Interpellation à l'Assemblée nationale - Le Parti Québécois démontre les avantages de la souveraineté du Québec
QUÉBEC, le 14 nov. 2014 /CNW Telbec/ - Le député de Chicoutimi et chef de l'opposition officielle, Stéphane Bédard, a interpellé, aujourd'hui, le gouvernement libéral sur les avantages de la souveraineté du Québec.
« Chaque jour, ce qui se passe au Québec démontre à la population tous les avantages que le Québec aurait à être indépendant. Tant pour la protection de notre territoire, pour nos choix environnementaux, pour la sauvegarde de nos politiques sociales, pour notre économie que pour la défense de notre langue ou de notre culture, la souveraineté du Québec n'a jamais été autant d'actualité. Il y a deux constats en ce moment au Québec. D'abord, les grands choix de société qui détermineront notre avenir ne se feront pas au Québec. L'autre constat, c'est qu'il est apparu très clairement que l'intérêt national du Québec s'oppose actuellement à celui du Canada dans les dossiers les plus importants, et que ces questions touchent les Québécois dans leur réalité. Et ces deux intérêts, dans le contexte actuel, sont irréconciliables », a déclaré Stéphane Bédard.
Le chef de l'opposition officielle a d'ailleurs déploré que le premier ministre Philippe Couillard et le chef de la CAQ, François Legault, n'aient pas participé à l'interpellation pour défendre leur vision, soit que le Québec a avantage à rester au sein du Canada. Qui plus est, le représentant de la CAQ a quitté la Chambre, démontrant ainsi l'incapacité de sa formation politique à défendre sa vision du nationalisme et d'en débattre sur des questions concrètes, que ce soit à propos du pont Champlain, de l'augmentation du transport pétrolier pour l'exportation ou de la langue française.
La protection de notre territoire
« Comment dire à une famille de Cacouna ou de Sorel‑Tracy que les projets de transport de pétrole ne sont pas décidés par le gouvernement québécois, mais par une institution canadienne, l'Office national de l'énergie, qui est guidée par des intérêts économiques et énergétiques, non pas par des préoccupations de sécurité et d'environnement? Alors, que nous reste‑t‑il? Faire pression. Qui décidera? Le Canada. Le gouvernement libéral n'a pas démontré aujourd'hui que les décisions se prendront au Québec. Les choix imposés par Ottawa ne nous aident pas », a ajouté Stéphane Bédard.
Les enjeux économiques, environnementaux et culturels
« Les fédéralistes ne cessent de nous ramener l'argument de la péréquation. Les exemples des choix économiques qui défavorisent le Québec abondent, pourtant. On devrait plutôt avoir une politique économique québécoise, avec tous nos moyens, qui n'appuierait pas le pétrole albertain, ni la voiture ontarienne ou les milieux financiers de Toronto. Nous privilégierions nos domaines d'excellence : l'électrification des transports, la forêt, l'industrie de l'aéronautique et celle de la pharmaceutique, notamment. La souveraineté, c'est la fin des dédoublements des 83 structures qui existent à la fois à Ottawa et au Québec. Le plus grand ménage dans les structures et la bureaucratie, c'est le Parti Québécois qui le propose », a poursuivi pour sa part le député de Rousseau et porte‑parole de l'opposition officielle en matière de finances et de revenu, Nicolas Marceau.
« Il y aura une conférence sur les changements climatiques à Paris l'année prochaine. Est‑ce que le gouvernement trouve acceptable que le Canada parle en notre nom sur cet enjeu qui nous oppose? Trouve-t-il normal que le Québec soit contraint à une diplomatie de corridor, bien loin des discussions réelles? Les libéraux font le choix de tenter d'exercer une influence au sein des tribunes canadiennes, alors que le Québec devrait faire entendre sa voix dans les instances internationales. Depuis des années, le Québec demande que notre loi 101 s'applique aux entreprises de juridiction fédérale. Ottawa refuse systématiquement. Est-ce que le Parti libéral trouve acceptable que le gouvernement du Québec soit incapable de faire respecter sa langue et ses propres lois sur son territoire? », a questionné Stéphane Bédard.
« Aujourd'hui, le ministre Jean‑Marc Fournier et la CAQ n'ont pas démontré l'intérêt du fédéralisme. Pire, ils ont été incapables d'évoquer un seul gain obtenu face à Ottawa depuis l'élection d'un gouvernement fédéraliste au Québec. Oui, nous croyons que le Québec aurait tous les avantages à être indépendant. Ce que je souhaite à mes enfants, c'est que les débats qui nous divisent actuellement soient bientôt chose du passé. Dans un pays du Québec, demain matin, peu importe d'où on vient, peu importe notre bagage, qu'on soit issu d'une famille arrivée ici en même temps que Champlain ou l'an passé, on serait tous ensemble pour parler d'une seule voix, indiquer nos priorités, inscrire nos valeurs, ici et à l'échelle internationale », a conclu le chef de l'opposition officielle.
SOURCE : Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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