Instauration d'une taxe sur les boissons sucrées
MONTRÉAL, le 26 mars 2017 /CNW Telbec/ - Dans le cadre du dépôt imminent du prochain budget du gouvernement du Québec, la Fédération médicale étudiante du Québec désire attirer à l'attention des élus et de la population l'importance de lutter activement contre les problèmes de santé chroniques et l'obésité, en misant sur la prévention.
Pour ce faire, nous demandons au gouvernement d'étudier la mise en place d'une forme de taxation sur les boissons sucrées, tel que recommandé par la Coalition québécoise sur la problématique du poids et plusieurs autres partenaires et intervenants du domaine de la santé.
Deux rapports de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) estiment le coût de l'obésité à 3 milliards de dollars par année, englobant les coûts en médicaments et invalidité, en nuits d'hospitalisation et en consultations médicales. La consommation d'une boisson sucrée par jour augmenterait le risque d'obésité de 60 % chez les enfants et de 27 % chez les adultes, d'autant plus que ce type de boisson présente peu, voire aucun bénéfice nutritionnel.
Il faut savoir que la taxe sur les boissons sucrées est une mesure fiscale prouvée comme étant efficace dans la réduction de leur consommation, tels que le démontrent les résultats observés en France, au Mexique et dans plusieurs villes aux États-Unis. Plusieurs études et simulations ont démontré qu'une hausse du prix d'achat des boissons sucrées est associée à un remplacement de leur consommation par celle de l'eau, du thé ou du lait. Une baisse du poids moyen de la population ferait aussi partie des répercussions d'une telle mesure. Du point de vue économique, la taxe générerait davantage de revenus qu'elle ne coûterait à être instaurée.
Au Québec, ces revenus serviraient à éponger une part des coûts engendrés par la surconsommation de boissons sucrées, en plus de permettre le financement d'activités de prévention de l'obésité et de ses comorbidités, particulièrement auprès de populations les plus touchées par ces problèmes.
Le gouvernement a annoncé qu'il déposerait son budget 2017-2018 le 28 mars prochain. Nous demeurons donc dans l'espoir que ce dernier comportera des mesures axées sur la prévention et l'incitation aux saines habitudes de vie.
À propos de la Fédération médicale étudiante du Québec
Fondée en 1974, la Fédération médicale étudiante du Québec (FMEQ) a toujours eu comme mission première de réunir les quatre facultés de médecine du Québec (Université Laval, Université McGill, Université de Sherbrooke et Université de Montréal) de telle sorte à promouvoir et à défendre les intérêts collectifs spécifiques aux étudiants et étudiantes en médecine du Québec en matière pédagogique, politique et sociale.
SOURCE Fédération médicale étudiante du Québec (FMEQ)
Samuel Bergeron, 819 668-0540, [email protected]
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