Invitation aux médias - Euthanasie : La Cour suprême n'a pas tenu compte de l'expérience de la France, du Royaume-Uni et de l'Ecosse
Les membres des législatures de ces pays qui ont fait voter une loi sur la fin de vie qui interdit l'euthanasie et le suicide médicalement assisté viennent témoigner de leur expérience et de leurs raisons pour avoir favoriser des soins continus.
MONTRÉAL, le 4 nov. 2015 /CNW Telbec/ - Un mois avant l'entrée en vigueur de la Loi québécoise sur les soins de fin de vie qui légalise l'euthanasie, et quatre mois avant la décriminalisation de l'euthanasie et du suicide médicalement assisté pour presque tous, à la suite de l'Arrêt Lee Carter de la Cour Suprême du Canada, la Coalition des médecins pour la justice sociale invite les représentants des médias à un évènement majeur qui aura lieu le jeudi 5 novembre.
La Cour suprême du Canada n'a pas considéré l'évolution législative de trois grandes démocraties européennes qui sont pourtant au cœur de la démocratie canadienne : les arguments de la France, du Royaume-Uni et de l'Ecosse ont été ignorés, alors que les législateurs de ces démocraties ont analysé les arguments favorables et défavorables à la légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté, pour se prononcer contre « l'aide médicale à mourir ».
S'agit-il d'une simple erreur de parcours rédactionnelle ou d'une erreur substantielle de la Cour Suprême qui pourrait remettre en cause la portée et l'autorité de l'arrêt Lee Carter ?
Afin de vous présenter l'approche de soins continus de la France, de l'Angleterre et de l'Écosse, et les raisons qui ont écarté l'euthanasie et le suicide assisté dans ces pays, la Coalition des médecins pour la justice sociale a convié les personnalités à l'origine des nouvelles législations Françaises, Britanniques et Écossaises, qui privilégient les soins palliatifs et s'opposent à l'euthanasie ou au suicide assisté.
IMPORTANT :
Ce sujet d'actualité fait l'objet d'un recours du Dr Paul J. Saba et de madame Lisa D'Amico devant la Cour Supérieure du Québec. Un nouvel avis de gestion de l'instance sera déposé le 5 novembre pour une audience prévue le 12 novembre prochain en raison de l'urgence.
L'objectif du procès est de demander à la Cour supérieure de suspendre temporairement l'entrée en vigueur de la Loi sur les soins de fin de vie, qui concerne spécialement « L'Aide médicale à mourir » (euthanasie). Par la suite les demandeurs soumettront à la Cour supérieure que l'Arrêt Lee Carter de la Cour suprême devrait être interprété de façon restrictive au Québec.
En effet, il n'est pas raisonnable de considérer, que la mise en œuvre de l'euthanasie au Québec, pourra exister sans risque de dérives, tant et aussi longtemps que l'offre de soins appropriés, et au tout premier rang, celle des soins palliatifs, ne sera pas suffisante pour permettre un véritable choix et un consentement libre et éclairé à tous les patients concernés.
Deux évènements auront lieu le jeudi 5 novembre. Vous êtes invités :
1 : conférence de presse
-Date : jeudi 5 novembre 2015
Heure: 10h15
Lieu : Centre St-Pierre
Salle 303, Marguerite Bourgeoys,
1212, rue Panet,
Montréal, QC, H2L 2Y7
2 : souper-conférence
- Date : jeudi 5 novembre 2015
Heure: 18h
Lieu : Hôtel OMNI, 1050, rue Sherbrooke Ouest, Montréal H3A 2R6
Thème: Pourquoi les Français, les Anglais et les Écossais refusent l'euthanasie ou le suicide assisté en privilégiant un meilleur accès aux soins, notamment aux soins palliatifs?
Pourquoi préfère-t-on investir en privilégiant l'euthanasie au Québec et au Canada plutôt qu'en améliorant l'accès aux soins de santé ?
L'euthanasie et le suicide médicalement assisté ne risquent-ils pas de conduire à des dérives du système, notamment à l'égard des personnes les plus vulnérables ?
Loin d'exprimer un consentement libre et éclairé d'une personne gravement malade ou handicapée, face à l'absence de choix de soins appropriés du système de santé au Québec pour la guérir dans un délai raisonnable ou pour atténuer ses souffrances, l'euthanasie ne risque-t-elle pas d'être choisie par le patient pour de mauvaises raisons?
Quels en sont les enjeux éthiques et juridiques dans le cadre d'une société libre et démocratique?
Exposés, panels, et débats entre les nombreux intervenants et la salle.
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Seront notamment présents :
Mathieu Bock-Côté, sociologue (PhD), chargé de cours aux HEC et chroniqueur politique.
- Dr Régis Aubry, Président de l'observatoire national de la fin de vie en France et chef du département douleur et soins palliatifs du CHU de Besançon en France.
Le Professeur Régis Aubry, philosophe et médecin français, qui a participé avec les députés Léonetti et Clayes à la conception des nouvelles lois françaises sur les soins de fin de vie, expliquera pourquoi son pays a rejeté l'euthanasie comme soin de fin de vie.
- Dr Philippa Whitford, Membre du Parlement du Royaume-Uni, chirurgienne, et Siobhan McMahon, Membre du Parlement écossais.
Ces députés vont expliquer pourquoi la légalisation du suicide assisté a été rejetée au Royaume-Uni le 11 septembre 2015, par un vote de 311 contre et 118 pour.
- Dr. Paul J. Saba, coprésident de la coalition des médecins pour la justice sociale et madame Lisa D'Amico, une personne handicapée codemanderesse du recours judiciaire aux côtés du Dr Saba.
SOURCE Coalition des médecins pour la justice sociale
Pour entrevues et informations : Dr Paul J. Saba md cell : 514-886-3447, 514-249-8541, [email protected], www.coalitionmd.org; Marie-Josée Cardinal, 514-518-4461, [email protected]
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