Interpellation à la ministre responsable de la Condition féminine : la CAQ ne voit pas l'urgence et refuse de remplir ses engagements envers les femmes
QUÉBEC, le 12 avril 2024 /CNW/ - Malgré la pression des regroupements des maisons d'hébergement et de la porte-parole de l'opposition officielle en matière de condition féminine, Brigitte B. Garceau, pour que le gouvernement réponde urgemment au manque d'hébergement pour femmes victimes de violence conjugale, la CAQ a continué de faire la sourde oreille lors d'une interpellation sur le sujet, aujourd'hui, à l'Assemblée nationale.
La députée libérale de Notre-Dame-de-Grâce, Désirée McGraw, qui remplaçait Mme Garceau, absente pour des raisons de santé, déplore que la CAQ refuse de prendre ses responsabilités envers les femmes, ne semble pas comprendre que la sécurité des femmes est un droit fondamental qui relève de l'État et qu'elle doit prendre les mesures nécessaires pour en assurer la protection. On rapporte que chaque jour, au Québec, 17 femmes en moyenne, se voit refuser une place en maison d'hébergement pour victimes de violence conjugale.
Après 3 ans, il y a une trentaine de projets montés par les maisons d'hébergement et les 3 regroupements qui attendent que la CAQ débloque les fonds pour la création de 200 nouvelles places. L'entêtement du gouvernement d'évaluer les maisons d'hébergement selon les normes et critères du logement social est en train de non seulement mettre ces projets en péril, mais alourdit la responsabilité financière des conseils d'administration des maisons d'hébergement qui continuent à assumer les coûts associés à ces projets. Ce n'est pas à ces femmes, des bénévoles, de financer les maisons d'hébergement. Le gouvernement a le devoir et la responsabilité d'assurer la sécurité des femmes et des enfants victimes de violence conjugale, rappellent les deux élues de l'opposition officielle.
À la demande de Mme McGraw, une minute de silence a été observée à la fin de l'interpellation, à la mémoire des 6 victimes de féminicide depuis le début de l'année et de toutes les autres.
« Nous avons offert une nouvelle occasion au gouvernement caquiste de faire amende honorable et de remplir ses engagements envers les femmes mais, une fois de plus, nous nous sommes butés à un mur. La CAQ refuse toujours de s'engager à soutenir adéquatement les maisons d'hébergement afin de combler les besoins pour les femmes victimes de violence conjugale. Un manque total de leadership de la part de la ministre responsable de la Condition féminine. Par ailleurs, je remercie ma collègue, Désirée McGraw, pour son excellent travail et d'avoir accepté de me remplacer à pied levé lors de cette interpellation. »
- Brigitte B. Garceau, députée de Robert-Baldwin et porte-parole de l'opposition officielle en matière de condition féminine
« Malheureusement, nous n'avons pas obtenu beaucoup de réponses, aujourd'hui, de la partie gouvernementale qui s'est plutôt contentée de nous vanter les quelques projets déjà réalisés et des rapports obtenus. Ce n'est pas ce que les intervenantes de la maison La Méridienne, en Estrie, ont besoin d'entendre. Elles souhaitent qu'il y ait des actions concrètes pour répondre à la demande grandissante de femmes en détresse. Pourtant, on dirait que la CAQ ne prend pas la mesure de l'urgence de la situation. »
- Désirée McGraw, députée de Notre-Dame-de-Grâce et porte-parole de l'opposition officielle responsable de la région de l'Estrie
SOURCE Aile parlementaire du Parti libéral du Québec
Sources : Alexandra Régis, Attachée de presse, Aile parlementaire de l'opposition officielle, 418 571-6749, [email protected]; Catherine Dostie, Attachée de presse, Aile parlementaire de l'opposition officielle, 581-999-6434, [email protected]
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