MONTRÉAL, le 19 sept. 2013 /CNW Telbec/ - Parmi les 100 sites Web les plus populaires au monde, 56 dépendent de la publicité pour offrir du contenu et des services gratuits. Ces services - des moteurs de recherche aux courriels, en passant par les journaux - sont financés par la vente d'espace publicitaire qui cible les intérêts des visiteurs du site. « Si une réglementation plus sévère quant à la protection des renseignements personnels des internautes est mise en œuvre sans égard aux conséquences sur cette industrie, cela pourrait mettre à mal un modèle d'affaires très avantageux », affirment David Descôteaux et Berin Szoka, auteurs d'une publication de l'Institut économique de Montréal (IEDM).
« Il faut s'assurer de préserver un équilibre entre le besoin légitime de protéger la vie privée des consommateurs sur Internet et le maintien d'un climat propice à l'innovation et aux investissements dans ce secteur de l'économie. Malheureusement, les enjeux reliés à la vie privée sont souvent dépeints en noir et blanc dans le débat public pour justifier des demandes en faveur de plus de réglementation », observe M. Descôteaux, qui souligne qu'un comité de la Chambre des communes a fait part de ces risques et suggéré à la commissaire canadienne à la vie privée d'établir des lignes directrices pour les entreprises, plutôt qu'alourdir la réglementation.
La réglementation plus sévère appliquée en Europe a restreint la capacité des publicitaires à recueillir des données dans le but de cibler les publicités selon les intérêts des consommateurs. Cela a diminué l'efficacité des publicités en ligne de 65 %, les a rendues plus envahissantes et a entraîné une réduction de l'investissement en capital de risque dans les entreprises publicitaires en ligne.
« Ce qui est le plus préoccupant sur le plan de la protection de la vie privée ne concerne pas vraiment la publicité en ligne, mais plutôt deux menaces complètement différentes : l'accès sans limite des agences de l'État et les vols d'information personnelle. Ces derniers coûtent au bas mot 500 millions de dollars par année au Canada et minent le lien de confiance entre l'entreprise et son client. Cela nécessite une meilleure protection des données », soutient M. Szoka. Il ajoute que les entrepreneurs n'ont pas attendu une loi pour réagir aux préoccupations des clients. « Pour ceux qui sont préoccupés par la publicité en ligne, il existe une grande variété d'outils de protection et des logiciels pour bloquer les cookies et assurer une navigation privée. Un nombre grandissant de compagnies permettent aux internautes de vérifier facilement comment leurs renseignements personnels sont utilisés pour la publicité et de refuser de transmettre de l'information s'ils le souhaitent. »
La Note économique intitulée Protection des données personnelles : l'impact de la réglementation d'Internet est signée par David Descôteaux, chercheur associé à l'IEDM, et par Berin Szoka, président de TechFreedom (www.techfreedom.org), un institut de recherche sur les politiques en matière de technologie. Elle est disponible au www.iedm.org.
L'Institut économique de Montréal est un organisme de recherche et d'éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l'IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.
SOURCE : INSTITUT ECONOMIQUE DE MONTREAL
Demandes d'entrevues :
Jasmin Guénette, Institut économique de Montréal
Tél. : 514-273-0969 p. 2225 / Cell. : 514-592-4056 / Courriel : [email protected]
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