Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté le 17 octobre - L'anxiété financière des Québécois se maintient et la tendance ne semble pas à l'amélioration English
Le remboursement des dettes trône au sommet des préoccupations des personnes qui atteignent des niveaux d'anxiété sévères ou extrêmes
MONTRÉAL, le 17 oct. 2023 /CNW/ - L'anxiété économique des Québécois se maintient à des niveaux significatifs depuis le printemps dernier et la tendance ne semble pas à l'amélioration. Le score global de l'indice d'anxiété financière demeure à 39,1. Actuellement, 85 % de la population éprouve de l'anxiété à divers degrés et 44 % font face à des niveaux importants (modérés à extrêmes). Le remboursement des dettes est la principale préoccupation des personnes souffrant d'anxiété sévère ou extrême, devançant même les dépenses liées au logement et à l'alimentation.
C'est ce que révèle la 3e mesure de l'indice d'anxiété financière de Centraide du Grand Montréal réalisée en collaboration avec Léger. Ce coup de sonde est effectué deux fois par année afin de connaître les préoccupations des Québécois quant à leur situation financière et d'en suivre l'évolution dans le temps. Centraide peut ainsi identifier les groupes de personnes qui sont davantage touchés par l'anxiété financière afin de mieux les soutenir.
L'anxiété financière se situant à des niveaux importants est plus présente chez certains groupes de la population : les personnes racisées (60 %), les parents (58 %), les jeunes de 18 à 34 ans (54 %), les personnes avec une limitation fonctionnelle (51 %), les femmes (51 %), les personnes sans diplôme d'études postsecondaires (50 %) et les personnes à faible revenu (49 %).
« Le tissu social est sous une forte pression actuellement en raison, entre autres, de la crise du logement, de la hausse du coût des aliments et de la détresse psychologique », mentionne Claude Pinard, président et directeur général de Centraide du Grand Montréal. « Un nombre important de personnes ressentent de l'anxiété financière, car elles peinent à joindre les deux bouts. Le Grand Montréal abrite une forte proportion de Québécois en situation de pauvreté et de précarité. Ces derniers vivent un stress important et les défis sont énormes pour le milieu communautaire qui les aide ».
« Bien que le score moyen de l'indice d'anxiété financière reste stable, la situation demeure préoccupante et se maintient dans le temps », ajoute Christian Bourque, Vice-président exécutif chez Léger. « Davantage de ménages anticipent une augmentation des coûts de logement dans les prochains mois, soit 54 % d'entre eux. Cela représente une hausse de 10 points de pourcentage depuis avril dernier. De plus, les Québécois ressentent de l'incertitude sur le plan financier et la tendance n'est pas à l'optimisme : une personne sur dix juge sa situation financière mauvaise. C'est comme un nuage gris qui ne bouge pas ».
Les dépenses liées à l'alimentation, au logement, ainsi qu'aux enfants occupent le sommet des préoccupations des Québécois. D'ailleurs, 7 parents sur 10 se sont dit préoccupés par les dépenses de la dernière rentrée scolaire. Certains groupes sont également proportionnellement plus nombreux à être fortement préoccupés par les dépenses essentielles, dont les ménages à faible revenu (65 %), les parents (60 %) et les personnes immigrantes (58 %).
Parmi les autres craintes, l'on retrouve celle de ne jamais pouvoir accéder à la propriété chez les jeunes de 18 à 34 ans (61 %). Pour l'ensemble des Québécois, les dépenses imprévues (46 %), la peur de manquer d'argent à la retraite (44 %) ou de perdre leur emploi dans les six prochains mois (20 %) sont également à souligner.
L'appui de Centraide aux organismes communautaires est crucial pour maintenir un filet social essentiel aux personnes à faible revenu et à celles qui vivent de l'anxiété financière à divers niveaux.
Ces organismes agissent en santé mentale (services d'écoute, d'aide et de référence), en littératie financière (ateliers en budgétisation, consommation, endettement, crédit), en logement (défense des droits et accompagnement) et en sécurité alimentaire (dons de nourriture, jardins collectifs, achats groupés, épiceries solidaires, cuisines collectives).
Véritable acteur de changement, Centraide du Grand Montréal est une fondation publique qui a pour mission de rassembler et agir pour un Grand Montréal inclusif et sans pauvreté. Pour ce faire, il soutient un réseau de 375 organismes et projets communautaires qui interviennent à Laval, à Montréal et sur la Rive-Sud afin d'améliorer les conditions de vie des personnes en situation de vulnérabilité. Centraide collabore avec la population du Grand Montréal, ainsi qu'avec les milieux communautaires, des affaires, institutionnels et philanthropiques. Son histoire remonte à 50 ans, lorsque cinq organismes de bienfaisance ont fusionné. Cette année, Centraide a investi 61,8 M$ dans la communauté, soit 86 % des fonds récoltés lors de sa campagne annuelle. Quelque 800 000 personnes bénéficient chaque année de l'aide des organismes qu'il soutient. Pour plus d'informations ou pour contribuer à la campagne Centraide, visitez centraide-mtl.org.
SOURCE Centraide du Grand Montréal
Annick Gagnon, conseillère relations publiques, Centraide du Grand Montréal, 514 437-3672, [email protected]
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