L'INRS lance la première Chaire de recherche du Canada en action climatique urbaine au pays.
MONTRÉAL, le 27 oct. 2021 /CNW Telbec/ - Alors que les leaders mondiaux s'apprêtent à se réunir au sommet annuel sur le changement climatique (COP26), l'Institut national de la recherche scientifique (INRS) lance officiellement la Chaire de recherche du Canada en action climatique urbaine. Unique au pays, elle a pour objectif d'analyser et de contribuer à l'action collective pour faire face à l'urgence climatique dans les villes, par la recherche et des partenariats ancrés dans les milieux communautaires et municipaux.
Les villes, « leaders » de l'action climatique
« Il y a une telle lenteur d'action à l'échelle internationale, ce qui fait en sorte que les villes représentent souvent les premiers moteurs du changement face à la crise climatique », lance Sophie L. Van Neste, professeure-chercheuse à l'INRS, à la tête de la nouvelle Chaire, financée par le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH).
Partout sur la planète, les territoires urbains sont très affectés par les changements climatiques. « Depuis plusieurs années, les villes sont au front de l'action climatique. C'est là où il y a le plus de consommation énergétique et de production de gaz à effet de serre », souligne la professeure Van Neste.
Si les villes font partie du problème, elles sont aussi partie prenante de la solution. Les recherches de la Chaire se concentrerons donc sur les régions urbaines en Amérique du Nord.
L'action urbaine dans sa pluralité
« Ce qui est unique à cette Chaire c'est de s'ancrer sur l'action politique urbaine, dans sa pluralité », précise la professeure Van Neste, qui étudie l'action politique et l'engagement citoyen sur des questions d'environnement en milieu urbain.
Les municipalités ne peuvent pas agir seules. Les initiatives citoyennes et le soutien des gouvernements supérieurs sont essentiels à l'action climatique urbaine.
L'ensemble des projets de la Chaire s'articulent autour de quatre axes de recherche qui guident les travaux : les infrastructures urbaines, la justice climatique, les milieux de vie suburbains et les émotions de l'action politique face au climat.
Certaines villes de banlieues ont moins de ressources que d'autres et font face à de plus grands défis. Plus largement, la chercheuse rappelle que les communautés ne sont pas toutes égales face aux changements climatiques.
« Des inégalités sociales, des processus de discrimination, ainsi que le cadre bâti et les services d'un quartier, vont faire que certains groupes sont plus vulnérables que d'autres aux impacts de la crise climatique, et certains seront moins reconnus et épaulés dans leurs initiatives pour y répondre », explique la professeure Van Neste.
La Chaire va également consacrer un volet de recherche sur les émotions face à l'urgence climatique comme l'écoanxiété, la honte, ou même le blâme, et la manière dont ces émotions participent à bloquer ou à stimuler l'action climatique.
Accélérer les actions par la recherche
La Chaire valorise les liens avec les acteurs et actrices du terrain et le milieu universitaire et elle est déjà ancrée dans les secteurs liés à l'action climatique urbaine.
Avec des étudiantes et étudiants, des collaborations terrain avec la société civile et des institutions, et une dizaine de collaborations universitaires, l'équipe de la Chaire a déjà amorcé un travail pour comprendre et participer à l'action climatique.
« Par le passé, les chercheuses et chercheurs étudiaient les plans pour le climat. Là, nous sommes rendus dans l'action! Il faut comprendre où sont les blocages et les défis dans les manières de travailler ensemble afin d'accélérer l'action qui est déjà en marche », conclut-elle.
À propos de l'INRS
L'INRS est un établissement universitaire consacré exclusivement à la recherche et à la formation aux cycles supérieurs. Depuis sa création en 1969, il contribue activement au développement économique, social et culturel du Québec. L'INRS est 1er au Québec et au Canada en intensité de recherche. Il est composé de quatre centres de recherche et de formation interdisciplinaires, situés à Québec, à Montréal, à Laval et à Varennes, qui concentrent leurs activités dans des secteurs stratégiques : Eau Terre Environnement, Énergie Matériaux Télécommunications, Urbanisation Culture Société et Armand-Frappier Santé Biotechnologie. Sa communauté compte plus de 1 500 membres étudiants, stagiaires postdoctoraux, membres du corps professoral et membres du personnel.
SOURCE Institut National de la recherche scientifique (INRS)
Julie Robert, Service des communications de l'INRS, 514 971-4747, [email protected]
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