Interruption patronale de services durant deux jours dans les CPE Cris - La
CSQ, la FIPEQ-CSQ et l'AENQ-CSQ appuient les revendications

MONTRÉAL, le 17 oct. /CNW Telbec/ - Alors que l'Association des employeurs des CPE Cris s'apprête à interrompre les services dans ses centres durant deux jours, les lundi 18 et mardi et 19 octobre, pour faire pression sur le gouvernement, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) et son syndicat affilié, l'Association des employés du Nord québécois (AENQ-CSQ), unissent leurs voix pour dénoncer également le traitement inéquitable accordé aux éducatrices cries.

Responsable de la négociation nationale des éducatrices de CPE du Québec à la CSQ et vice-présidente de la Centrale, M^me Louise Chabot explique que le boycottage de service organisé par l'Association des employeurs des CPE Cris vise à forcer le gouvernement du Québec à verser aux éducatrices cries les mêmes primes nordiques auxquelles ont droit les travailleuses et les travailleurs du secteur public œuvrant dans le Nord du Québec.

« À ce sujet, nous partageons entièrement la préoccupation de l'Association des employeurs puisque l'iniquité salariale dont sont victimes les éducatrices cries est si grande comparativement aux autres travailleuses du secteur public qu'elle mine la capacité des CPE à livrer des services de qualité et sécuritaires. En effet, le taux de roulement du personnel est anormalement élevé du fait que plusieurs éducatrices quittent pour aller occuper un autre emploi mieux rémunéré », explique M^me Chabot.

Des employeurs qui ne sont pas sans reproches

Pour sa part, le président de l'AENQ-CSQ, M. Patrick D'Astous, tient à préciser que bien que la revendication des employeurs soit légitime, ces derniers ont eux aussi un examen de conscience à faire sur certaines pratiques des dernières années.

« Le gouvernement du Québec n'est pas le seul responsable de l'iniquité salariale qu'ont subi les éducatrices. En effet, les employeurs ont eux-mêmes multiplié les mesures discrétionnaires sous forme de primes versées à certaines employées selon un seul critère : leur bon vouloir. Cette façon de procéder est une autre forme d'iniquité qui affecte également les éducatrices, sans compter que ce n'est pas ce qu'on peut appeler une gestion transparente et responsable des fonds publics », s'insurge M. D'Astous.

La ministre de la Famille interpellée

La CSQ, la FIPEQ-CSQ et l'AENQ-CSQ interpellent de plus la ministre de la Famille et des Aînés, M^me Yolande James, afin qu'elle intervienne pour mettre fin à cette situation où, encore une fois, ce sont les femmes et les enfants autochtones qui sont les victimes.

« Si les infirmières, les enseignantes, les secrétaires et les concierges cris, dont les salaires proviennent de Québec, ont droit aux primes nordiques, rien ne justifie que les éducatrices n'y aient pas droit. Ces femmes doivent faire face aux mêmes réalités géographiques et il serait normal qu'elles reçoivent les mêmes compensations financières », soutient la présidente de la FIPEQ-CSQ, M^me Sylvie Tonnelier.

Pas de coupures de salaires en vue

En terminant, le président de l'AENQ-CSQ tient à rassurer ses membres syndiqués : ils n'auront pas à faire les frais de la fermeture de services dans les CPE Cris durant deux jours.

« Leur salaire ne devrait pas être affecté puisque c'est le boycottage enclenché par l'employeur qui les empêchera de travailler », conclut M. D'Astous.

Profils

La Centrale des syndicats du Québec représente près de 180 000 membres, dont 12 800 intervenantes en milieu familial et plus de 1700 travailleuses dans les installations des CPE. Celles-ci sont regroupées au sein de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec.

Fondée en 1971, l'Association des employés du Nord Québécois (l'AENQ), affiliée à la CSQ, regroupe plus de 1500 membres. Elle représente les enseignantes, les enseignants et le personnel de soutien des commissions scolaires Kativik et Crie et des employés de CPE du territoire Cri.

Renseignements:

Source AENQ

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