Journée mondiale des enseignantes et des enseignants - La valorisation de la profession passe aussi par la valorisation de la formation
MONTRÉAL, le 5 oct. 2012 /CNW Telbec/ - En ce 5 octobre, Journée mondiale des enseignantes et des enseignants, la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) tient à souligner le travail admirable de ceux et celles qui ont la lourde responsabilité de former et éduquer la jeunesse et elle insiste sur l'importance de valoriser une telle profession. La FEUQ ajoute aussi que tout comme la profession, la valorisation de leur formation est tout aussi importante. « On l'oublie trop souvent, avant de devenir des enseignants chevronnés, les étudiants doivent effectuer une formation de quatre ans à l'université. Or, la valorisation de cette profession passe en premier lieu par la valorisation de la formation. Malheureusement ce n'est toujours pas le cas, les étudiants devant assumer une plus grande charge de travail sans le soutien nécessaire », rappelle Martine Desjardins, présidente de la FEUQ.
En effet, les étudiants qui aspirent à devenir enseignants doivent effectuer quatre stages de formation pratique, de l'observation en classe à la prise en charge complète d'une charge d'enseignement. Cette obligation nécessaire à leur formation les oblige à rester quatre ans à l'université. On pourrait croire que le dernier stage où les étudiants effectuent la tâche complète d'un enseignant, où ils sont laissés seuls devant leurs élèves, est l'équivalent de celui d'un apprenti comptable ou d'un futur avocat qui travaille dans une firme lors de son stage final, voire d'un résident sous l'œil d'un médecin chevronné, mais c'est tout le contraire. Non seulement ne sont-ils pas compensés pour le travail effectué, mais en plus, ils doivent débourser souvent plus de 1000 $ pour pouvoir effectuer leur dernier stage où ils assument une charge complète d'enseignement.
« On veut accroître l'attrait de la profession, on veut valoriser l'importance du stage, lui accordant autant de valeur qualifiante que celui d'une autre profession. Mais d'un autre côté, les étudiants stagiaires en éducation sont laissés à eux-mêmes, ils ne sont même pas compensés pour le travail qu'ils effectuent au contraire, ils doivent signer un chèque à l'université pour travailler. Il faut prendre des mesures concrètes pour valoriser cette profession et pas seulement des belles paroles», ajoute Mme Desjardins.
Depuis des années la FEUQ milite pour instaurer une compensation financière pour le quatrième stage de formation des futurs enseignants, voyant dans le geste tant un soutien nécessaire à l'étudiant qui effectue réellement un travail pédagogique qu'une reconnaissance de l'importance de la formation. Ce serait un premier geste clair afin de valoriser cette profession que tous considèrent comme essentielle. Mais d'autres questions devront être aussi adressées aux divers responsables de l'enseignement primaire et secondaire. « Les problèmes d'insertion professionnelle sont tout aussi importants. Comment se fait-il que nous voyions encore près de 20 % des nouveaux professeurs quitter leur emploi moins de cinq ans après avoir été formés ? Comment peut-on s'assurer que le nouveau professeur ait le soutien nécessaire lorsqu'il arrive dans des classes difficiles où les troubles d'apprentissage sont nombreux ? Ce sont des questions qui préoccupent tout autant les étudiants en enseignement que les enseignants eux-mêmes », termine la présidente de la FEUQ.
Depuis plus de 20 ans, la FEUQ représente les étudiantes et les étudiants universitaires du Québec. Composée de 15 associations membres et forte de plus de 125 000 membres, la FEUQ est le plus important groupe jeunesse au Québec. www.feuq.qc.ca
SOURCE : FEDERATION ETUDIANTE UNIVERSITAIRE DU QUEBEC (FEUQ)
Mathieu Le Blanc, attaché de presse FEUQ, bureau : (514) 396-3380, Cell. : (514) 609-3380 [email protected] Twitter : @matleblanc77
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