Catherine Stewart, ambassadrice du Canada pour les changements climatiques, prononce la déclaration nationale du Canada à la COP29 English
BAKOU, Azerbaïdjan, le 20 nov. 2024 /CNW/ - Excellences, distingués invités, j'ai le plaisir de faire cette déclaration au nom de Steven Guilbeault, ministre de l'Environnement et du Changement climatique du Canada.
J'aimerais commencer par citer un sage conseil tiré d'un vieux proverbe haudenosaunee : « Dans toutes nos délibérations, nous devons tenir compte des conséquences de nos décisions sur les sept prochaines générations. »
Ces sages paroles nous rappellent que nous nous battons non seulement pour aujourd'hui et demain, mais aussi pour une planète habitable pour ceux et celles qui viendront bien après nous.
Les décisions et les mesures que nous prenons aujourd'hui ont plus d'importance que nous ne le saurons jamais.
La présente décennie est critique. L'humanité bat des records climatiques chaque année - des records que nous ne devrions pas célébrer.
Ensemble, nous devons saisir ce moment et en profiter pour passer à l'action.
Le Canada est présent à la COP29 en tant que partenaire prêt à agir.
Nous comprenons pleinement l'importance et l'urgence d'une action climatique collective.
En plus de contribuer aux efforts internationaux nécessaires, comme les objectifs visant à tripler les énergies renouvelables et à protéger 30 p. 100 des terres et des eaux d'ici 2030, le Canada prend des mesures nationales audacieuses pour s'assurer de bâtir un avenir solide avec d'abondantes ressources énergétiques propres et des écosystèmes sains.
Pour ce faire, nous devons toutefois débloquer des niveaux de financement sans précédent - à partir de toutes les sources possibles.
Le Canada travaille à l'élaboration d'un nouvel objectif transformateur de financement de la lutte contre les changements climatiques, le nouvel objectif collectif quantifié, qui nous permettra d'atteindre nos cibles au cours de la prochaine décennie et de soutenir celles et ceux qui sont les plus touchés par la crise climatique, en particulier les petits États insulaires en développement et les pays les moins avancés.
Un objectif qui s'appuie sur le soutien public - ce qui inclut le financement privé et reconnaît les efforts d'autres contributeurs.
Un objectif qui soutient les investissements accessibles qui aident les collectivités à s'adapter aux changements climatiques et qui favorise la réforme de la dette.
Nous devons collectivement mobiliser des milliers de milliards de dollars - et voici notre chance.
C'est ce que le Canada entend de la part de ses partenaires.
Les pays en développement, en particulier les petits États insulaires en développement et les pays les moins avancés, nous disent ce dont ils ont besoin pour que les résultats soient au rendez-vous.
Ils nous disent avoir besoin d'un financement accru, d'un accès amélioré aux fonds et d'un allègement du fardeau de la dette.
C'est l'une des raisons pour lesquelles le Canada a annoncé le lancement de GAIA au début de la COP29, une plateforme de financement public et privé dont une proportion de 70 p. 100 sera consacrée à l'adaptation.
C'est pourquoi nous avons contribué au lancement du Réseau d'accès au financement climatique lors de la COP26 et pourquoi le Canada collabore avec des partenaires pour faire progresser l'Initiative de Bridgetown.
Excellences, nos collectivités s'attendent à ce que la COP29 souligne et fasse progresser les mesures d'atténuation tout en offrant du soutien à ceux et celles qui en ont le plus besoin.
Toutes les grandes économies - y compris le Canada - doivent en faire davantage pour maintenir l'objectif de 1,5 degré Celsius à portée de main.
Nos prochaines contributions déterminées au niveau national devront être ambitieuses et applicables à l'ensemble de l'économie.
Nous devons de toute urgence mettre en œuvre des mesures d'atténuation, y compris celles convenues lors de la COP28 et du bilan mondial.
Pour le Canada, cela comprend l'élimination progressive du charbon, l'augmentation du recours aux énergies renouvelables, la réduction des émissions de méthane, la tarification de la pollution, ainsi que la mise en place d'un cadre solide pour réduire les émissions, tout en stimulant l'innovation et la croissance économique pour les industries et les secteurs à fort potentiel d'atténuation.
C'est exactement ce que visent le plafonnement d'émissions de gaz à effet de serre et le règlement sur le méthane pour le secteur pétrolier et gazier.
Ceux-‑ci répondent directement aux conclusions du bilan mondial de la COP28.
Nous collaborons avec des pays et des partenaires du monde entier pour accélérer le virage mondial vers une économie propre, afin de conserver et de protéger notre environnement pour les générations futures.
Et ce, d'une manière qui respecte et qui protège les droits de la personne, les droits des travailleurs et les droits des peuples autochtones, tout en favorisant une approche juste, inclusive et intergénérationnelle qui protège également les droits des femmes.
Les changements climatiques, la perte de biodiversité et la pollution sont interreliés - et ne s'arrêtent pas aux frontières entre les pays.
Les choix que nous ferons à la COP29 définiront ce qui attend les nombreuses générations à venir.
Soyons du bon côté de l'histoire et faisons en sorte que notre planète soit sûre, sécuritaire et saine pour tous.
Merci.
SOURCE Environnement et Changement climatique Canada
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