Intégration des élèves en difficulté - « Le personnel enseignant ne peut
porter tous les chapeaux et les élèves ont besoin d'un soutien spécialisé »
- Jean Falardeau, président de la FPPE-CSQ
Nouvelles fournies par
Fédération des professionnelles et professionnels de l'éducation du Québec (FPPE-CSQ)25 oct, 2010, 05:00 ET
QUÉBEC, le 25 oct. /CNW Telbec/ - Le Ministère de l'Éducation du Loisir et du Sport (MELS) doit impérativement ajouter des ressources professionnelles dans les écoles pour réellement soutenir l'intégration des élèves en difficulté dans les classes ordinaires. C'est le message qu'a lancé le président des la Fédération des professionnelles et des professionnels de l'Éducation (FPPE-CSQ), Jean Falardeau, lors de la rencontre des partenaires de l'Éducation qui a lieu le lundi 25 octobre au Centre des congrès de Québec.
« Le MELS entretient la pensée magique qui consiste à croire qu'en demandant aux enseignantes et enseignants d'adapter et de différencier leur enseignement, il règlera tous les problèmes. Rien n'est plus faux. Ils ne peuvent pas porter tous les chapeaux et être à la fois orthophonistes, psychologues, orthopédagogues, psychoéducateurs ou travailleurs sociaux », soutient Jean Falardeau.
Une situation intenable
Le président de la FPPE déplore que les services professionnels soient souvent organisés en fonction des ressources disponibles plutôt que des besoins réels des élèves handicapés ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage.
« C'est une véritable aberration. À l'heure actuelle, plusieurs services professionnels sont peu ou pas accessibles dans les écoles du Québec. Trop souvent, un même professionnel doit offrir ses services dans plusieurs écoles. Ce faisant, il est incapable d'intervenir en profondeur. Cette forme de gestion a de graves conséquences et ce sont les élèves en difficulté qui paient le prix », déplore le président de la FPPE-CSQ.
Des ressources essentielles à l'atteinte des objectifs du MELS
Pour Jean Falardeau, si le Québec veut véritablement faire de l'éducation une priorité, il doit reconnaître le rôle majeur des professionnelles et professionnels de l'éducation dans l'atteinte des objectifs du MELS. Pour ce faire, il doit favoriser une intervention précoce et une plus grande prévention, une approche individualisée selon les besoins de l'élève, une offre variée de service éducatif adaptée visant la réussite éducative et un suivi adéquat pour chaque élève, notamment au moment des transitions.
« L'heure est à l'action. Le MELS doit corriger le tir et injecter des sommes supplémentaires. Nous espérons que cette rencontre des partenaires permettra d'obtenir un consensus social selon lequel l'intégration des élèves en difficulté d'apprentissage dans les classes ordinaires n'est pas toujours la solution adéquate. Il ne faut jamais oublier que plus de 30% des jeunes décrochent avant d'avoir obtenus leur diplôme et que les coûts sociaux du décrochage et de l'échec scolaires, déjà très élevés, continueront de croître.», conclu Jean Falardeau.
Profil de la FPPE-CSQ
La Fédération des professionnelles et professionnels de l'éducation du Québec (FPPE-CSQ) représente 20 syndicats regroupant 6000 membres répartis dans la quasi-totalité des commissions scolaires du Québec, francophones, anglophones, Crie et Kativik. Elle compte, parmi ses membres, différentes catégories de personnel, dans les secteurs administratif, pédagogique et les services directs aux élèves. Elle est affiliée à la Centrale des Syndicats du Québec qui est la plus importante organisation syndicale en éducation.
Renseignements:
Source :
Karine Lapierre
Agente d'information
FPPE-CSQ
Renseignements :
Marjolaine Perreault
Attachée de presse CSQ
Tél. 514 235-5082
[email protected]
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