Journée nationale des bibliothèques scolaires - La FPPE-CSQ presse le
gouvernement de faire plus
MONTRÉAL, le 27 oct. /CNW Telbec/ - Depuis plus de dix ans qu'elle dénonce l'état lamentable des bibliothèques scolaires au Québec et le manque de ressources spécialisées pour s'en occuper, la Fédération des professionnelles et des professionnels de l'éducation (FPPE-CSQ), affiliée à la Centrale des syndicats du Québec, profite une fois de plus de la Journée nationale des bibliothèques scolaires pour lancer un cri d'alarme à ce sujet.
Le président de la FPPE-CSQ, M.
"L'un des efforts que le gouvernement a consenti au cours des dernières années a été d'investir 75 millions de dollars pour l'achat de nouveaux livres. L'effort mérite d'être reconnu bien sûr puisque les besoins étaient criants mais il demeure tout de même insuffisant. Le Québec demeure encore l'un des endroits au pays où l'on investit le moins pour les bibliothèques scolaires", constate M. Falardeau.
Des ressources insuffisantes
Le président de la FPPE-CSQ soutient que la nécessité d'investir pour les bibliothèques scolaires ne se limite pas à l'achat de nouveaux livres, mais va beaucoup plus loin.
"Ce n'est pas tout d'acheter de nouveaux livres. Il faut également du personnel qualifié, c'est-à-dire des bibliothécaires scolaires et des spécialistes en moyens et techniques d'enseignement, qui vont conseiller pour l'achat des livres, pour animer les collections et pour guider les élèves et les professeurs lorsqu'ils fréquentent la bibliothèque. Il est vrai que le gouvernement a adopté une mesure qui permettra l'ajout de ressources professionnelles au cours des prochaines années. On parle d'une période de dix ans, ce qui est beaucoup trop long, sans compter que le nombre demeure insuffisant. Surtout que l'on ne compte actuellement pas même une ressource professionnelle (bibliothécaire et spécialiste en moyens et techniques d'enseignement) par commission scolaire en moyenne au Québec", explique M.
La lecture pour encourager la persévérance scolaire
M. Falardeau croit que le récent plan sur la persévérance scolaire dévoilé par la ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport, Mme
"La ministre a identifié treize moyens à mettre en branle pour lutter contre le décrochage scolaire et nulle part il n'est question d'investir pour les bibliothèques scolaires afin de développer et renforcer le goût de la lecture chez les jeunes. Pourtant, c'est à travers les livres qu'un jeune apprend non seulement à écrire, mais également à penser. La lecture nourrit la curiosité et accentue le goût d'apprendre. Pourtant, la ministre de l'Éducation a complètement ignoré les bibliothèques scolaires et leur personnel comme atouts pour assurer la réussite scolaire. C'est un oubli très regrettable", mentionne le président de la FPPE-CSQ.
Un personnel spécialisé plus que jamais nécessaire
Par ailleurs, M. Falardeau est d'avis que le développement des nouvelles technologies touchant le livre est une raison supplémentaire pour procéder à l'embauche de personnel spécialisé dans ce domaine.
"Le développement d'Internet et l'arrivée du livre numérique ont pour conséquence de donner accès aux élèves à une quantité d'informations jamais connue par le passé. Il est facile de se perdre dans une telle quantité d'informations, de se limiter à une lecture superficielle sans jamais développer une culture en profondeur. Le besoin de personnel qualifié pour guider et conseiller est donc plus criant que jamais", affirme M.
Un investissement pour l'avenir
Le président de la FPPE-CSQ termine en disant souhaiter que ce cri d'alarme lancé une fois de plus soit enfin entendu par le gouvernement du Québec et sa ministre de l'Éducation.
"Le Québec n'est pas une région pauvre de la planète et il me semble qu'un gouvernement qui se préoccupe réellement de la réussite éducative des élèves n'accepterait pas de laisser les bibliothèques scolaires dans une telle situation, avec un personnel nettement insuffisant pour voir à leur pleine utilisation. On ne demande pas au gouvernement de dépenser de l'argent pour les bibliothèques scolaires, mais bien plutôt qu'il "investisse" car c'est bel et bien d'un investissement qu'il s'agit et qui contribue à développer nos jeunes pour qu'ils réussissent à l'école et dans la vie. Un gouvernement qui investit pour les bibliothèques scolaires est un gouvernement visionnaire qui prépare l'avenir", conclut M.
Renseignements: Claude Girard, Agent d'information CSQ, Cell.: (514) 237-4432
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