L'AFAC lance la phase 2 du projet des poupées sans visage pour la Journée nationale des peuples autochtones : « Donner un visage à la justice : des Appels à la justice à l'action » English
OTTAWA, le 21 juin 2019 /CNW/ - Mille cent quatre-vingt-une, c'est le nombre de femmes et de filles autochtones dont on sait qu'elles sont disparues ou qu'elles ont été assassinées au Canada. Afin de sensibiliser la population à cette tragédie et de donner une voix à celles qui n'en ont pas, l'Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) avait lancé le projet des Poupées sans visage en 2012.
Sept ans plus tard, de concert avec la publication du rapport final de l'Enquête nationale indépendante du gouvernement du Canada sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées - et à l'occasion de la Journée nationale des peuples autochtones, l'AFAC lance la phase 2 du projet. Cette fois, en donnant un visage à leurs poupées sans visage.
« Chaque statistique raconte une histoire et donc, pour rappeler à chacune et chacun de ne pas laisser des vies individuelles devenir un chiffre de plus, l'AFAC avait créé le projet des Poupées sans visage. C'était un moyen visuel et palpable de rappeler le souvenir de toutes les femmes autochtones belles et fortes qui sont devenues des victimes sans visage d'actes criminels. C'était également un moyen de donner aux mères, aux filles, aux tantes, aux grands-mères, aux sœurs autochtones et aux amies l'occasion d'honorer celles qui sont parties, de réconforter celles et ceux qui restent et de sensibiliser ceux et celles qui n'ont pas conscience du nombre disproportionné de femmes autochtones disparues et assassinées à l'échelle du pays », dit Lorraine Whitman, présidente de la section de la Nouvelle-Écosse de l'AFAC.
Le projet a été une réussite retentissante auprès des femmes, des filles et des personnes de diverses identités de genre qui se sont rassemblées dans des ateliers de mobilisation communautaires, tenus d'un océan à l'autre et à l'autre, pour créer leurs propres poupées de feutre. Ces poupées ont été réunies pour former une exposition itinérante.
« La phase 2 du projet, appelée « Donner un visage à la justice : des Appels à la justice à l'action » implique d'encourager les jeunes dans les écoles à l'échelle du pays à participer à des activités conçues pour les aider à établir des liens entre leur cœur, leur esprit et leur sentiment d'identité. Le sac du projet d'honneur de l'AFAC contient une trousse d'outils, un guide, un cahier à colorier et des crayons de couleurs, des feuilles de feutre de différentes couleurs, des patrons de poupées et des accessoires pour créer des poupées - tout ce qu'il faut pour donner un visage à celles qui n'en avaient pas - un lien approprié à la publication du rapport final de l'Enquête nationale, Réclamer notre pouvoir et notre place, mais également un nouveau départ », dit Mme Whitman.
Pour lancer la phase 2, des trousses ont été envoyées aujourd'hui à tous les députés fédéraux qui font actuellement partie de la Chambre des communes, pour qu'elles et ils puissent créer leurs propres poupées dotées d'un visage.
« Les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées ne sont plus sans visage. Leurs familles leur ont redonné leur voix. Le moment est venu pour nous, sous le parapluie collectif de l'AFAC, de donner des visages à nos poupées - un symbole visuel de guérison et de transformation et un moyen d'honorer nos femmes et leurs familles et de reconnaître que leurs voix ont été entendues. »
SOURCE Association des femmes autochtones du Canada
Requêtes des médias : Steven Pink, [email protected], 343-997-1350
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