L'INRS contribue à un projet d'innovation sociale sur la santé et le mieux-être de la population autochtone urbaine English
Le gouvernement du Québec annonce un important financement de 27 M$ pour des cliniques en santé autochtone dans l'ensemble de la province
MONTRÉAL et QUÉBEC, le 28 mai 2021 /CNW Telbec/ - L'Institut national de la recherche scientifique (INRS) se réjouit de l'annonce faite aujourd'hui par le ministre responsable des Affaires autochtones, Ian Lafrenière, en compagnie du ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, concernant le financement de l'offre de services en santé et en services sociaux destinés aux Premières Nations et aux Inuits des milieux urbains. Grâce à ce financement de 27,4 M$, le modèle de la Clinique de santé autochtone Minowé du Centre d'amitié autochtone de Val-d'Or (CAAVD) s'étendra à l'ensemble de la province.
« C'est un aboutissement et une reconnaissance incroyable de ce qui se fait au Centre d'amitié autochtone de Val-d'Or », confie Carole Lévesque, professeure titulaire à l'INRS et directrice du Réseau de recherche de connaissances relatives aux peuples autochtones DIALOG. « Nous étions présents dès le premier jour et avons assuré l'accompagnement scientifique de ce projet. Ce fut un véritable travail collectif. »
Les centres d'amitié autochtones du Québec pourront s'inspirer de cette approche novatrice et sécurisante en matière de soins de santé et de mieux-être, dont l'instigatrice initiale n'est autre qu'Edith Cloutier, directrice générale du CAAVD et fervente ambassadrice de l'identité des Premières Nations.
Une innovation sociale et une transformation institutionnelle
L'INRS et le Réseau DIALOG sont associés au projet de la Clinique Minowé du CAAVD depuis 2009, avant même son ouverture officielle. La clinique a été mise sur pied afin de renouveler l'offre de services en matière de santé et de services sociaux offerte à la population autochtone de la ville de Val-d'Or. L'idée était de répondre aux besoins des personnes autochtones en offrant un lieu dans lequel on privilégie l'écoute et où toutes et tous se sentent en sécurité, améliorant ainsi la qualité et l'accessibilité aux soins de santé et de mieux-être.
« Le rôle de l'équipe de DIALOG a été de consolider les liens et les savoirs entourant la mise en œuvre de ce projet. Nous avons créé un corpus de connaissances cohérent dans lequel se côtoient les pratiques des intervenantes et intervenants de même que les attentes et les aspirations de la population autochtone de tous les âges et genres. Une base essentielle pour parvenir à une révision des politiques et des programmes publics et pour participer aux débats scientifiques en ce domaine », explique la professeure Lévesque.
« Je considère l'INRS comme un établissement à l'avant-garde en sciences sociales et en études autochtones », livre Edith Cloutier, instigatrice initiale de ce modèle de clinique. « Il était primordial pour moi d'associer des chercheuses et des chercheurs aux actrices et aux acteurs du monde autochtone. »
Au fil des ans, le projet a évolué, et de multiples documents scientifiques de portée internationale ont été publiés afin de documenter la démarche du Centre d'amitié. Carole Lévesque rappelle que quelque 55 % des membres des Premières Nations et Inuits, au Canada, résident actuellement en milieu urbain.
La professeure Lévesque précise que la nature de la collaboration avec le CAAVD ne se résume pas à une affaire de partenariat; c'est une véritable « interface de savoirs et d'innovation » qui a été mise sur pied et qui a permis de déployer et d'approfondir l'ensemble des connaissances mobilisées autour de ce projet. Cette relation a notamment mené à l'intégration, à la caractérisation et à la mise en valeur des pratiques, des compétences et des savoirs autochtones.
Grâce à ce financement, le CAAVD pourra compléter et consolider sa gamme de services et l'étendre à la grandeur de la province. « C'est un modèle basé sur l'ouverture et la convivialité. L'interface crée un pont entre un modèle biomédical actualisé et des approches de soin et de guérison autochtones, en phase avec les principes de vie autochtones », souligne la professeure Lévesque.
« Ce projet est une véritable innovation sur les plans social, communautaire et institutionnel et une manifestation concrète de coconstruction des connaissances ! », conclut la chercheuse.
« L'INRS souhaite réaffirmer son engagement à reconnaître les enjeux autochtones dans les préoccupations sociétales et à répondre à celles-ci en contribuant à mettre en valeur l'apport des Autochtones à la recherche universitaire, à la science et à l'avancement des connaissances, souligne le directeur général de l'INRS, Luc-Alain Giraldeau. Il est important que les forces vives de la recherche et des différentes communautés se réunissent pour mener à terme des projets novateurs comme celui-ci. »
Soulignons qu'Edith Cloutier, directrice du CAAVD, a récemment reçu de l'INRS un doctorat honoris causa, la plus haute distinction universitaire qui soit.
À propos de l'INRS
L'INRS est un établissement universitaire dédié exclusivement à la recherche et à la formation aux cycles supérieurs. Depuis sa création en 1969, il contribue activement au développement économique, social et culturel du Québec. L'INRS est 1er au Québec et au Canada en intensité de recherche. Il est composé de quatre centres de recherche et de formation interdisciplinaires, situés à Québec, à Montréal, à Laval et à Varennes, qui concentrent leurs activités dans des secteurs stratégiques : Eau Terre Environnement, Énergie Matériaux Télécommunications, Urbanisation Culture Société et Armand-Frappier Santé Biotechnologie. Sa communauté compte plus de 1 500 membres étudiants, stagiaires postdoctoraux, membres du corps professoral et membres du personnel.
SOURCE Institut National de la recherche scientifique (INRS)
Julie Robert, Service des communications de l'INRS, 514 971-4747, [email protected], Twitter, Facebook
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