L'industrie touristique ne s'en sortira pas sans le soutien de l'État
DUHAMEL-OUEST, QC, le 5 juin 2020 /CNW Telbec/ - Alors que s'amorce le mois de juin, la situation devient critique pour l'industrie touristique au Québec. Le déconfinement prévu ne suffira pas au milieu pour reprendre son souffle : le tourisme ne sera pas du tout comme les années précédentes.
« Cela fait des semaines que l'industrie touristique se fait dire que le gouvernement va les soutenir, toutefois, outre la permission de rouvrir, rien de concret n'a encore été annoncé. La ministre du Tourisme semble se fier que sur le déconfinement pour relancer l'industrie, mais c'est insuffisant, sur le terrain les entreprises vont continuer à en arracher », insiste la responsable solidaire en matière de développement et de vitalité des territoires, Émilise Lessard-Therrien.
La saison touristique débute avec du retard et même avec une reprise, le volume ne sera pas à la hauteur des années habituelles. Les entreprises doivent aussi jongler avec la pénurie de main-d'oeuvre, des mesures sanitaires qui ont impact sur les dépenses et sur leurs services. L'industrie a besoin de mesures claires et de soutiens financiers.
Québec solidaire demande au gouvernement de :
- Détailler le plus rapidement possible le calendrier de la deuxième phase de déconfinement pour le secteur touristique, y compris pour l'agrotourisme et l'industrie hôtelière;
- Présenter un plan d'aide financière aux entreprises touristiques, sous la forme d'un soutien pour couvrir les frais fixes;
- Offrir aux voyageurs québécois un crédit d'impôt pour relancer l'industrie touristique intra Québec.
Le tourisme n'existerait pas sans hébergement, un secteur frappé de plein fouet. La majorité des hôteliers et des établissements d'hébergement sont des entreprises familiales qui emploient 42 000 personnes et génère des retombées économiques de 2 milliards $.
Pour les régions du Québec, l'industrie touristique est non seulement un levier économique majeur, mais un maillon incontournable du dynamisme régional. « Le gouvernement n'hésite pas à donner 200 millions $ à une seule entreprise qui est une propriété étrangère, mais regarde des entreprises d'ici mettre la clé sous la porte. Sans soutien, c'est la vitalité des régions québécoises qui est mise en danger », s'inquiète la députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Simone Lirette, Attachée de presse du caucus de Québec solidaire, (514) 994-5095, [email protected]
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