MONTRÉAL, le 21 avril 2015 /CNW Telbec/ - Les Organisations unies pour l'indépendance du Québec (OUI Québec) rappellent que les politiques d'austérité vécues au Québec ne proviennent pas uniquement de la vision comptable du ministre des finances Carlos Leitao. Son homologue à Ottawa, Joe Oliver, vient de déposer un budget fédéral qui exercera une importante et douloureuse pression sur l'économie québécoise.
Gilbert Paquette, président des OUI Québec, soulignait hier dans une lettre ouverte aux médias l'impact des décisions économiques prises à Ottawa sur le portefeuille québécois. La lettre, intitulée L'austérité qui vient de l'ouest, était appuyée par les quatre principaux partis indépendantistes à Québec et à Ottawa (le Parti Québécois, Québec solidaire, Option nationale et le Bloc Québécois), une première.
Un régime dysfonctionnel
En novembre 2014, le ministre canadien des finances estimait le surplus anticipé pour 2015-2016 à 1,9 milliards de dollars, avant la baisse du prix du pétrole. Pour les quatre années suivantes, on estimait des surplus croissant allant de 4,3 milliards à 13,1 milliards $ pour 2019-2020. La part du Québec dans ces surplus (20%) est à peu près équivalente au déficit structurel du budget du Québec. Comme entre 2001 et 2008, le gouvernement canadien voit ses revenus augmenter plus vite que ses dépenses. Gilbert Paquette précise qu'à Québec, c'est l'inverse : « Le régime fiscal canadien et les décisions unilatérales d'Ottawa vont accroitre de plus en plus la pression déjà intolérable qui s'exerce sur les finances du Québec », avertit-il.
Des cadeaux préélectoraux qui coutent cher
Pendant qu'à Québec, on coupe dans le filet social des plus démunis, plusieurs mesures du budget canadien 2015-16 ralentiront la croissance des revenus des gouvernements au profit les plus riches. La perte de revenus associée au relèvement du plafond admissible au CELI est absorbée aux deux tiers par Ottawa : le reste doit être assumé par les provinces. Les pertes totales se chiffreront dans quelques années à 25 milliards. Au Québec, il faudra donc soustraire 1,6 milliards par année de moins au budget. Également, le fractionnement du revenu des contribuables ne profitera qu'à 15 % des familles au Canada, mais réduira les revenus des gouvernements d'au moins 2,2 milliards $ en 2015. Il en est de même des subventions pour la garde d'enfant qui contredisent les mesures québécoises pour les CPE.
« Par des annonces antérieures au présent budget, Ottawa a décidé de plafonner ses transferts au Québec en santé et en éducation postsecondaire à 3%, aggravant l'étranglement majeur que subissent actuellement ces deux secteurs au Québec» a souligné Monsieur Paquette.
Il est certain que notre nation ne pourra reprendre son essor sans une transformation radicale du régime fiscal canadien. Cette voie étant bloquée, la majorité de la population canadienne et les principaux partis canadiens s'y opposant, la seule voie d'avenir pour le Québec consiste à réaliser son indépendance pour réunir ses deux moitiés de budget en fonction de ses priorités.
Les OUI QUÉBEC succèdent au Conseil de la souveraineté qui avait lui-même mis sur pied les États généraux sur la souveraineté. Ces derniers ont amené autour d'une même table des centaines d'indépendantistes de toutes les allégeances politiques.
Le grand rassemblement destiNation, qui rassemblait en septembre 2014 plus de 1000 participants et participantes, a adopté la proposition suivante à l'égard de la convergence indépendantiste: « encourager toute forme de concertation des groupes et/ou des partis politiques indépendantistes en faveur de la création d'une plateforme commune pour l'indépendance ». Cette proposition est intégrée depuis l'Assemblée générale du 6 décembre 2014 au plan stratégique des OUI QUÉBEC
SOURCE Oui Québec
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