Itinérance et profilage social - Le bâtonnier Louis Masson participe à une tournée de sensibilisation

MONTRÉAL, le 3 mai 2012 /CNW Telbec/ - Le bâtonnier du Québec, M^e Louis Masson, Ad. E., participe aujourd'hui à la tournée de sensibilisation sur le phénomène de l'itinérance et le profilage social organisée par le Réseau d'aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM). « Je salue cette initiative du RAPSIM et invite tous les organismes qui se portent à la défense des droits des personnes les plus vulnérables de notre société à poursuivre leurs efforts », déclare le bâtonnier Masson. « Dans une société aussi privilégiée, globalement, que la nôtre, rappelle M^e Masson, il est difficilement concevable qu'on n'utilise pas tous les moyens appropriés pour enrayer le cercle vicieux dans lequel se retrouvent les plus démunis de nos concitoyens, et il est inadmissible d'avoir recours aux systèmes policiers et judiciaires à l'encontre de personnes en situation d'extrême précarité, comme les personnes itinérantes. »

Depuis le dépôt en 2008 de son mémoire, Les personnes en situation d'itinérance : détentrices de droits fondamentaux, le Barreau du Québec a, en de nombreuses occasions, réitéré sa position et ses recommandations, notamment celles concernant l'usage des pouvoirs judiciaires et la pénalisation des personnes en situation d'itinérance. « Le Barreau l'a dit souvent et le répète aujourd'hui, ajoute le bâtonnier Louis Masson, nous sommes d'avis que l'approche pénale et judiciaire des personnes itinérantes porte atteinte à leurs droits et libertés fondamentaux, en plus de s'avérer ultimement inefficace et contre-productive. »

À l'heure actuelle, on constate toujours d'importants problèmes d'accessibilité aux services juridiques pour ces citoyens maintenus en marge, et le Barreau estime urgent que les villes et le gouvernement québécois identifient des mesures de rechange à l'incarcération et à la judiciarisation des personnes en situation d'itinérance. « Il faut intervenir tant sur le plan du système judiciaire que sur celui de l'émission des constats d'infraction par les différents corps policiers du territoire québécois, affirme le bâtonnier Masson. Certes, des efforts considérables ont été faits par la Cour municipale de Montréal alors que la Ville de Montréal et son Service de police (SPVM) ont pris des engagements à cet effet, mais cela ne suffit pas ! Voilà pourquoi il importe de se solidariser et de continuer, au quotidien, à travailler à une meilleure reconnaissance des droits fondamentaux de toutes les personnes dans notre société. »

Le Barreau du Québec
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http://www.barreau.qc.ca/fr/actualites-medias/positions/2008

Martine Meilleur, coordonnatrice
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