Jour sombre pour la radiodiffusion publique : Le CRTC refuse d'accorder la
valeur du signal à CBC/Radio-Canada
OTTAWA, le 22 mars /CNW Telbec/ - Aujourd'hui, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) n'a pas assumé sa responsabilité de maintenir un système de radiodiffusion sain qui sert les intérêts des Canadiens.
Dans son nouveau cadre de réglementation de la télédiffusion généraliste, le CRTC a autorisé les télédiffuseurs privés à négocier une juste valeur pour l'utilisation de leurs signaux par les entreprises de distribution par câble et par satellite, mais a refusé un tel droit à CBC/Radio-Canada. C'est une décision fragmentaire, qui s'attaque à la question du déclin des revenus publicitaires des télédiffuseurs privés, mais qui ne concerne pas CBC/Radio-Canada, dont les budgets de télévision dépendent de 40 et à 50 pour cent des revenus commerciaux. La décision reconnaît la fragmentation du marché qui nuit aux télédiffuseurs généralistes privés, mais elle ignore volontairement le fait que CBC/Radio-Canada est soumise aux mêmes pressions.
Ne pas accorder à CBC/Radio-Canada l'accès aux mêmes sources de revenus que les autres télédiffuseurs généralistes signifie que le CRTC a accepté que le budget et les services de CBC/Radio-Canada soient réduits et que les services offerts par le radiodiffuseur public sont moins importants que ceux des télédiffuseurs privés.
"La décision du CRTC va à l'encontre de toute logique", a déclaré Hubert T. Lacroix, président-directeur général de CBC/Radio-Canada. "Le Conseil veut sauver la programmation canadienne. CBC/Radio-Canada investit plus dans la programmation canadienne que tous les autres télédiffuseurs mis ensemble. Le fait de nous refuser les mêmes droits que tous les autres télédiffuseurs du pays signifie que cette soi-disant solution ne s'appliquera pas à plus de la moitié du contenu canadien produit et diffusé dans ce pays, ce qui a représenté plus de 650 millions de dollars l'an dernier seulement. Cela réglera les problèmes économiques des acteurs du secteur privé, mais cela ne rétablira pas l'équilibre dans le système. Ce sont ceux qui contribuent plus que tous les autres au système qui se retrouveront sans modèle économique viable."
Depuis l'apparition de la télévision en 1952, les gouvernements successifs ont déterminé que le radiodiffuseur public du Canada vivrait d'une combinaison de fonds publics et de revenus commerciaux. Le CRTC, lui-même, a encouragé CBC/Radio-Canada à trouver des revenus commerciaux afin de remplir son mandat et de respecter ses conditions de licence. Comme les télédiffuseurs privés, CBC/Radio-Canada compte sur des revenus publicitaires pour financer ses services, et est gravement touchée par le déclin de ces mêmes revenus.
"Depuis plusieurs mois, nous évaluons les répercussions potentielles d'une telle décision", a poursuivi Hubert T. Lacroix. "Une chose est claire : cela nous obligera à réduire nos émissions et nos services, et la capacité de remplir notre mandat en sera compromise. Le secteur de la production indépendante, la communauté culturelle et le public en souffriront également par voie de conséquence. Avant d'en dire davantage, nous devons toutefois étudier cette décision plus en détail et préparer un plan d'action que nous présenterons au Conseil."
À propos de CBC/Radio-Canada
CBC/Radio-Canada est le radiodiffuseur public national du Canada et l'une de ses plus grandes institutions culturelles. La Société est un leader pour joindre les Canadiens sur de nouvelles plateformes et livre une gamme complète de services de radio, de télévision, sur Internet et par satellite. Profondément enracinée dans les régions, CBC/Radio-Canada est le seul radiodiffuseur national qui offre divers points de vue régionaux et culturels en français, en anglais et en huit langues autochtones.
Renseignements: Angus McKinnon, Premier conseiller, Relations avec les médias et Gestion des enjeux, CBC/Radio-Canada, (613) 288-6235, [email protected]
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