L'AGIDD-SMQ défend les personnes vivant un problème de santé mentale devant la coroner Géhane Kamel
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Association des groupes d'intervention en défense des droits en santé mentale du Québec (AGIDD-SMQ)17 oct, 2023, 09:37 ET
MONTRÉAL, le 17 oct. 2023 /CNW/ - L'Association des groupes d'intervention en défense des droit en santé mentale du Québec (AGIDD-SMQ) témoignera aujourd'hui dans le cadre de l'enquête de la coroner Géhane Kamel sur la mort de quatre personnes : Abdulla Shaikh, tué par la police, et les trois hommes qu'il a abattu en 2022 à Montréal et Laval.
Presque systématiquement dans cette histoire, les mots « danger » et « schizophrénie » ont été associés pour tenter d'expliquer les gestes de Monsieur Shaik. Pourtant, ses gestes semblaient méticuleusement calculés et la médication qui lui était prescrite a été constatée dans son sang. « Il y a des tonnes de raisons qui expliquent la violence des individus bien mieux que la santé mentale, à commencer par le désir de contrôle, explique Vincent Vallée, responsable du volet sociopolitique et des communications à l'AGIDD-SMQ ».
L'intervention de monsieur Vallée devant la coroner s'inscrit dans une perspective critique vis-à-vis des discours stigmatisants à l'endroit des personnes vivant ou ayant vécu un problème de santé mentale et mettra en lumière les alternatives au « tout à la médication » et aux mesures de contrôle qui dérobent les personnes de leur autonomie. « L'alternative en santé mentale, ça veut dire qu'on porte sur le système psychiatrique un regard qui lui est extérieur et que les solutions qu'on propose le sont également. Pour certaines personnes, c'est avec de la médication que ça va mieux, pour d'autres, c'est sans médication. Dans le milieu de l'alternative, on met le respect du consentement et le droit des personnes à participer à leur traitement au cœur de l'intervention » souligne M. Vallée.
Dans un vibrant plaidoyer pour le respect de l'autonomie des personnes vivant avec des enjeux de santé mentale, monsieur Vallée abordera la ligne souvent floue entre soin et contrôle. « Dans un contexte où les besoins augmentent et où les ressources sont à bout de souffle il est impératif de résister à l'instrumentalisation des problèmes de santé mentale pour créer un climat de peur qui permet de justifier des mesures exceptionnelles allant à l'encontre des droits fondamentaux ». Sa recommandation ? Faire confiance à l'expérience des personnes vivant ou ayant vécu un problème de santé mentale, particulièrement, lorsque celle-ci pointe vers des pistes de solution à l'extérieur du système.
SOURCE Association des groupes d'intervention en défense des droits en santé mentale du Québec (AGIDD-SMQ)
Pour information et demandes d'entrevues : Ariane Aubin-Cadot, Cell.: 514-805-3715, [email protected]
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