Interdiction de l'amiante - Amir Khadir salue «la fin d'une époque toxique»
MONTRÉAL, le 16 déc. 2016 /CNW Telbec/ - Le député de Mercier, Amir Khadir, salue la décision du fédéral d'interdire l'amiante ainsi que l'importation et l'exportation de produits qui en contiennent dès 2018.
« Enfin, le gouvernement emboîte le pas à plus d'une quarantaine de pays, dont tous les États membres de l'Union européenne, et signe l'arrêt de mort d'une industrie toxique, autant pour les travailleuses et les travailleurs du secteur minier que pour les gens qui continuent de souffrir des effets cancérigènes de l'amiante, ici comme ailleurs. L'amiante et ses tristes conséquences, dont les épidémies d'amiantose que nous avons vécu au Québec et que nous avons cessé d'exporter depuis quelques années, font partie du passé », déclare M. Khadir.
« L'histoire de l'amiante et les manœuvres des gouvernements Charest et Harper ont été marquées par la complaisance des deux paliers de gouvernement face aux lobbyistes de l'industrie, qui encore hier pouvaient compter sur l'appui financier et législatifs des décideurs publics au Canada. Le grand pas en avant qui nous mène au bannissement définitif de l'amiante au Canada est directement imputable aux luttes courageuses de la société civile, relayées dès 2009 par Québec solidaire en commission parlementaire pour briser un tabou vieux de presqu'un siècle », rappelle le député de Mercier.
M. Khadir attend de pied ferme les nouveaux règlements promis par le gouvernement Trudeau, qui doivent rendre la déclaration de tout lieu contaminé obligatoire et encadrer les désamianteurs. En outre, il réclame l'instauration d'un Registre national pour mieux informer le public.
Amir Khadir « espère que le gouvernement Couillard saisira la balle au bond et reverra l'appui inconditionnel à l'industrie minière québécoise qu'il a hérité de ses prédécesseurs. Québec doit évaluer les projets d'exploitation minière à la lumière de ce que nous avons appris à la dure dans le dossier de l'amiante : les retombées publiques, la santé des travailleurs et de la population et la sauvegarde de notre environnement doivent primer sur la cupidité des minières ». Pour M. Khadir, le gouvernement Couillard doit saisir cette occasion pour renforcer les normes québécoises permises de fibre d'amiante dans l'air.
Le député de Mercier milite depuis plusieurs années pour mettre fin à l'utilisation de l'amiante. Il a présenté en 2010 un projet de loi pour interdire l'exploration et l'exploitation de l'amiante et de l'uranium. Le projet de loi, que le gouvernement a refusé d'examiner, proposait d'assujettir l'industrie minière aux principes du développement durable en interdisant les activités liées à l'amiante et à l'uranium. M. Khadir aurait été espionné en septembre par un faux documentariste employé par la société de renseignements K2 Intelligence, liée à l'industrie.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Jérémie Bédard-Wien, Attaché de presse de Québec solidaire, 438-464-1140 ou [email protected]
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