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Fédération des policiers et policières municipaux du Québec (FPMQ)29 avr, 2024, 13:21 ET
MONTRÉAL, le 29 avril 2024 /CNW/ - La ville de Québec vient d'essuyer un refus cinglant de la part du ministre de Sécurité publique du Québec, François Bonnardel, pour du financement visant la lutte au crime organisé. Le gouvernement poursuit dans sa logique d'étranglement fiscal des municipalités qui choisissent un service de police municipal, de proximité et de grande qualité.
« C'est incompréhensible comme réaction! » s'insurge le président de la Fédération des policiers et policières du Québec (FPMQ), François Lemay. « La ville de Québec fait des efforts pour lutter contre la montée du crime organisé. Nous avons des exemples dans d'autres grandes villes qui peuvent servir pour mieux prévenir des problèmes prévisibles. Mais M. Bonnardel prétend que la Sûreté du Québec (SQ) pourra faire le travail de la police municipale. Cette approche est une fronde et un déni de confiance à la ville de Québec et à son corps de police. C'est totalement inacceptable. »
Il faut rappeler que le gouvernement du Québec finance à 50% les services de police de la SQ dans les municipalités qu'elle couvre. Depuis près de 25 ans, les villes qui choisissent de conserver un service de police municipal (SM) ne reçoivent aucun financement.
Étranglement fiscal
« C'est un problème systémique et fondamental : le gouvernement du Québec continue de refuser un financement équitable, adéquat et récurrent aux services de police municipaux, contrairement à ce qu'il fait pour ceux de la SQ » dénonce François Lemay. C'est inacceptable. On pénalise les citoyens qui doivent payer pour les policiers de la SQ des autres villes financées par Québec, et ceux de leur propre municipalité ». Dans le cas de la ville de Québec, le dossier est encore plus problématique puisque le gouvernement avait consenti quelques subventions pour Montréal et Laval par exemple. Mais il se retire actuellement de différents financements ponctuels.
Les villes doivent avoir les mêmes chances les unes que les autres. Pour le président de la FPMQ, « Québec doit cesser l'étranglement fiscal des villes. »
Des services de qualité et de proximité
Les corps de police municipaux offrent des services de proximité tel que, par exemple ceux de prévention, de plus de police communautaire, de présence dans les écoles ou de policiers à vélo. « La SQ a un rôle à jouer. Mais ce n'est pas le même niveau de service qu'une organisation municipale. Nous sommes beaucoup plus près de nos communautés et nous pouvons répondre plus directement à ses besoins et ceux exprimés par le conseil municipal ou de la Régie. Ces atouts peuvent faire une bonne différence dans la lutte au crime organisé »
On doit aussi noter qu'un policier SQ coûte en moyenne plus cher qu'un policier municipal. Le tout, sans parler de la couverture policière beaucoup moins présente sur le territoire.
Pour François Lemay, « cette injustice est un non-sens. Nous ne comprenons pas ce choix de Québec d'étrangler fiscalement les villes qui souhaitent offrir des services de police municipaux à leurs citoyens. Nous ne demandons pas le « définancement » de la SQ. Nous demandons simplement un financement équitable et durable pour tout le monde. Québec répète que les villes sont des gouvernements de proximité; alors, qu'il leur donne les outils pour faire les choix qui leur conviennent le mieux, en toute justice. »
La FPMQ compte poursuivre ses actions auprès du ministre de la Sécurité publique afin de faire corriger cette situation inéquitable.
La Fédération des policiers et policières municipaux du Québec veille à ce que les corps policiers municipaux puissent offrir des services de qualité à la population qu'ils sont chargés de protéger. La FPMQ s'emploie au bien-être collectif et à la qualité de vie de ses membres, en maintenant l'honneur et le développement professionnel des policiers et policières municipaux du Québec. La FPMQ regroupe 32 associations syndicales locales représentant 5 000 policières et policiers municipaux répartis sur l'ensemble du territoire.
SOURCE Fédération des policiers et policières municipaux du Québec (FPMQ)
Source et informations : Pierre Tadros, PRP, 438 398-5435, [email protected]
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