Un accès la justice pour tous et toutes au Québec
MONTRÉAL, le 3 juin 2020 /CNW Telbec/ - Juripop lance officiellement ses services juridiques pour toutes les personnes vivant des violences à caractère sexuel et du harcèlement au travail. Intimement lié à la mission de Juripop qui est de faciliter l'accès à la justice, ce projet permettra à toutes les personnes vivant, ayant vécu ou ayant été témoin de violences à caractère sexuel ou de harcèlement au travail de recevoir des conseils et du soutien juridiques d'un.e avocat.e de leur choix de façon totalement gratuite et confidentielle.
Les services offerts par Juripop permettront à la personne de comprendre l'ensemble de ses recours, de les évaluer, de les comparer et ultimement d'entamer, si désiré, les démarches judiciaires qui répondent à ses besoins. Ainsi, on offrira, à un seul endroit, des conseils complets en droit civil, en droit du travail, en droit familial, en droits de la personne, en droit de l'immigration et en droit criminel.
Les services sont gratuits, confidentiels et accessibles à toute personne ayant vécu ou ayant été témoin de violences à caractère sexuel ou de harcèlement au travail sur le territoire du Québec, peu importe ses revenus, son âge ou son statut d'immigration.
On peut faire appel aux services par téléphone, en composant le 1 (844) 447-4767, ou en ligne, en se rendant au www.juripop.org ou en écrivant à [email protected].
Services essentiels, accessibles et inclusifs, partout au Québec
En plus de l'équipe interne de Juripop, les services seront fournis par un réseau de près de 90 avocat.es partenaires établi.es à travers le Québec. Les services sont conçus pour accueillir les femmes, les hommes, les personnes non-binaires et les personnes non-conformes dans le genre. Les services peuvent être offerts dans une dizaine de langues et un service d'interprétation sera disponible gratuitement, incluant dans des langues autochtones, en ASL ou en LSQ. Juripop déploie également plusieurs solutions pour assurer l'accessibilité universelle des services.
Malgré le contexte difficile qu'impose la pandémie de la COVID-19 au Québec, les services juridiques figurent parmi les services essentiels et sont donc disponibles à compter de ce jour. Les consultations peuvent avoir lieu en personne, par visioconférence ou par téléphone.
Une collaboration importante
Les services juridiques déployés par Juripop viendront compléter l'accompagnement psychosocial et judiciaire qui est offert par nombre de services d'aide spécialisés de première ligne à travers le Québec depuis plusieurs décennies. Juripop collabore activement avec plusieurs de ces organismes afin d'assurer la sécurité des personnes victimes et des survivantes et d'offrir une réponse complémentaire et multidisciplinaire à leurs besoins, dont le Réseau des CAVAC et les CALACS.
Ces services juridiques gratuits voient le jour grâce à d'importantes subventions gouvernementales annoncées en août et décembre dernier. Les services en violences sexuelles sont financés par le ministère de la Justice du Québec alors que les services en harcèlement au travail sont financés par Justice Canada. Rappelons que l'initiative en violences sexuelles compte sur l'appui du comité d'élues de tous les partis représentés à l'Assemblée nationale.
Citations
« Le mouvement #MoiAussi a mis en lumière les difficultés vécues par les personnes victimes et les survivantes dans le système de justice : les distinctions entre le droit criminel et le droit civil, les nuances du délai de prescription et la multiplicité des recours constituent autant d'embûches pour les personnes cherchant à obtenir justice. Les services lancés aujourd'hui offriront un guichet unique de services juridiques gratuits où les personnes pourront comprendre l'ensemble de leurs droits et bénéficier de conseils confidentiels à travers toutes les démarches qu'elles décident d'entreprendre. »
Sophie Gagnon, directrice générale de Juripop
« La nécessité de faciliter l'accès à la justice et d'offrir un meilleur accompagnement aux personnes victimes de violences sexuelles motive toutes les actions de notre gouvernement envers celles-ci. Le service que Juripop lance aujourd'hui, et qui correspond en tout point à nos objectifs, sera grandement bénéfique pour les victimes. Il suffit d'un appel ou d'un courriel pour obtenir les précieux conseils d'un avocat qui demeurera un accompagnateur de confiance pour elles, tant et aussi longtemps qu'elles en auront besoin. »
Sonia LeBel, ministre de la Justice et procureure générale du Québec
« C'est avec fierté que le gouvernement du Canada soutient l'initiative de Juripop afin d'aider les victimes de harcèlement sexuel en milieu de travail à obtenir des informations claires sur leurs droits. Les travailleur.es méritent des conditions de travail sécuritaires. Il est essentiel que ceux et celles qui ont vécu du harcèlement sexuel en milieu de travail sachent qu'ils et elles sont soutenus et qu'il existe des ressources à leur disposition. »
L'honorable David Lametti, ministre de la Justice et procureur général du Canada
« Cette annonce est un jalon de plus posé en faveur de la reconnaissance des droits des victimes de violences à caractère sexuel. En insistant sur le fait que toute personne, peu importe son genre, sa situation financière, puisse recevoir de l'aide juridique, Juripop rappelle que l'accès à la justice est un droit fondamental et que les personnes les plus marginalisées et vulnérables doivent aussi pouvoir s'en prévaloir. Soutenir une telle initiative ne peut se faire sans rappeler que les violences à caractère sexuel continuent de sévir dans notre société, mais également que des acteurs et actrices de divers milieux, travaillent ensemble pour renverser la peur et la honte sur le dos des agresseurs et permettre aux victimes de faire reconnaître leurs droits. »
Hélène David, députée de Marguerite-Bourgeoys et porte-parole de l'opposition officielle en matière de condition féminine
« Je salue les efforts de Juripop pour assurer que ce service soit accessible au plus grand nombre. Le service développé répond à de grands besoins et c'est un premier pas important pour améliorer l'accès à la justice. »
Christine Labrie, députée de Sherbrooke et porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière de condition féminine
« Dès la dénonciation d'un acte de violence à caractère sexuel, il est primordial que la victime puisse bénéficier rapidement de services d'accompagnement, de soutien et de conseils, afin notamment de mieux saisir les implications du dépôt d'une plainte formelle et du processus judiciaire dans son ensemble. Avec l'annonce d'aujourd'hui, nous agissons en précurseures et contribuons à faire évoluer nos manières de procéder, à simplifier les choses pour les victimes, en les mettant réellement au cœur de nos actions. C'est un autre jalon que nous posons dans le processus de transformation dans lequel nous nous sommes engagés, pour faire en sorte que ce ne soit plus les victimes qui s'adaptent au système judiciaire, mais bien le système qui s'adapte aux besoins des victimes. »
Véronique Hivon, députée de Joliette et porte-parole du troisième groupe d'opposition en matière de justice
« Le Réseau des CAVAC s'inscrit dans cette mouvance nécessaire et essentielle où la concertation et la collaboration inter organismes, spécialisés auprès des personnes victimes et survivants.es, favorisent l'accès à un vaste réseau de soutien et à des services destinés à les épauler. Plus important encore : informer et orienter ces personnes selon leurs besoins participe certainement au sentiment d'être crues et entendues et à une reprise de contrôle sur leurs vies ».
Marie-Christine Michaud, Porte-parole et coordonnatrice du Réseau des CAVAC
« Nous sommes fières de constater que l'analyse sociale et féministe de la violence sexuelle que nous développons depuis plus de 40 ans est mise à contribution afin d'assurer la pérennité de ce nouveau service et son adaptation à la diversité des besoins des victimes/survivantes. Nous saluons l'initiative de Juripop qui viendra épauler le travail quotidien des CALACS qui offrent, dans tout le Québec, un accompagnement socio-judiciaire adapté, plaçant les femmes et les filles au centre du processus. Par ailleurs, notons qu'un travail en amont reste nécessaire afin de mettre fin au fléau des agressions à caractère sexuel et donc, le volet de prévention des CALACS demeure essentiel et doit continuer à être massivement déployé. »
Stéphanie Tremblay, agente de liaison au Regroupement québécois des CALACS
SOURCE Clinique juridique Juripop
Véronique Blais, TACT, 514 241-2686, [email protected]
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