Inspection des pesticides - Les chiffres sont embellis par le ministère de l'Environnement
QUÉBEC, le 22 juin 2016 /CNW Telbec/ - Le député de Terrebonne et porte-parole du Parti Québécois en matière d'environnement et de lutte contre les changements climatiques, Mathieu Traversy, dénonce le fait que dans le dossier du suivi des pesticides, le ministère de l'Environnement ait choisi de ne divulguer que des données partielles, ce qui a pour effet d'embellir le bilan des inspections qu'il a menées, visant entre autres à contrôler l'usage des pesticides au Québec.
« Le ministre de l'Environnement, David Heurtel, a le devoir de présenter un portrait fiable, détaillé et complet des inspections environnementales au Québec, mais il fait preuve d'un manque de rigueur consternant. Contrairement à celles transmises au Commissaire au développement durable, des données internes du ministère indiquent qu'en 2015‑2016, 9 interventions sur 10 ont été effectuées par des étudiants plutôt que par des inspecteurs. Et à peine 10 % de ces interventions ont été suivies par la visite d'un inspecteur », a déploré Mathieu Traversy.
« En ce qui concerne les programmes d'inspection, dans trois cas sur cinq, soit aucun suivi n'a été effectué en 2015‑2016, soit la cible annuelle d'inspections a été ratée de 20 % à 35 %. Le seul programme qui présente des résultats satisfaisants est celui dont les données sont apparemment tronquées. Il n'y a donc pas de portrait précis de l'utilisation des pesticides au Québec », a poursuivi le député de Terrebonne.
Mathieu Traversy dénonce également les restrictions budgétaires imposées au ministère de l'Environnement depuis 10 ans, qui, mises ensemble, représentent une perte de 5 % de son budget total. De plus, l'effectif du ministère a diminué de 20 % entre 2003 et 2011. Seulement pour le Centre de contrôle environnemental du Québec, au total, le gouvernement a coupé de 6,6 % ses ressources financières.
« Ces réductions budgétaires compromettent la capacité du ministère de s'acquitter efficacement de ses missions, et augmentent les risques pour l'environnement et la santé humaine. Or, cela aura nécessairement des conséquences économiques fâcheuses à moyen et à long termes. Il est inadmissible que le ministère tente ainsi de maquiller les chiffres pour masquer son inefficacité », a conclu Mathieu Traversy.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Valérie Chamula, Coordonnatrice des communications, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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