Itinérance et Curateur public - Le défi de la protection et de l'autonomie
MONTRÉAL, le 26 mai 2015 /CNW Telbec/ - Comment une personne sous la protection du Curateur public peut-elle être en situation d'itinérance été comme hiver, consommer des substances illicites, se prostituer ou être détenue? En fait, le rôle du Curateur public à l'égard de ces personnes est très similaire à celui d'un proche qui serait leur tuteur ou leur curateur privé : s'assurer du respect de leurs droits et de leur bien-être. « L'encadrement légal ne permet pas de forcer une personne à être hébergée ou traitée sans que des raisons valables aient été présentées au tribunal, précise le curateur public, Normand Jutras. Nous misons sur la confiance de la personne en situation d'itinérance envers son représentant légal, lien qui s'établit lorsqu'elle comprend que le travail de protection se fera avec elle et non contre elle. »
Un filet de sécurité
La clé, selon l'expérience du Curateur public : tisser un filet de sécurité autour de la personne en situation d'itinérance, en collaboration avec d'autres organisations du milieu. Cela permet de rester informé de son état, de réduire les méfaits résultant des comportements à risque et de prévoir les périodes plus critiques. Ainsi, le représentant légal devient une présence significative dans la vie de la personne en situation d'itinérance. Il est un témoin important qui peut s'assurer qu'elle peut encore faire des choix éclairés au sujet de son hébergement ou des soins que sa santé pourrait nécessiter. « La patience est essentielle : tout doit se faire dans le respect du droit de la personne à son autonomie, si l'on veut qu'éventuellement elle soit capable de vivre autre chose que des situations d'itinérance », note Normand Jutras.
Les proches
Avec le temps, l'équipe du Curateur public a développé des façons de faire avec les personnes itinérantes que leurs proches peuvent aussi appliquer. Par exemple, il est possible d'amener la personne à adhérer à une fiducie volontaire auprès d'un établissement de santé et de services sociaux ou d'un organisme communautaire. Cela permet notamment de garantir le paiement de son loyer et de sa nourriture, peu importe ce qu'il lui arrive. Il est aussi possible de négocier l'ajout de clauses au bail prévoyant que le propriétaire peut exiger que le locataire quitte le logement avec un préavis d'un mois si sa situation se détériore. Cela évite que les proches endossent un bail.
À propos du Curateur public du Québec
Le Curateur public veille sur près de 42 500 adultes et jeunes Québécois qui bénéficient de mesures de protection, dont 13 345 personnes déclarées inaptes à s'occuper d'elles-mêmes ou de leurs biens par un tribunal québécois et qui sont sous régime public. En plus, au Québec, 17 354 personnes sont sous régime de protection privé et 12 382 personnes ont vu leur mandat être homologué. De plus, le Curateur public fait la promotion du mandat de protection en cas d'inaptitude et invite la population à consulter son site Web pour plus d'information. Le Curateur public compte 11 points de service répartis sur tout le territoire québécois. Référence québécoise en matière de protection des personnes inaptes, l'organisme a été créé en 1945 et fête ses 70 ans en 2015.
Le contenu de la pochette de presse et des photos seront disponibles sur demande après la conférence de presse. Il est possible de faire une entrevue individuelle le même jour à 15 h 30.
SOURCE Le Curateur public du Québec
Source : Pierre-Luc Lévesque, relationniste, Ligne médias : 514 864-7562, Salle de presse virtuelle : www.curateur.gouv.qc.ca/medias; Suivez-nous sur : facebook.com/CurateurPublic, twitter.com/CurateurPublic
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