Invitation aux médias - Respect des droits en santé mentale - L'AGIDD-SMQ décerne ses prix Orange et Citron 2013
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ASSOCIATION DES GROUPES D'INTERVENTION EN DEFENSE DES DROITS EN SANTE MENTALE DU QUEBEC28 mai, 2013, 09:09 ET
MONTRÉAL, le 28 mai 2013 /CNW Telbec/ - Pour une 18e année consécutive, l'Association des groupes d'intervention en défense des droits en santé mentale du Québec (AGIDD-SMQ) remettra son prix Orange à une personne, à un groupe ou à une organisation s'étant illustré pour le respect des droits des personnes vivant ou ayant vécu un problème de santé mentale. L'Association en profitera pour dévoiler le récipiendaire de son prix Citron 2013.
Nominations au prix Orange 2013 :
Le service « Mieux vivre avec les voix », de l'organisme Le Pavois, a pour objectif de guider la personne qui vit des hallucinations auditives en s'inspirant des réalisations du mouvement international des entendeurs de voix. L'AGIDD-SMQ salue ce service qui favorise l'appropriation du pouvoir des personnes sur leurs voix et sur leur vie, dans le respect de leur globalité et de leur dignité.
Le Comité des orphelins victimes d'abus (COVA) a milité pour que le gouvernement supprime les faux diagnostics psychiatriques qui ont été donnés aux Orphelins entre 1940 et 1960. Ces faux diagnostics entraînent une stigmatisation systémique. L'ensemble des démarches entreprises par le COVA sensibilise aux difficultés vécues par les personnes étiquetées d'un diagnostic psychiatrique.
Ni psychiatre, ni scientifique, Monsieur Alain Bachand a publié «L'imposture de la maladie mentale. Critique du discours psychiatrique». Dans une société de plus en plus médicalisée et trop peu critique, cet ouvrage s'avère, pour l'AGIDD-SMQ, une contribution rafraîchissante et essentielle pour défaire les préjugés et les mythes que subissent les personnes vivant ou ayant vécu un problème de santé mentale.
Nominations au prix Citron 2013 :
Le sénateur Pierre-Hugues Boisvenu est en nomination au prix Citron pour ses interventions répétées visant à restreindre les droits fondamentaux des personnes vivant ou ayant vécu un problème de santé mentale. « (…) ces gens ne prennent pas leurs médicaments, consomment boisson, drogue et deviennent des bombes ambulantes » (Le Soleil, 14 février 2012), d'expliquer le sénateur tout en militant pour qu'on apporte des changements aux lois, notamment pour faciliter la tâche des familles et autorités policières qui veulent forcer les personnes ayant un diagnostic psychiatrique à recevoir des traitements. Ses propos attaquent la crédibilité et l'intégrité de toutes les personnes vivant un problème de santé mentale et entretiennent de lourds préjugés; ils renforcent les liens exagérés entre la violence et la santé mentale, laissent croire que la médication est une panacée et opposent à tort les droits des familles à ceux des personnes ayant reçu un diagnostic psychiatrique.
Le Centre d'hébergement et de soins de longue durée Trèfle d'Or, à La Prairie, est en nomination au prix Citron suite au décès en 2010 de Madame Aline Daigneault, 77 ans. Moins de quatre mois après son arrivée au centre, Mme Daigneault a été trouvée morte étouffée dans son lit suite à l'utilisation d'une contention. Ce décès aurait pu être évité, démontre le rapport du coroner publié en 2012. L'AGIDD-SMQ déplore l'absence de mesures de remplacement considérant les risques connus liés à l'utilisation des mesures de contention et le devoir de l'établissement d'assurer la dignité de ses résidents.
L'organisme Le Maillon lançait en 2012 «une campagne de sensibilisation et de mobilisation» en faveur de bonifications importantes dans le plan d'action en santé mentale. Considérant les besoins criants en matière de centres de crise et d'hébergement, l'initiative semblait louable, mais dans les faits, lorsqu'on regarde la pétition assortie à cette campagne, elle contrevient au respect des droits fondamentaux des citoyens vivant un problème de santé mentale. Cette pétition laisse entendre notamment «que la maladie mentale non traitée fait de plus en plus de victimes» et demande que la loi qui permet d'hospitaliser une personne contre son gré soit changée. Pour l'AGIDD-SMQ, les changements demandés ouvrent la porte aux abus et constituent un recul.
Les représentants des médias sont invités au dévoilement des récipiendaires à l'occasion d'un 5 à 7 le :
Date : | Mercredi 29 mai |
Heure : | 17h |
Lieu : |
Centre Saint-Pierre 1212, rue Panet, Montréal (salle 100) |
Tous les nominés au prix Orange ont confirmé leur présence à l'événement.
SOURCE : ASSOCIATION DES GROUPES D'INTERVENTION EN DEFENSE DES DROITS EN SANTE MENTALE DU QUEBEC
Doris Provencher, directrice générale AGIDD-SMQ, cellulaire : 514 770-2728
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