Journée du Refus de l'Échec Scolaire - Levons les freins à la réussite éducative pour tous les jeunes !
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Regroupement des organismes communautaires québécois de lutte au décrochage (ROCLD)25 sept, 2024, 06:00 ET
MONTRÉAL, le 25 sept. 2024 /CNW/ - Le Regroupement des organismes communautaires québécois de lutte au décrochage (ROCLD) souligne aujourd'hui la 6e édition québécoise de la Journée du Refus de l'Échec Scolaire. Les organismes communautaires de lutte au décrochage à travers le Québec souhaitent rappeler que des freins à la réussite éducative existent sur le terrain.
Alors que la rentrée se déroule sous les effets de l'inflation, les jeunes et les familles défavorisées sentent la pression monter. En effet, le taux de sortie sans diplôme ni qualification a monté de 2,5 % à travers la province depuis la pandémie. Dans les milieux défavorisés à travers la province, deux fois plus de jeunes sont en situation de décrochage.
« De nombreux obstacles se dressent sur le parcours éducatif des jeunes qui vivent en situation de pauvreté : coût du matériel scolaire, de l'habillement, de la boîte à lunch, sans parler des frais associés aux programmes spécialisés ou aux écoles privées. Le décrochage est aussi un important facteur de la pauvreté. C'est un cercle vicieux : le décrochage mène à la pauvreté et le faible niveau de scolarité des parents peut mener au décrochage des jeunes », affirme Mélanie Marsolais, directrice générale du Regroupement des organismes communautaires québécois de lutte au décrochage. « Il faut donc miser sur l'égalité des chances en éducation, car c'est bien plus qu'un investissement pour le futur, c'est veiller au bien-être des jeunes dès aujourd'hui. »
Dans ce contexte, le ROCLD rappelle au gouvernement et à la société québécoise qu'il faut agir directement sur les causes sociales et structurelles pour lutter contre le décrochage scolaire. Il existe cinq grandes opportunités de prévention pour ce faire :
- Renforcer les mesures de lutte à la pauvreté et bonifier le budget dédié au milieu communautaire du Plan d'action gouvernemental pour l'inclusion économique et la participation sociale. Au Québec, l'origine sociale est le premier facteur déterminant de la réussite à l'école. Les organismes communautaires de lutte au décrochage travaillent sans relâche à contrer les effets des inégalités portées par les jeunes et les familles.
- Éviter la médicalisation des difficultés scolaires et sociales des jeunes en améliorant l'accès aux services de soutien en éducation. Au lieu d'exiger un diagnostic médical pour obtenir de l'aide adaptée, l'école pourrait opter pour une plus grande flexibilité dans la gamme de services offerts aux élèves. Ceci inclut entre autres la collaboration avec les organismes communautaires et les familles.
- S'attaquer à la sous-scolarisation en mettant en place des programmes de prévention du décrochage qui misent sur les forces et les intérêts personnels, et que ceux-ci soient appliqués à tous les jeunes dans le besoin. On remarque une tendance à proposer des activités genrées et stéréotypées qui ne tient pas compte de l'individualité des jeunes. La conception en dualité du décrochage des garçons et des filles contribue à la reproduction des stéréotypes de genre et invisibilise l'expérience des jeunes trans et non-binaires.
- Éliminer le système scolaire dit « à 3 vitesses ». Un Plan pour un réseau scolaire commun est proposé par le mouvement citoyen École ensemble. Cette solution concrète est appuyée par différents experts, tant en éducation qu'en finances publiques, pour remédier aux iniquités sociales et économiques du système scolaire au Québec.
- Adresser de front les causes structurelles du décrochage. Le ROCLD joint sa voix à celles des nombreux acteurs du milieu de l'éducation au Québec : un grand chantier est nécessaire et il ne peut venir exclusivement du ministère de l'Éducation, il faut écouter l'expertise du terrain et opérer un véritable changement dans le système scolaire pour mettre fin aux iniquités.
Prendre la parole et passer à l'action
La Journée du Refus de l'Échec Scolaire, une initiative française de l'Association de la fondation étudiante pour la ville (AFEV), vise d'abord et avant tout à mettre de l'avant les causes sociales et structurelles liées au décrochage scolaire. Trop souvent, le poids de l'échec scolaire est uniquement mis sur les épaules des jeunes ou de leur famille en invoquant des facteurs personnels comme le rendement, la motivation ou la persévérance. Il est plus que temps d'adopter une vision globale de cet enjeu et de prendre véritablement en compte les facteurs sociétaux qui ont un réel impact sur le décrochage. Des solutions existent et les différents acteurs du milieu de l'éducation doivent tout mettre en œuvre afin de les concrétiser et de changer l'avenir pour les jeunes Québécoises et Québécois.
Pour retrouver toutes les informations sur la Journée du Refus de l'Échec Scolaire, visitez le www.refus-echec-scolaire.ca/
Pour joindre sa voix à celle du ROCLD, il est possible de participer à la discussion sur les médias sociaux en utilisant le mot-clic #JRES2024. Retrouvez-nous sur la page Facebook du ROCLD.
À propos du ROCLD
Le ROCLD représente 65 organismes d'action communautaire autonome qui œuvrent en lutte au décrochage (OCLD), répartis dans treize régions du Québec. Plus de 900 employé.es et 2 200 bénévoles offrent un accompagnement et un soutien adaptés aux besoins spécifiques de plus de 8 000 jeunes en difficultés, ainsi qu'un accompagnement à 4 000 parents, et ce, chaque année.
SOURCE Regroupement des organismes communautaires québécois de lutte au décrochage (ROCLD)
Renseignements : Chahinez Dib, Morin Relations Publiques, [email protected], 514 266-9732
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