent être en mode proactif et préventif, car répondre uniquement aux plaintes d'insalubrité n'est plus acceptable », a repris le conseiller.

« En 2006, la Commission permanente sur la mise en valeur du territoire, l'aménagement urbain et le transport collectif adoptait des recommandations, dont le Conseil municipal recommandait le suivi à l'unanimité en 2009. Ces recommandations, demandant notamment à la Ville de Montréal de consacrer les ressources humaines et financières nécessaires à la salubrité, n'ont toujours pas été mises en place. La Ville doit mettre sur pied un fonds d'urgence capable de soutenir les citoyens affectés qui ont besoin d'être relogés suite à d'importants problèmes d'insalubrité » a conclu Mme Harel.

Pour accéder à la motion de l'Opposition officielle (Vision Montréal) sur la salubrité des logements locatifs, cliquez sur ce lien http://visionmtl.com/depot/motions/Motion_salubrite.pdf

Militza Jean
Attachée de presse, 
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