Intelligence artificielle : une solution sous-exploitée pour contrer la pénurie de main-d'œuvre
MONTRÉAL, le 25 mai 2022 /CNW Telbec/ - Alors que l'enjeu de la pénurie de main-d'œuvre est une préoccupation constante dans le monde du travail, un récent sondage de l'Ordre des conseillers en ressources humaines agréés démontre une faible utilisation de l'intelligence artificielle au sein des organisations, et constate la présence de nombreux obstacles pour profiter de son plein potentiel.
Le recours aux bassins de main-d'œuvre sous-représentés (autochtones, travailleurs expérimentés, personnes en situation de handicap, etc.), l'immigration et le développement des compétences sont des solutions pertinentes mises de l'avant pour contrer la pénurie de main-d'œuvre. Par contre, l'amélioration de l'efficacité organisationnelle notamment par le biais des technologies, dont l'IA, est l'une des pistes dont on entend moins parler. Puisque le bassin de main-d'œuvre disponible est limité, il faut pourtant apprendre à faire mieux avec les ressources humaines en place.
Le constat qui émerge est cependant clair : 60 % des personnes interrogées affirment que leur organisation n'a pas intégré ou ne compte pas intégrer l'IA dans leur quotidien, ou que la situation ne s'applique pas.
Parmi les raisons évoquées chez les répondants, on retrouve le manque de ressources financières et humaines (47 %), des connaissances insuffisantes des technologies liées à l'IA (37 %) ainsi que le manque de temps (19 %). En outre, 39 % d'entre eux affirment que le recours à l'intelligence artificielle n'a jamais fait l'objet de discussion au sein de l'organisation.
Dans un contexte de lutte à la pénurie de main-d'œuvre où le bassin potentiel de travailleurs est restreint, le recours à l'intelligence artificielle est une avenue porteuse. Elle permet par exemple d'automatiser certaines tâches répétitives, laissant ainsi à l'humain les tâches à valeur ajoutée nécessitant de l'empathie ou de la créativité. Avec des emplois de meilleure qualité et plus intéressants, il apparaît plus facile d'attirer et de retenir des employés. De plus, cette prise en charge d'une partie du travail permet à l'organisation d'optimiser ses processus, d'améliorer la qualité et la vitesse du traitement de l'information, d'augmenter la productivité et souvent, la personnalisation des produits et services pour les clients, et ce, avec autant, voire moins de bras.
Un écart surprenant
« L'utilisation de l'IA dans les organisations semble encore un peu timide. Pourtant, avec l'une des plus fortes concentrations de chercheurs au monde, une multitude de centres d'excellence, de startups et d'incubateurs, ainsi qu'un soutien gouvernemental grâce à des fonds publics, le Québec est un pôle mondialement reconnu en intelligence artificielle. L'écart entre ce qui est vécu sur le terrain et l'immense potentiel du Québec en IA a de quoi surprendre », déclare Manon Poirier, CRHA, directrice générale de l'Ordre des CRHA.
Ces technologies sont un atout pour les organisations. Selon les personnes sondées, elles permettent d'optimiser les processus (84 %), d'augmenter la productivité (62 %) et d'éliminer les tâches répétitives (57 %).
Quant à l'utilisation de l'IA au sein de la fonction RH, les répondants estiment que leur organisation devrait investir à l'avenir principalement en recrutement (46 %), gestion prévisionnelle de la main-d'œuvre (39 %) et développement des compétences (29 %).
L'IA et l'expertise RH
« Rappelons qu'au centre de l'utilisation des technologies en milieu de travail se trouve l'humain. Il est essentiel de soutenir les employés pour qu'ils puissent bien interagir avec ces technologies et que l'implantation se fasse efficacement », conclut Manon Poirier.
Les CRHA|CRIA peuvent accompagner les organisations dans la gestion du changement qu'entraîne l'implantation de ces technologies ainsi que dans l'accompagnement des travailleurs pour une utilisation empreinte de succès. Surtout, ils sont en mesure d'amener les organisations à voir autrement l'organisation du travail, en intégrant le plein potentiel de ces technologies qui contribuent à contrer la pénurie de main-d'œuvre.
À propos de l'Ordre
Regroupant près de 12 000 professionnels agréés, l'Ordre des conseillers en ressources humaines agréés est la référence en matière de pratiques de gestion des employés. Il assure la protection du public et contribue à l'avancement des CRHA|CRIA. Par ses interventions publiques, il exerce un rôle majeur d'influence dans le monde du travail au Québec. L'Ordre participe ainsi activement au maintien de l'équilibre entre la réussite des organisations et le bien-être des employés. Pour en savoir plus, visitez ordrecrha.org.
SOURCE Ordre des conseillers en ressources humaines agréés
Dominique Des Rosiers, Analyste, affaires publiques, Ordre des conseillers en ressources humaines agréés, Cell. : 514-554-0019, [email protected]
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