Journée internationale des femmes « L'important, ce sont les gestes » - Pierre Karl Péladeau
QUÉBEC, le 8 mars 2016 /CNW Telbec/ - Le chef de l'opposition officielle, Pierre Karl Péladeau, et la porte‑parole du Parti Québécois en matière de condition féminine, Carole Poirier, ont tenu à souligner la Journée internationale des femmes en réitérant qu'il reste du chemin à parcourir avant d'atteindre l'égalité entre les hommes et les femmes.
« Quoi qu'en pensent le premier ministre Philippe Couillard et la ministre responsable de la Condition féminine, Lise Thériault, il s'agit d'un débat actuel. En 2011, au Québec, le revenu d'emploi à temps plein des femmes équivalait à 75 % de celui des hommes. La parité, dans les lieux décisionnels et ici même, à l'Assemblée nationale, n'est pas atteinte. En 2014, selon une étude de la Fondation de l'entrepreneurship, 10,3 % des Québécoises étaient propriétaires d'entreprise. Le nombre de femmes qui veulent se lancer en affaires est en progression, et cela doit continuer, pour enrichir les femmes et la société tout entière. Je tiens par ailleurs à rappeler l'extraordinaire mobilisation qui a eu lieu autour du Sommet des Femmes, un événement inspirant. Nous y avons pris dix engagements pour atteindre la parité en politique », a rappelé Pierre Karl Péladeau.
« Je le dis et je le répète : je n'ai pas honte d'affirmer que je suis féministe. Et ma façon d'être féministe, c'est de travailler chaque jour à améliorer le sort des femmes du Québec. C'est pour cette raison que j'ai défendu bec et ongles nos jeunes filles contre l'exploitation sexuelle, que j'ai proposé une commission sur les conditions de vie des femmes autochtones, que j'ai déposé un projet de loi qui vise à garantir un accès sans entrave aux cliniques d'avortement, que j'ai déposé un projet de loi permettant aux élues municipales de profiter d'un véritable congé de maternité. Ça, c'est le féminisme du Parti Québécois! », a poursuivi Carole Poirier.
Quel est l'engagement de la ministre?
Les députés du Parti Québécois s'interrogent sur l'engagement de la ministre responsable de la Condition féminine envers la cause de l'avancement des femmes québécoises.
Rappelons que récemment, la ministre, après plusieurs jours de controverse, avait fini par avouer du bout des lèvres qu'elle était féministe « à sa manière ». « Au fond, c'est quoi, sa "manière"? C'est de faire partie d'un gouvernement qui saccage le réseau des centres de la petite enfance, un formidable outil d'émancipation des femmes? C'est de couper la moitié du budget de À égalité pour décider, 40 % du budget de Chapeau, les filles!, ou 80 % de celui de Mauriciennes d'influence, des programmes qui permettent d'accroître le nombre de femmes dans les postes décisionnels, dans les lieux de pouvoir locaux et régionaux, ainsi que dans les métiers traditionnellement masculins? Est‑ce que c'est d'ignorer l'urgence de présenter un plan d'action crédible pour lutter contre l'exploitation sexuelle? Est-ce que c'est de laisser tomber les femmes autochtones de Val-d'Or? En imposant des coupes aux services et aux domaines d'activité touchant particulièrement les femmes, le gouvernement menace les gains acquis au prix de décennies de luttes et de mobilisation », a insisté Pierre Karl Péladeau.
Mentionnons par ailleurs que Lise Thériault a également indiqué que pour les femmes, la responsabilité de s'émanciper et de se réaliser était liée à leur volonté individuelle. « Let's go, vas‑y », avait-elle déclaré. « Si l'avancement des femmes est une responsabilité individuelle, et non collective, j'aimerais bien savoir quels sont les objectifs et la raison d'être de cette ministre. Peut-elle nous nommer ne serait-ce qu'un seul objectif? Et une seule mesure concrète mise en place pour atteindre cet objectif? », a questionné la porte‑parole.
Le Parti Québécois a plusieurs suggestions pour la ministre :
- Améliorer la place des femmes en politique par la mise en œuvre des 10 engagements qu'a pris le Parti Québécois au Sommet des Femmes, notamment l'adoption du projet de loi no 594 sur les 18 semaines de congé parental dans le monde municipal;
- Améliorer la place des femmes en politique, dans les lieux décisionnels et dans les métiers traditionnellement masculins par le rétablissement du budget des programmes À égalité pour décider, Chapeau, les filles! et Mauriciennes d'influence;
- Atteindre l'équité salariale;
- Rétablir le Programme de prévention et d'intervention en matière d'exploitation sexuelle des adolescents, et présenter un plan d'action gouvernemental doté de moyens suffisants, comme s'était engagé à le faire le Parti Québécois;
- Rétablir les budgets des programmes soutenant les organismes spécialisés dans la main‑d'œuvre féminine;
- Remettre en place le soutien de l'expertise régionale des regroupements de femmes dans le présent appel à projets.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
SOURCE : Bruno-Pierre Cyr, Attaché de presse, Cabinet du chef de l'opposition officielle, 418 643-2743
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