Inutile de fuir, la réalité nous rattrape - Les entreprises canadiennes déclarent moins de délits économiques, mais les fraudeurs persévèrent English
MONTRÉAL, le 24 févr. 2014 /CNW/ - Alors que le taux mondial de crime économique contre les entreprises a augmenté de 3 % depuis 2011, 37 % des entreprises sondées en ayant été victimes, le Canada a déclaré moins de délits économiques que les autres pays au cours des deux derniers sondages mondiaux sur le crime économique menés par PwC.
Le supplément canadien du rapport sur le sondage Global Economic Crime Survey (GECS) de 2014 indique que cette tendance pourrait être attribuable à la diligence accrue dont les entreprises canadiennes font preuve dans la mise sur pied de systèmes antifraude complets, intégrant des processus d'évaluation du risque de fraude et de dénonciation.
Marie-Chantal Dréau, associée au sein du groupe Transactions de PwC et leader des Services de juricomptabilité (enquêtes) de PwC au Québec, affirme : « Bien que le Canada se maintient en dessous de la moyenne mondiale, les menaces de crime économique continuent d'évoluer. Comme un virus, le crime économique se dissimule de manière opportuniste et attaque les entreprises là où elles sont le plus vulnérables. Il continuera donc de constituer un problème majeur pour les entreprises de toutes tailles, dans toutes les régions et pratiquement dans tous les secteurs d'activité. »
D'après le rapport sur le volet canadien du sondage GECS, le type de fraude le plus courant que subissent les entreprises canadiennes est le détournement de fonds (58 %), suivi de la fraude liée à l'approvisionnement (33 %), de la cybercriminalité (22 %) et de la fraude comptable (22 %).
Préjudice financier et coûts indirects
Parmi les répondants canadiens qui ont subi un crime économique, plus de un sur dix a déclaré des pertes supérieures à 5 millions de dollars US. À l'échelle mondiale, le nombre d'entreprises qui ont subi des pertes supérieures à 100 millions de dollars US a doublé, passant de 1 % des répondants au dernier sondage de 2011 à 2 % en 2014.
« Au-delà des chiffres, c'est en constatant les effets d'un incident de fraude sur le moral des employés et la réputation de l'entreprise qu'on en mesure le véritable coût », précise Marie-Chantal Dréau. En effet, 47 % des répondants canadiens ont souligné l'incidence majeure du crime économique sur le moral des employés.
Faire face à la réalité du risque de corruption et de trafic d'influence
Trente-huit pour cent des répondants canadiens ont déclaré que leur entreprise avait exploité une opportunité dans un marché affichant un haut risque de corruption. Parmi ces répondants, 47 % ont reconnu avoir modifié leur plan d'affaires en raison du risque de corruption, contre 40 % qui ne l'ont pas fait. Les 13 % restants ne savaient pas s'ils l'avaient fait ou non.
Au chapitre de la corruption, 15 % des entreprises canadiennes ont indiqué avoir été sollicitées à verser un pot de vin. Il est à noter que 14 % estiment avoir perdu une opportunité au profit d'un concurrent qui a versé un pot-de-vin.
Comme le souligne Marie-Chantal Dréau, « ces résultats sont préoccupants si l'on considère que la corruption et le trafic d'influence représentent peut-être le danger le plus grave pour les entreprises mondiales, en raison de la gamme des procédés d'affaires que ces crimes compromettent ».
« Le trafic d'influence et la corruption, tant à l'intérieur du pays qu'à l'étranger, sont devenus une préoccupation majeure ces dernières années, ajoute-t-elle. Ces crimes entraînent non seulement des coûts d'enquête, des pénalités et des amendes, mais à long terme, ils peuvent aussi entacher la réputation et affaiblir la valeur de l'entreprise. Il est essentiel pour les entreprises canadiennes d'évaluer leur risque actuel de corruption et de trafic d'influence, et de mettre sur pied un solide programme anticorruption afin de remédier à ce risque. »
Maintenir la vigilance contre la cybercriminalité
La cybercriminalité se classe au rang des cinq principaux risques de crime économique au Canada et dans le monde. Le sondage GECS de 2014 indique qu'environ un répondant sur quatre a subi un crime informatique. « Il nous faut aussi tenir compte du fait qu'un pourcentage significatif des entreprises qui n'ont pas déclaré d'incident de cybercriminalité pourraient en avoir subi un à leur insu. En d'autres termes, une bonne partie des dommages causés par ces attaques restent dans l'ombre », souligne Marie-Chantal Dréau.
D'après le sondage GECS, le progrès technologique, de même que l'essor des médias sociaux et la dépendance croissante à la connectivité, ont contribué à la prolifération de la cybercriminalité. Mais ce n'est pas strictement un problème d'ordre technologique. Comme l'explique Marie-Chantal Dréau, « les entreprises ne sont pas attaquées par des ordinateurs, mais par des gens qui tentent d'exploiter tant la fragilité humaine que la vulnérabilité technologique. C'est un problème de stratégie, un problème humain et un problème de processus ».
Profil du fraudeur
En général, le crime économique a lieu lorsque les trois conditions suivantes sont réunies : les pressions, l'opportunité et la justification.
D'après les répondants canadiens au sondage, plus de la moitié (61 %) des auteurs de délits venaient de l'intérieur de l'entreprise, et 39 %, de l'extérieur. D'après le sondage, le profil du fraudeur type est celui d'une personne d'âge moyen dotée d'un niveau d'études collégiales ou supérieures, qui travaille au service de l'entreprise depuis longtemps.
Sévir contre la fraude
Les résultats du volet canadien du sondage indiquent que 62 % des délits économiques sont découverts au moyen des mesures de contrôle interne de l'entreprise, telles que les rapports d'opérations suspectes, l'audit interne ou la gestion du risque de fraude. Les systèmes de dénonciation permettent de détecter moins de 18 % des délits économiques.
« Quand les dirigeants s'intéressent activement à la fraude au sein de l'entreprise et infligent des sanctions disciplinaires aux fraudeurs, ils donnent le ton qui convient. Le « ton éthique » donné par la direction d'une entreprise, combiné à un contrôle interne solide, constitue le meilleur moyen de dissuader les comportements répréhensibles et d'accroître les chances de détecter les activités frauduleuses », conclut Marie-Chantal Dréau.
Pour obtenir plus d'information, ainsi que la version intégrale du rapport sur le sondage mondial Global Economic Crime Survey de 2014 et les perspectives canadiennes du sondage, veuillez consulter la page : http://www.pwc.com/ca/fr/crimesurvey.
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