Le Canada doit doubler ses dépenses en matière de climat pour atteindre la carboneutralité
TORONTO, le 6 févr. 2024 /CNW/ - L'Institut d'action climatique RBC a publié aujourd'hui son rapport Action climatique 2024, qui offre un aperçu sans précédent de la lutte aux changements climatiques au Canada et de l'état de préparation du pays à des normes climatiques plus rigoureuses. Selon les conclusions de la recherche étayant le rapport, le Canada pourrait ne pas être en mesure d'atteindre ses objectifs climatiques et doit presque doubler ses dépenses en matière de climat pour atteindre la carboneutralité d'ici 2050.
S'appuyant sur des sondages réalisés auprès de la population, des données sectorielles et des méthodes de recherche ciblée, l'équipe de chercheurs du nouvel Institut d'action climatique RBC y présente de nombreuses conclusions sur l'état de préparation du Canada à des normes climatiques plus rigoureuses. Dans le rapport Action climatique 2024, on explique en quoi consiste le défi en proposant une analyse de six secteurs clés : le secteur du pétrole et du gaz, des transports, des bâtiments, de l'électricité, de l'industrie lourde et de l'agriculture. Fruit de la collaboration entre des experts du climat et des représentants de gouvernements, d'entreprises et de collectivités, le rapport présente des idées et des mesures qui peuvent aider le Canada à atteindre la carboneutralité.
« Il faut grandement augmenter la somme des capitaux investis dans la transition énergétique. Nous avons observé une augmentation de 50 % de ceux-ci depuis 2021, principalement en raison des engagements du gouvernement fédéral, et cette somme doit être doublée de nouveau très rapidement. Le secteur privé, avec l'appui des gouvernements provinciaux et du gouvernement fédéral, doit maintenant appuyer la suite de la transition », a déclaré John Stackhouse, premier vice-président, Bureau du chef de la direction, RBC.
Bien que le Canada ait réalisé d'importants progrès, notamment au chapitre de l'adoption des véhicules électriques et de l'amélioration de l'efficacité énergétique des habitations, cette nouvelle recherche de l'Institut d'action climatique RBC indique qu'il faut accélérer le rythme du changement. Voici quelques-unes des autres principales conclusions du rapport :
- Environ 80 % des coûts de transition engagés depuis 2016 ont été assumés par le gouvernement fédéral. Les provinces doivent augmenter leurs dépenses pour remettre le Canada sur la bonne voie.
- Plus de la moitié des grandes entreprises canadiennes se sont fixé des objectifs de réduction des émissions pour 2030, et 96 % des chefs de direction sondés sont convaincus que ces objectifs sont atteignables.
- Près des deux tiers des Canadiens souhaitent faire davantage pour lutter contre les changements climatiques, mais environ la moitié ne privilégient pas les mesures pouvant affecter leur niveau de vie.
- Les subventions octroyées par le gouvernement pour les rénovations domiciliaires écologiques ont aidé les consommateurs à surmonter « l'écoprime ».
- Les investissements dans les infrastructures de capture, d'utilisation et de stockage du carbone sont essentiels à long terme ; toutefois, la réduction du méthane peut produire des résultats plus rapides.
- La production d'énergie éolienne est devenue la plus importante source d'énergie propre au pays, et elle croît plus rapidement qu'elle ne l'a fait en dix ans. Toutefois, il faudra produire 11,5 gigawatts de plus - l'équivalent de l'alimentation électrique de toutes les maisons en Colombie-Britannique et en Alberta - pour atteindre les objectifs de 2030 en matière d'énergie renouvelable.
Dans le rapport Action climatique 2024, on trouve, en plus d'une macroanalyse des options de décarbonation, des profils d'entreprises canadiennes à l'avant-garde de l'action climatique. Qu'il s'agisse d'exploitations agricoles familiales qui ont recours à des engrais biologiques pour réduire la dégradation du sol ou de fabricants qui mélangent les émissions provenant de la fabrication de ciment à certains déchets pour créer de nouveaux matériaux de construction, les entreprises canadiennes sont des chefs de file au chapitre de l'innovation climatique.
« Les Canadiens sont motivés à agir face aux changements climatiques, et bon nombre d'entre eux prennent consciemment des mesures pour réduire leur empreinte carbone. Cependant, le rythme de l'action climatique n'est pas assez rapide, a déclaré Myha Truong-Regan, cheffe, Recherche climatique, Institut d'action climatique RBC. L'un des obstacles, c'est le fait que seulement 28 % d'entre nous sont prêts à payer plus pour des dépenses essentielles comme les aliments, l'énergie et les déplacements. La conversion à des technologies plus efficaces, comme les véhicules électriques et les thermopompes, peut nous aider à surmonter ce qu'on appelle l'« écoprime » ; toutefois, cette conversion doit devenir plus abordable. Nous voyons là une occasion pour les provinces d'accroître leurs dépenses en matière de climat et de contribuer à l'adoption à grande échelle de ces solutions. »
Pour lire le rapport Action climatique 2024 dans son intégralité, cliquez ici.
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L'Institut d'action climatique RBC s'appuie sur des recherches et des experts sectoriels pour aider les clients et les collectivités à mettre en application des solutions climatiques. L'Institut réunit des économistes, des analystes politiques et des stratèges opérationnels dans le but de faire avancer la recherche et de promouvoir des vues pouvant contribuer au progrès du Canada dans le domaine du climat. Le mandat de l'Institut est triple :
- Informer et inspirer : Tirer parti des capacités de leadership avisé de RBC pour contribuer à l'orientation des politiques et inspirer l'action dans la transition vers un avenir carboneutre au Canada.
- Mobiliser les décideurs : Réunir des parties prenantes clés dans le but qu'elles échangent des idées et développent des solutions climatiques concrètes.
- Favoriser les interventions audacieuses : Travailler avec des partenaires sectoriels pour aider les clients et les collectivités à mettre en application des solutions climatiques.
Depuis son lancement, en avril 2023, l'Institut a publié 20 documents de recherche sur des sujets variés, allant de la réglementation de l'électricité au bois massif. L'Institut a échangé de l'information et des idées avec des représentants des gouvernements, des intervenants sectoriels et des groupes communautaires, et a écouté les Canadiens qui sont à l'avant-garde des changements climatiques et tiré des enseignements de leurs propos. L'Institut d'action climatique RBC a également participé à la création de deux groupes - l'Alliance agroalimentaire canadienne carboneutre et l'Alliance climatique pour des bâtiments intelligents - ayant pour objectif d'aider le secteur privé à élaborer des stratégies de réduction des émissions. Pour en savoir plus sur l'Institut d'action climatique RBC, cliquez ici.
SOURCE RBC Groupe Financier
Kyle English, [email protected], RBC
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