Interdiction des frais accessoires - Le Parti Québécois appuie la demande du Protecteur du citoyen, qui rappelle le gouvernement libéral à l'ordre
QUÉBEC, le 2 oct. 2015 /CNW Telbec/ - La députée de Taillon et porte-parole du Parti Québécois en matière de santé et d'accessibilité aux soins, Diane Lamarre, et le député de Rosemont et porte-parole en matière de services sociaux et de protection de la jeunesse, Jean-François Lisée, accueillent favorablement l'avis du Protecteur du citoyen sur les frais accessoires en matière de santé et de services sociaux publié aujourd'hui. Les députés exigent que le ministre de la Santé renonce à légaliser et à étendre les surcharges imposées aux patients.
« Nous demandons au ministre de la Santé d'écouter le Protecteur du citoyen et de renoncer à sa volonté de faire payer les patients pour des services assurés tout en garantissant une marge de profit supplémentaire aux médecins. Nous sommes entièrement d'accord avec la protectrice, Mme Raymonde Saint-Germain, qui affirme, dans son rapport, que "cette façon de faire risque de contribuer à l'émergence d'un système à deux vitesses : une voie rapide en clinique pour ceux qui ont les moyens de payer et une voie lente menant à l'hôpital pour les autres", et que "tout changement qui a pour but de légaliser une facturation directe aux usagers, pour des frais accessoires pour lesquels les médecins participant au régime public sont déjà rémunérés, et pour certains services non couverts par le régime public, constitue une avenue inéquitable". Le ministre doit renoncer une fois pour toutes à faire payer une énième hausse de la rémunération des médecins par les patients », ont déclaré les députés.
Plusieurs autres extraits de cet avis viennent confirmer les inquiétudes des groupes et des acteurs du réseau de la santé et de la société civile qui se sont levés, au cours des derniers mois, pour dénoncer la stratégie libérale, notamment :
« une facturation directe aux usagers des frais accessoires aux services assurés compromet les principes d'universalité et d'accessibilité à la base du régime public. On introduirait ici, en effet, des barrières financières qui limiteraient l'accès aux services assurés médicalement requis. Affectant l'ensemble de la population, ces contraintes pénaliseraient davantage certains segments [plus vulnérables] de la population » (page 5).
« la réflexion sur les frais accessoires du ministre de la Santé et des Services sociaux doit se faire en toute transparence et avec ouverture [et] cette réflexion ne saurait progresser selon des mécanismes de huis clos, en ignorant l'intérêt public dans son sens le plus large » (page 21).
« Cette voix, ce n'est pas la moindre : c'est celle de l'ombudsman de tous les Québécois. Elle doit être entendue par le gouvernement et, en ce sens, nous invitons tous les citoyens et tous les députés libéraux à faire pression sur le ministre pour le ramener à la raison. Pour le Parti Québécois, il ne fait aucun doute que la seule solution viable est, comme le recommande Mme Saint-Germain, d'interdire complètement la facturation de frais accessoires aux patients », ont conclu les députés.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Directrice adjointe aux relations avec les médias, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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