Invitation aux médias - Dénouer les impasses et créer un lien dans l'intervention auprès des usagers difficiles, notamment les personnes ayant un trouble grave du comportement
MONTRÉAL, le 19 févr. 2013 /CNW Telbec/ - Le Centre de réadaptation Lucie-Bruneau (CRLB) fera salle comble ce midi, en plus d'être connecté à plusieurs sites en visioconférence, et diffusé en lecture continue sur le Web à travers le Québec à l'occasion de sa dernière conférence clinique présentée dans le cadre des Rendez-vous de la réadaptation. L'usager difficile, notamment celui ayant un trouble grave du comportement (TGC), sera entre autres au cœur de cette présentation car pour différentes raisons, il apporte des défis relationnels supplémentaires dans les équipes d'intervention. La psychologue Marie-Claude Sévigny, coordonnatrice clinique au Programme pour les personnes présentant un TGC, accompagne régulièrement, avec ses collègues cliniciens, les équipes du réseau dans l'intervention auprès de cette clientèle particulière. Ayant un mandat régional et suprarégional couvrant l'Ouest du Québec, le Programme répond aux besoins identifiés sur une base externe. Ses spécialistes sont d'ailleurs actuellement mis à contribution dans la mise en place de la 2e ressource non institutionnelle du CRLB dédiée à la clientèle TGC qui ouvrira ses portes au printemps à huit usagers.
Comment dénouer les impasses thérapeutiques et créer un lien avec les usagers difficiles?
Les différentes pistes de réflexion et les stratégies présentées aujourd'hui amèneront le professionnel à porter son attention sur lui-même, en tant qu'intervenant. À commencer par défaire le mythe avançant qu'une relation agréable avec un usager difficile (ou non) est signe d'un bon lien thérapeutique. L'usager difficile est celui qui ne se présente pas à ses rendez-vous; en rencontre, il est passif ou méfiant; il fait sentir l'intervenant incompétent dans son approche et son intervention. De son côté, l'usager ayant un TGC et une déficience physique a un comportement d'opposition, non collaboratif; et il présente une réactivité émotionnelle forte, voire autodestructive (impulsivité, consommation d'alcool ou de drogue, conduite auto dangereuse, etc.). Face à l'ensemble de ces comportements, établir un lien de confiance devient, pour plusieurs, infranchissable. «Être en relation d'aide avec ce type de clientèle est un défi. Contrairement à nos réflexes naturels qui sont de se mettre en mode solution face à des réactions inhabituelles ou désagréables, il est essentiel avec elle de renverser la vapeur, c'est-à-dire de résister aux moments difficiles, être résilient et amener l'usager à l'être également», explique Mme Sévigny.
Avoir l'impression de perdre le contrôle ou ses repères quand les approches utilisées ne fonctionnent pas est fréquent. Les intervenants ressentent une certaine pression, entre autres parce que les rencontres n'évoluent pas et qu'on attend d'eux des résultats rapidement. Dans ce genre de situation, il faut savoir s'adapter à l'usager difficile, et lui à son intervenant. «La clef du succès se trouve à prime abord dans l'écoute, l'adaptation, et surtout éviter de réagir sur le champ. Les solutions toutes faites n'existent pas avec ce type de clientèle et les concepts théoriques ne s'appliquent pas toujours. Plutôt que se demander que dois-je faire face à une situation, l'intervenant doit plutôt se demander qu'est-ce qui se passe?», souligne la psychologue.
S'il n'y a pas de recette parfaite en relation d'aide avec un usager difficile, quatre notions sont à privilégier pour améliorer le lien thérapeutique : dénouer les impasses; développer sa qualité d'écoute et d'accueil; travailler sa compétence affective et relationnelle; et demander de la rétroaction.
À propos du Centre de réadaptation Lucie-Bruneau
Le Centre de réadaptation Lucie-Bruneau offre des services spécialisés et surspécialisés par l'entremise de ses neuf programmes et services. Il est affilié à l'Université de Montréal et membre du consortium opérant le Centre de recherche interdisciplinaire en réadaptation du Montréal métropolitain. Il est agréé par le Conseil québécois d'agrément et certifié Milieu novateur.
SOURCE : CENTRE DE READAPTATION LUCIE-BRUNEAU
Marie-Claude Roussin, conseillère aux communications
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